Par Slim Mazni
Une figure du banditisme lyonnais, Nordine Agaguena, a été abattu hier, jeudi soir, à Meyzieu dans la banlieue de Lyon, de quatre balles dans la tête.
L’homme avait déjà échappé, le 14 juillet dernier, à une tentative d’assassinat à la kalachnikov.
Le commanditaire présumé aurait cherché à se venger d’une tentative de meurtre il y a deux mois.
Le trafic de stupéfiants et des histoires d’indics tapissent le fond de ce règlement de comptes.
L’homme, connu pour trafic de stupéfiants, avait déjà échappé le 14 juillet à une tentative d’assassinat à la kalachnikov.
L’arme des tueurs s’était enrayée, avortant leur projet d’assassiner Nordine Agaguena, qui s’est rendu célèbre en portant secours à un détenu de la maison d’arrêt de Varces qui était la cible des tirs d’un sniper positionné à l’extérieur de la prison (lire ici).
Une balle avait à l’époque sectionné le poignet d’Agaguena, qui était resté handicapé.
Après cette tentative à la kalach, Agaguena avait fui en Espagne mais il était revenu dans la région lyonnaise.
Le règlement de comptes de Meyzieu a pour trame de fond le trafic de stupéfiants dans les régions de Lyon et Grenoble et prend sa racine dans une tentative d’assassinat dans le cadre d’une transaction de stupéfiants.
Dette
Mais surtout, le Marseillais lui permettait d’approcher une vieille connaissance à lui.
Il s’agirait d’un individu originaire de Vénissieux, connu pour trafic de stupéfiants, qui avait de vieilles dettes d’argent avec Agaguena.
Nos sources évoquent la somme de 500 000 euros.
Mais pas seulement.
Nordine Agaguena considérait qu’il avait été en prison à cause des indicateurs qui grenouillaient dans le cercle du malfrat de Vénissieux.
Tentative de meurtre à l’essence
Lors de la transaction, qui date d’il y a deux mois environ, Agaguena était accompagné d’une équipe de Grenoblois.
Il a aspergé d’essence le trafiquant de Vénissieux, s’apprêtant à l’immoler.
Il lui a finalement laissé la vie sauve, bien que les Grenoblois lui aient enjoint de le finir.
Agaguena et ses complices se seraient alors emparés d’une quantité importante de stupéfiants (entre 70 et 200 kilos, selon nos sources) sans la payer, estimant que cela permettait de commencer à régler certaines dettes.
Problème, la marchandise appartenait à une équipe en Espagne qui n’a pas vu la couleur de l’argent.
Le début ?
Le règlement de comptes de Meyzieu a donc lieu dans cette trame criminelle que Lyon Capitale a pu reconstituer.
Entre une tentative de meurtre au bidon d’essence, une équipe en Espagne qui s’est fait retirer une quantité importante de stups..., Agaguena s’était fait de solides ennemis.
L’enquête, confiée à la PJ, déterminera les circonstances exactes du règlement de comptes et ce qui a conduit deux hommes à tirer sept balles dans le corps d’Agaguena.
Mais une source policière redoute le début d’une série de règlements de comptes dans le banditisme lyonnais.
"Trop d'indics ont parlé et Agaguena était accompagné d'une équipe de Grenoblois qui doivent, eux aussi, craindre pour leur vie. Ils ne vont pas rester inertes", poursuit cette source.
source
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RépondreSupprimerQu'ils s'entretuent, ça débarrasse!
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