Le 24/06/2015
Selon Manuel Valls, il faut tout simplement « bâtir l’islam de France » pour l’aider « à grandir et se solidifier ».
En parler ou ne pas en parler ?
Telle est la question.
Ne pas parler de l’islam a été longtemps, pour la gauche, l’option privilégiée.
Des musulmans ?
Quels musulmans ?
Prétendre que l’islam en France progressait à pas de géant était en soi suspect.
Ceux qui notaient autour d’eux une multiplication des femmes voilées n’étaient rien que des paranoïaques obnubilés.
Ceux qui remarquaient une forte augmentation du nombre de mosquées ne faisaient que projeter leurs fantasmes.
Et puis, nier l’évidence est devenu compliqué.
De compliqué est devenu impossible.
D’impossible est devenu suicidaire : les électeurs socialistes, dotés comme les autres d’yeux pour voir, ont mis les bouts.
Alors on a décidé d’en parler.
C’est ce qu’a fait Manuel Valls, lundi, en concluant à l’Assemblée nationale le forum « République et islam : ensemble relevons le défi ».
En parler non pas pour rattraper par la manche les électeurs socialistes partis du côté de la droite et de l’extrême droite, ceux-là sont morts pour la gauche.
Qu’ils crèvent.
En parler pour labourer d’autres terres, pour explorer un nouveau marché prometteur, en pleine expansion, potentiellement un monopole, à présent que les réformes sociétales sont loin et pourvu qu’on le brosse bien dans le sens du poil.
Et pour cet « enjeu électoral » comme il le nomme lui-même, Manuel Valls n’a pas lésiné sur les moyens : pour faire bref, l’islam n’est pas un problème en France – puisque cette religion est « pleinement compatible avec la République » -, l’islam a un problème en France.
D’endogène, la difficulté devient exogène.
Ne provient pas de l’islam lui-même.
Cette difficulté est que « les salafistes et l’extrême droite » s’acharnent sur l’islam, complices pour faire naître « le rejet et la peur ».
Parce qu’il y a, comme chacun sait, une parenté étroite entre les salafistes et l’extrême droite, ceux-ci s’aimant d’amour tendre.
Parce que les salafistes sont, c’est bien connu, affreusement islamophobes, c’est même pour cela que, depuis les récents attentats, on garde les synagogues et les églises.
Parce que s’il est usuel, dans la langue française, de rassurer ceux qui ont peur, Manuel Valls a choisi, lui, Premier ministre d’un gouvernement responsable, de rassurer ceux qui font peur.
On peut faire beaucoup de reproches à Manuel Valls, mais pas celui de manquer de créativité en matière de gestion de crise.
Selon Manuel Valls, il faut tout simplement « bâtir l’islam de France » pour l’aider « à grandir et se solidifier » puisque, selon lui, « le rôle et la place de l’islam dans le monde se jouent davantage en France et en Europe que dans le monde arabo-musulman ».
Mazette.
Quelle déclaration !
De l’Atrabilaire amoureux au Diable amoureux en passant par la Morte amoureuse, on connaissait beaucoup de passions improbables, mais pas encore La Laïcité amoureuse.
Avec l’islam, c’est du sérieux.
Telle est la question.
Ne pas parler de l’islam a été longtemps, pour la gauche, l’option privilégiée.
Des musulmans ?
Quels musulmans ?
Prétendre que l’islam en France progressait à pas de géant était en soi suspect.
Ceux qui notaient autour d’eux une multiplication des femmes voilées n’étaient rien que des paranoïaques obnubilés.
Ceux qui remarquaient une forte augmentation du nombre de mosquées ne faisaient que projeter leurs fantasmes.
Et puis, nier l’évidence est devenu compliqué.
De compliqué est devenu impossible.
D’impossible est devenu suicidaire : les électeurs socialistes, dotés comme les autres d’yeux pour voir, ont mis les bouts.
Alors on a décidé d’en parler.
C’est ce qu’a fait Manuel Valls, lundi, en concluant à l’Assemblée nationale le forum « République et islam : ensemble relevons le défi ».
En parler non pas pour rattraper par la manche les électeurs socialistes partis du côté de la droite et de l’extrême droite, ceux-là sont morts pour la gauche.
Qu’ils crèvent.
En parler pour labourer d’autres terres, pour explorer un nouveau marché prometteur, en pleine expansion, potentiellement un monopole, à présent que les réformes sociétales sont loin et pourvu qu’on le brosse bien dans le sens du poil.
Et pour cet « enjeu électoral » comme il le nomme lui-même, Manuel Valls n’a pas lésiné sur les moyens : pour faire bref, l’islam n’est pas un problème en France – puisque cette religion est « pleinement compatible avec la République » -, l’islam a un problème en France.
D’endogène, la difficulté devient exogène.
Ne provient pas de l’islam lui-même.
Cette difficulté est que « les salafistes et l’extrême droite » s’acharnent sur l’islam, complices pour faire naître « le rejet et la peur ».
Parce qu’il y a, comme chacun sait, une parenté étroite entre les salafistes et l’extrême droite, ceux-ci s’aimant d’amour tendre.
Parce que les salafistes sont, c’est bien connu, affreusement islamophobes, c’est même pour cela que, depuis les récents attentats, on garde les synagogues et les églises.
Parce que s’il est usuel, dans la langue française, de rassurer ceux qui ont peur, Manuel Valls a choisi, lui, Premier ministre d’un gouvernement responsable, de rassurer ceux qui font peur.
On peut faire beaucoup de reproches à Manuel Valls, mais pas celui de manquer de créativité en matière de gestion de crise.
Selon Manuel Valls, il faut tout simplement « bâtir l’islam de France » pour l’aider « à grandir et se solidifier » puisque, selon lui, « le rôle et la place de l’islam dans le monde se jouent davantage en France et en Europe que dans le monde arabo-musulman ».
Mazette.
Quelle déclaration !
De l’Atrabilaire amoureux au Diable amoureux en passant par la Morte amoureuse, on connaissait beaucoup de passions improbables, mais pas encore La Laïcité amoureuse.
Avec l’islam, c’est du sérieux.
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