Des circonstances imprévues ont contraint Nicolas Sarkozy à quitter les hauteurs d’où il prétendait dominer le paysage politique et à descendre dans l’arène.
Le gamin qui rentre à la maison avec un zéro en maths : « Pas étonnant, le prof peut pas me saquer ! »
Et papa et maman de faire chorus avec leur petit trésor, innocente victime d’un sadique.
Il arrive bien entendu qu’un professeur prenne un élève en grippe, ne serait-ce que parce que non content d’être nul, il est chahuteur.
Mais au fait, ce zéro était-il mérité ?
C’est bien la dernière question que se posent des parents aimants, roulés dans la farine par un enfant astucieux.
Nicolas Sarkozy, l’autre soir, a commencé par jurer à Gilles Bouleau, à Jean-Pierre Ekabbach et à travers eux à nous tous, que même en cherchant bien, il n’avait rien à se reprocher.
Les yeux dans les yeux.
D’autres avant lui nous ont fait le coup, en politiciens chevronnés et, pour nous limiter à un exemple récent, l’un des derniers en date avait nom Jérôme Cahuzac.
Estimant qu’il avait réglé la question, M. Sarkozy a consacré l’essentiel de son intervention à vitupérer les deux juges d’instruction qui avaient osé le mettre en examen, et à traiter la forme plus volontiers que le fond.
Dans ce registre, il a d’ailleurs été excellent, et d’autant plus qu’il était en un sens sincère.
La colère de l’ancien président de la République n’était pas jouée, et on lui accordera volontiers que les « deux dames », comme il les appelait, qui se sont fait un malin ( ?) plaisir de l’humilier, ont fait preuve d’une rare et inutile inélégance.
En traitant celui qui fut le chef de l’Etat comme un vulgaire voyou, elles ont abusé de leur puissance du moment et ne se sont pas grandies en croyant l’abaisser.
Cela dit, et redit par l’intéressé, le fait qu’un magistrat soit prévenu contre celui qui comparaît devant lui ne signifie pas automatiquement que le prévenu lui-même est innocent.
Le fait qu’un juge soit adhérent du Syndicat de la magistrature n’empêche pas que nombre d’agissements de M. Sarkozy justifient la curiosité de la justice et qu’en particulier les comptes fantastiques de sa campagne posent un problème qu’on ne saurait évacuer d’un haussement d’épaules.
Le fait, enfin, que son avocat, lui-même et un haut magistrat leur ami aient été abusivement mis sur écoutes entraînera peut-être la nullité de la procédure mais ces écoutes semblent bien avoir assuré la base de la sensationnelle mise en examen de MM. Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert pour trafic d’influence et corruption, active et passive.
C’est maintenant aux tribunaux d’en décider, et l’on ne doute pas que M. Sarkozy saura présenter et assurer sa défense.
Reste que des circonstances imprévues ont contraint Nicola Sarkozy à quitter les hauteurs d’où il prétendait dominer le paysage politique et à descendre dans l’arène à une date qu’il n’avait pas choisie et sur des sujets qu’il ne souhaitait pas traiter.
On a pu constater que l’ancien président et futur candidat à de nouvelles fonctions n’avait rien perdu de sa combativité et que, comme l’avait notamment prévu François Fillon qui le connaît de près et pour cause, les défis qui lui sont lancés l’excitent plutôt qu’ils ne l’abattent.
Cerné par les affaires et trahi par une partie des siens, Nicolas Sarkozy sait que dans la course de haies qui s’annonce, il rencontrera autant d’obstacles politiques que d’obstacles judiciaires, et que les petits pois qu’il a imprudemment raillés ne lui poseront pas moins de problèmes que les poids lourds de l’UMP.
En même temps qu’il affrontera les uns, il devra écarter, dominer, décourager, convaincre ou vaincre les grands barons qui, pendant qu’il faisait retraite, se sont émancipés et ont affiché leurs ambitions.
Il lui faudra ensuite séduire, et ce ne sera pas le plus facile, une partie des 65% de Français qui, selon un sondage publié hier, ne souhaitent pas le voir revenir aux affaires.
La route est donc encore longue devant lui, et la pente raide, mais sa décision et son objectif final ne font guère de doute.
Le Sarkozy 2007 y pensait tous les matins en se rasant.
