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dimanche 14 juin 2015

Commémoration nationale et haine de soi

                                                    

Le 14/06/2015
         
À l'heure où la nation se déchire, il eut été judicieux de rappeler que la France fut grande et digne d'être aimée, au lieu de nous asséner sans cesse qu'elle est petite et détestable.

Le 29 mai 2016, la France célébrera le centenaire de la bataille de Verdun, dont le premier coup de canon fut tiré le 21 février 1916 et le dernier le 19 décembre et qui, selon l’historien Antoine Prost, « résume et symbolise toute la Grande Guerre pour les Français ».
 Néanmoins, la préparation de cet événement, qui devrait réunir dans une même communion l’hommage à nos anciens morts pour la patrie et la fierté nationale d’une victoire chèrement acquise, laisse la place à des tergiversations politiques qui annoncent un risque de ratage historique à la hauteur de ce minable quinquennat.
En effet, si la date du 29 mai a été retenue, c’est parce qu’elle avait déjà été choisie pour le cinquantenaire par le général De Gaulle, dernier géant de l’histoire et éternel repère pour nos nains politiciens.
  Mais la teneur des commémorations, elle, est encore largement discutée : incapable de se décider entre un scénario franco-allemand, européen ou mondial, Hollande espère en faire une vaste kermesse à la gloire du vivre-ensemble et du mondialisme, mettant en avant les 80 nationalités qui se sont battues ici, et occultant le principal sacrifice, celui des 378.000 victimes françaises, symbolisant l’horreur et la véritable saignée dont notre pays eut tant de mal à se remettre.
Il ne serait pas de bon ton qu’un président de la République promût la fierté tricolore, sentiment suranné depuis longtemps abandonné à des partis rappelant les heures les plus sombres de notre histoire…


Les Anglais, eux, n’ont jamais eu ce genre de problèmes pour célébrer leur histoire.
Ils ont déjà prévu les festivités du centenaire de la bataille de la Somme, qui aura lieu le 1er juillet 2016 à Thiepval avec la présence de la reine d’Angleterre et plus de 50.000 personnes de tout le Commonwealth.
Nul doute qu’ils n’auront aucune gêne à rendre hommage à leurs soldats et à travers eux à leur pays, et le risque est grand que cette célébration anglaise sur notre propre sol éclipse celle de la plus grande bataille de la Grande Guerre.


 Ce n’est pas la première fois que la France rate l’opportunité de commémorer en grande pompe son histoire, pourtant glorieuse.


 Du 18 au 21 juin prochain, une bonne partie de l’Europe, dont nos meilleurs amis anglais, sera réunie pour le bicentenaire de Waterloo, défaite française qui clôture 20 années de célébrations des grandes victoires de la République et de l’Empire.


 Pourtant, avons-nous le souvenir d’une seule commémoration à cette occasion ?


 Un seul grand titre de la presse ?


 Une seule déclaration publique ?


 Nous avons passé ces vingts années dans un silence embarrassé voire dans la repentance quand des associations communautaires ont obligé des politiciens lâches à ne pas fêter Austerlitz à cause de Napoléon le terrible esclavagiste…


 À l’heure où la nation se déchire, il eut été judicieux de rappeler que la France fut grande et digne d’être aimée, au lieu de nous asséner sans cesse qu’elle est petite et détestable.

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