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Souvent surprotecteur, l’Etat semble focalisé sur certains risques qu’il tente d’éliminer mais passe à côté de l’essentiel: éviter le pire à sa population.

L’autoroute A1, axe névralgique qui relie Paris à Lille a été bloquée durant des heures et détruite par des gens du voyage qui ont occasionné des dégâts qui se chiffrent en millions et pris en otage des milliers d’estivants lors de cette journée classée « rouge » en raison des retours de vacances.
A l’origine de ce siège, les revendications d’un groupe de gens du voyage qui cherchaient à faire libérer un des leurs, actuellement incarcéré pour vol et voie de faits, afin qu’il puisse assister aux funérailles de son père.
Cette demande s’inscrit dans la suite du drame de Roye (Somme) qui s’est déroulé la semaine dernière dans un campement de gens du voyage où un septuagénaire ivre a fait feu sur une famille et sur les gendarmes, tuant l’un d’entre eux ainsi que trois membres d’une famille dont un bébé.
La douleur des proches des victimes est compréhensible.
 En revanche leur réaction qui consiste à semer l’anarchie en détruisant le bien public que sont les autoroutes et en s’en prenant à des milliers d’automobilistes est totalement inadmissible.

 Pourtant, l’Etat-nounou de François Hollande n’a pas osé réagir.

Ce matin, faute d’autorité, c’était une fois de lus le chaos sur les routes de France.
Et si l’ordre est finalement revenu, c’est tout simplement parce que les gens du voyage ont obtenu gain de cause, par la force.


Cette attitude inconsistante est l’autre versant de l’Etat-nounou, cet Etat qui sous couvert de principe de précaution veut protéger sa population de toute une série de risques théoriques, supposés et parfois avérés comme l’obésité, le cancer ou la sécurité routière.
S’en suit une inflation législative qui dépossède petit à petit le citoyen de ses libertés…

Mais comme c’est pour son bien… on peut taxer le sucre, la graisse ou l’essence.
On lui impose des normes écologiques et sanitaires.
L’imagination du « Nanny State » est très fertile pour parvenir à ses fins.
 On remarquera aussi que ces normes sont généralement assorties de taxes ou de système de régulations qui placent le citoyen, le contribuable ou l’entrepreneur en position d’infériorité.

Vous vous souvenez de Joseph Munninx, producteur de Herve au lait cru mis sur la paille par les agents de l’Afsca?
 Et du restaurant Comme Chez Soi, soumis à une demi dizaine de contrôles mensuels en tous genres?
La caisse noire qui a été imposée chez les restaurateurs?
 La croisade anti-Uber pour cadenasser le transport rémunéré de personnes?
 On ne pourrait citer toutes les atteintes à la liberté de nos gros Etats nounous tant elles sont nombreuses!
Pour autant, ces « Nanny Sate » se montrent rarement capables de protéger leur population des menaces les plus sérieuses, qu’il s’agisse de la criminalité, du terrorisme ou de l’immigration massive. Le zèle qu’ils mettent à légiférer pour gérer le futile est en général inversement proportionnel à l’engagement qu’ils mettent dans l’affirmation de l’Etat face aux véritables périls. Il n’y a qu’un seul arbre, mais il cache toutes les forêts!
Cet Etat-nounou, est en réalité encore un des nombreux retours de manivelles de « Mai 68 ».
Paradoxalement, « il est interdit d’interdire » s’est mué en « Il est interdit d’interdire ce qu’il est difficile d’interdire ».
 La lâcheté, une marque de fabrique de notre société post-moderne.
 En pratiquant la politique de la démission, l' »Etat mou-mou » laisse le champ libre à la loi du plus fort.

A tous les niveaux, c’est elle qui prévaut désormais.
Celui qui exige avec violence est systématiquement récompensé car personne ne veut prendre la responsabilité de s’opposer à lui.
Un souci d’argent?
Rendez-vous au CPAS, menacez un agent, cassez-lui son guichet et vous serez reçu par le président en personne qui vous déroulera le tapis rouge pour vous permettre d’accéder à vos droits!

En effet, l’Etat-nounou qui infantilise sa population n’échappe pas à la tyrannie de l’enfant roi que lui font subir les sociopathes en tout genre.
 Aujourd’hui les testostéronés de base façon « gens du voyage », hier  et encore pour longtemps les communautaristes radicalisés version terroriste, sans oublier tous ces « cas isolés » qui se multiplient dangereusement.
Idem en matière de relations internationales.

 Pour sauver la face, et les fesses qui vont avec, combien de nos dirigeants ne payent pas de rançons rubis sur l’ongle pour récupérer leurs ressortissants?
 Et tant pis si la fois suivante on fait monter les enchères en prenant plus d’otages…
Ce qui est pris, même en terme de popularité, n’est plus à prendre.

François Hollande ne rate d’ailleurs jamais aucune occasion d’aller jouer les miss bisous sur le tarmac en compagnie d’otages libérés.

Si ça fait remonter la courbe de popularité l’espace de quelques jours, pas sûr que cela soit très rentable pour la crédibilité de la France sur la scène internationale.

 Pendant ce temps là, la mère Royal, elle, elle veille au pot de Nutella!

La famille nouvelle.
L’Etat réinventé.
 Plus de contrôle pour moins de sécurité.
Plus d’attentats et moins de compétitivité.
Elle est pas belle la vie?

T.H

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