Le Sarkozy 2014 se rase de nouveau.
C’est bien la preuve qu’il y pense.
Le gamin qui rentre à la maison avec un zéro en maths : « Pas étonnant, le prof peut pas me saquer ! »
Et papa et maman de faire chorus avec leur petit trésor, innocente victime d’un sadique.
Il arrive bien entendu qu’un professeur prenne un élève en grippe, ne serait-ce que parce que non content d’être nul, il est chahuteur.
Mais au fait, ce zéro était-il mérité ?
C’est bien la dernière question que se posent des parents aimants, roulés dans la farine par un enfant astucieux.
Nicolas Sarkozy, l’autre soir, a commencé par jurer à Gilles Bouleau, à Jean-Pierre Ekabbach et à travers eux à nous tous, que même en cherchant bien, il n’avait rien à se reprocher.
Les yeux dans les yeux.
D’autres avant lui nous ont fait le coup, en politiciens chevronnés et, pour nous limiter à un exemple récent, l’un des derniers en date avait nom Jérôme Cahuzac.
Estimant qu’il avait réglé la question, M. Sarkozy a consacré l’essentiel de son intervention à vitupérer les deux juges d’instruction qui avaient osé le mettre en examen, et à traiter la forme plus volontiers que le fond.
Dans ce registre, il a d’ailleurs été excellent, et d’autant plus qu’il était en un sens sincère.
La colère de l’ancien président de la République n’était pas jouée, et on lui accordera volontiers que les « deux dames », comme il les appelait, qui se sont fait un malin ( ?) plaisir de l’humilier, ont fait preuve d’une rare et inutile inélégance.
En traitant celui qui fut le chef de l’Etat comme un vulgaire voyou, elles ont abusé de leur puissance du moment et ne se sont pas grandies en croyant l’abaisser.
Cela dit, et redit par l’intéressé, le fait qu’un magistrat soit prévenu contre celui qui comparaît devant lui ne signifie pas automatiquement que le prévenu lui-même est innocent.
Le fait qu’un juge soit adhérent du Syndicat de la magistrature n’empêche pas que nombre d’agissements de M. Sarkozy justifient la curiosité de la justice et qu’en particulier les comptes fantastiques de sa campagne posent un problème qu’on ne saurait évacuer d’un haussement d’épaules.
Le fait, enfin, que son avocat, lui-même et un haut magistrat leur ami aient été abusivement mis sur écoutes entraînera peut-être la nullité de la procédure mais ces écoutes semblent bien avoir assuré la base de la sensationnelle mise en examen de MM. Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert pour trafic d’influence et corruption, active et passive.
C’est maintenant aux tribunaux d’en décider, et l’on ne doute pas que M. Sarkozy saura présenter et assurer sa défense.
Reste que des circonstances imprévues ont contraint Nicola Sarkozy à quitter les hauteurs d’où il prétendait dominer le paysage politique et à descendre dans l’arène à une date qu’il n’avait pas choisie et sur des sujets qu’il ne souhaitait pas traiter.
On a pu constater que l’ancien président et futur candidat à de nouvelles fonctions n’avait rien perdu de sa combativité et que, comme l’avait notamment prévu François Fillon qui le connaît de près et pour cause, les défis qui lui sont lancés l’excitent plutôt qu’ils ne l’abattent.
Cerné par les affaires et trahi par une partie des siens, Nicolas Sarkozy sait que dans la course de haies qui s’annonce, il rencontrera autant d’obstacles politiques que d’obstacles judiciaires, et que les petits pois qu’il a imprudemment raillés ne lui poseront pas moins de problèmes que les poids lourds de l’UMP.
En même temps qu’il affrontera les uns, il devra écarter, dominer, décourager, convaincre ou vaincre les grands barons qui, pendant qu’il faisait retraite, se sont émancipés et ont affiché leurs ambitions.
Il lui faudra ensuite séduire, et ce ne sera pas le plus facile, une partie des 65% de Français qui, selon un sondage publié hier, ne souhaitent pas le voir revenir aux affaires.
La route est donc encore longue devant lui, et la pente raide, mais sa décision et son objectif final ne font guère de doute.
Le Sarkozy 2007 y pensait tous les matins en se rasant.
Le Sarkozy 2014 se rase de nouveau.
C’est bien la preuve qu’il y pense.
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