Tcho
Le 25/06/2015
Le bilan de François Hollande est dévastateur : un million de chômeurs supplémentaires, toutes catégories confondues, depuis son arrivée au pouvoir.
Et vlan, nouvelle envolée du chômage en mai, avec 16.200 nouveaux inscrits au compteur dans la catégorie A (+0,5 %), 69.600 en incluant les catégories B et C, soit un total de 5,41 millions ; une hausse de 7,9 % sur un an.
Des chiffres que François Rebsamen attribue à un incident sur la collecte des actualisations de situation mensuelle des chômeurs : « La statistique […] a été affectée ce mois-ci par un événement inhabituel : la forte baisse inexpliquée du nombre des demandeurs d’emploi actualisés suivie, après relances multiples, d’une hausse d’une ampleur exceptionnelle », invoque-t-il en guise d’excuse.
Le nombre de chômeurs de longue durée continue de croître de 1,4 % et s’établit à 43,7 %, pour une ancienneté de 549 jours.
Mais le ministre du Travail se veut optimiste : « À la fin de l’année, on constatera, j’espère, une phase de stabilisation et puis une décrue du nombre de demandeurs d’emploi. »
Forcément, un jour viendra où le pic sera tellement haut qu’il finira par redescendre…
« François Rebsamen me fait l’effet, quand il commente les chiffres de l’évolution du chômage, d’un homme qu’on aurait mis à côté d’une plage et qui commenterait l’évolution de la marée. Donc, il la voit monter et dit qu’un jour ça va baisser », ironise Édouard Philippe, député-maire LR du Havre.
Le gouvernement compte beaucoup sur la supposée reprise économique et les nouvelles mesures de la loi Macron pour inciter les PME à recruter, en particulier la prime de 4.000 euros pour la première embauche en CDI ou CDD de plus d’un an, ou encore la possibilité de renouveler deux fois un CDD.
En réalité, de quoi parle-t-on ?
De faire baisser temporairement le chômage en pérennisant le travail précaire et le recours au CDD qui représente – on ne le dira jamais assez – 86 % des offres actuelles.
Si l’on ajoute les dispositions sur le travail dominical et les 400.000 emplois aidés créés au total en 2015, on peut en effet imaginer que le chômage baissera légèrement et que la France ressemblera de plus en plus aux modèles américain, britannique et allemand, où jobs précaires mal payés à temps partiel sont légion.
« L’avenir ne laisse pas apparaître une vraie reprise économique mais plutôt une tendance du chômage à transformer les emplois en emplois “low cost” […]. Ce qui nous est annoncé comme une reprise économique à 1,4 % n’est en réalité qu’un effet de rattrapage de la consommation des ménages. La croissance est donc artificiellement tirée vers le haut car les consommateurs ne peuvent plus faire autrement et qu’ils sont eux-mêmes en difficulté », explique l’économiste Jean-Luc Ginder, qui souligne également les « résultats désastreux pour le commerce extérieur » et la faiblesse de l’investissement des entreprises.
Selon lui, le taux réel du chômage hexagonal s’élève à 20 %.
Le bilan de François Hollande est dévastateur : un million de chômeurs supplémentaires, toutes catégories confondues, depuis son arrivée au pouvoir, et une précarisation de l’emploi qui confère pour seule perspective aux actifs d’être ballottés entre CDD et indemnisations.
L’ardoise du régime d’assurance chômage devrait dépasser 35 milliards d’euros en 2018.
Les finances publiques explosent : la Cour des comptes évalue le dérapage possible des dépenses entre 1,8 et 4,3 milliards d’euros, « principalement sur les missions Travail et emploi, Solidarité et insertion et Défense ».
Quant à la dette, elle pourrait atteindre 97 % du PIB.
Le désenchantement, c’est bel et bien maintenant.
Des chiffres que François Rebsamen attribue à un incident sur la collecte des actualisations de situation mensuelle des chômeurs : « La statistique […] a été affectée ce mois-ci par un événement inhabituel : la forte baisse inexpliquée du nombre des demandeurs d’emploi actualisés suivie, après relances multiples, d’une hausse d’une ampleur exceptionnelle », invoque-t-il en guise d’excuse.
Le nombre de chômeurs de longue durée continue de croître de 1,4 % et s’établit à 43,7 %, pour une ancienneté de 549 jours.
Mais le ministre du Travail se veut optimiste : « À la fin de l’année, on constatera, j’espère, une phase de stabilisation et puis une décrue du nombre de demandeurs d’emploi. »
Forcément, un jour viendra où le pic sera tellement haut qu’il finira par redescendre…
« François Rebsamen me fait l’effet, quand il commente les chiffres de l’évolution du chômage, d’un homme qu’on aurait mis à côté d’une plage et qui commenterait l’évolution de la marée. Donc, il la voit monter et dit qu’un jour ça va baisser », ironise Édouard Philippe, député-maire LR du Havre.
Le gouvernement compte beaucoup sur la supposée reprise économique et les nouvelles mesures de la loi Macron pour inciter les PME à recruter, en particulier la prime de 4.000 euros pour la première embauche en CDI ou CDD de plus d’un an, ou encore la possibilité de renouveler deux fois un CDD.
En réalité, de quoi parle-t-on ?
De faire baisser temporairement le chômage en pérennisant le travail précaire et le recours au CDD qui représente – on ne le dira jamais assez – 86 % des offres actuelles.
Si l’on ajoute les dispositions sur le travail dominical et les 400.000 emplois aidés créés au total en 2015, on peut en effet imaginer que le chômage baissera légèrement et que la France ressemblera de plus en plus aux modèles américain, britannique et allemand, où jobs précaires mal payés à temps partiel sont légion.
« L’avenir ne laisse pas apparaître une vraie reprise économique mais plutôt une tendance du chômage à transformer les emplois en emplois “low cost” […]. Ce qui nous est annoncé comme une reprise économique à 1,4 % n’est en réalité qu’un effet de rattrapage de la consommation des ménages. La croissance est donc artificiellement tirée vers le haut car les consommateurs ne peuvent plus faire autrement et qu’ils sont eux-mêmes en difficulté », explique l’économiste Jean-Luc Ginder, qui souligne également les « résultats désastreux pour le commerce extérieur » et la faiblesse de l’investissement des entreprises.
Selon lui, le taux réel du chômage hexagonal s’élève à 20 %.
Le bilan de François Hollande est dévastateur : un million de chômeurs supplémentaires, toutes catégories confondues, depuis son arrivée au pouvoir, et une précarisation de l’emploi qui confère pour seule perspective aux actifs d’être ballottés entre CDD et indemnisations.
L’ardoise du régime d’assurance chômage devrait dépasser 35 milliards d’euros en 2018.
Les finances publiques explosent : la Cour des comptes évalue le dérapage possible des dépenses entre 1,8 et 4,3 milliards d’euros, « principalement sur les missions Travail et emploi, Solidarité et insertion et Défense ».
Quant à la dette, elle pourrait atteindre 97 % du PIB.
Le désenchantement, c’est bel et bien maintenant.
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