Le 05/04/2016
Marre, on en a marre !
«Je ne pense pas qu’on gagne ou qu’on perde une présidentielle sur un bilan. »
Même pas honte, Manuel Valls.Et la mémoire très courte.
Il fallait l’entendre, en novembre 2012, à l’Assemblée nationale, répondre à Éric Ciotti lui demandant des comptes sur les chiffres « catastrophiques » de la délinquance et pointer d’un doigt très agressif « l’esbroufe et l’échec » du gouvernement précédent.
Ah, il ne s’était pas gêné, là, pour dresser un bilan calamiteux des cinq années au pouvoir de la droite que les socialistes venaient juste de relayer !
« […] La hausse du chômage, c’est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes, c’est vous, le terrorisme dans ce pays, c’est vous, la division des Français, c’est vous ! »
Heu… Trois ans et demi plus tard, c’est qui ?
Toujours droit dans ses bottes, il réitérait, le 6 juin 2015, sur BFM TV. « Dettes, déficits, services publics abîmés, postes de policiers, de gendarmes, d’infirmières, d’enseignants supprimés, justice malmenée, délinquance en hausse, stigmatisation des étrangers. »
Et d’avoir le toupet d’inviter « le chef de l’opposition – déjà un problème pour le pays – [Nicolas Sarkozy] à méditer sur le passé » quand lui-même se garde bien de balayer devant sa porte…
Culotté, le Premier ministre, de décrire le président Hollande comme « la voix de l’intérêt général » pour celui qui n’a été élu qu’avec 17 millions de voix.
Gonflé, de décréter « logique » la candidature de son patron, au prétexte qu’il est Président, et d’avoir critiqué, en 2011, un Nicolas Sarkozy « plus président de la République mais candidat en permanence » au prétexte qu’il avait convoqué « 5.000 militants UMP au Zénith ».
François Hollande, lui, vient de tenir, samedi, un « séminaire » de campagne à l’Élysée !
Qui a parlé de « mélange des genres » ?
D’après Manuel Valls, donc, quand il s’agit d’un président socialiste, on doit s’abstenir de juger. Même si les résultats promis et escomptés sont absents.
Même et surtout si les résultats sont terrifiants.
Il faut se boucher le nez, faire comme si de rien n’était…
Un chef d’État « lucide et combatif », pérore Manuel Valls.
François Hollande « doit agir » (parce qu’au bout de 4 ans…), nommer les choses (le terrorisme islamique, par exemple ?), emmener le pays (où ça ?), lui proposer un chemin (lequel ?).
Ainsi font font font cinq années et puis continueront : c’est cela, qu’il veut dire, Manuel Valls ?
D’ailleurs prêt à « tendre la main à la droite », puisque ce n’est pas « trahir mais se grandir », tout en affirmant que « seule la gauche est capable d’aider le pays à affronter ces défis »…
Pas mal aux adducteurs, Manolo ?
Marre, on en a marre !
Il paraît qu’on ne perd une élection que « si on n’a pas de vision »…
Alors là, on est impatients : parce que c’est avec la vision « yakafaukon » pour tout programme que Hollande (ou un autre candidat de gauche) espère triompher, en 2017 ?
Vous avez dit « optimisme » ?
Je vous réponds plutôt « inconscience »… et cela n’augure rien de bon.
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