Patrick Crasnier
François Hollande ne fait que reprendre, à travers sa bourde, ce qui était, pour la presse, la vérité.
Je voudrais reparler ici de ce que l’on a appelé la « bourde de Hollande au CRIF », confondant parachutistes musulmans et catholiques.
Je suis photographe de presse en Midi-Pyrénées et j’ai couvert la totalité de l’affaire Merah.
Peut-être vous souvenez-vous que les parachutistes ont eu une sépulture militaire, dans la caserne de Montauban d’où ils étaient issus.
Le jour de cette sépulture, en pleine campagne électorale, tous les candidats étaient là en rang d’oignon pour y assister et ne rien manquer.
Seul Nicolas Sarkozy et les membres de son gouvernement étaient à la tribune ; ils ont également passé les troupes en revue.
Les candidats et leurs soutiens de campagne étaient debout sous la tente réservée aux VIP.
J’ai, par exemple, une photo de Manuel Valls avec Valérie Trierweiler, une autre de Marine Le Pen avec ses membres de campagne.
Une belle brochette qui a attendu debout plusieurs heures…
La photo à ne pas rater était l’ensemble des candidats serrés les uns contre les autres pour être tous sur l’image.
Le matin même à 11 heures avait lieu l’enterrement d’Abel Chennouf à la cathédrale de Montauban, en présence uniquement de Brigitte Barèges – le maire de la ville – et de l’évêque de Montauban.
Pour cette cérémonie, j’étais le seul photographe de presse (avec celui de l’AFP).
Le lendemain, la presse et les télévisions faisaient leurs titres sur la sépulture militaire « des trois parachutistes musulmans ».
Seule La Dépêche du Midi, journal de la région, a fait son travail en parlant des parachutistes victimes de Merah « dont un était catholique ».
Si je fais ce petit rectificatif, c’est seulement pour montrer comment on peut faire d’une information une vérité alors que c’est bien autre chose.
Inutile de dire qu’aucune photo de la sépulture à la cathédrale n’a été vendue : elle n’intéressait personne.
Plus tard, quand on a reparlé de ce militaire et de son père qui tentait de défendre tant bien que mal le souvenir de son fils, aucun papier n’a corrigé cette « vérité ».
François Hollande ne fait que reprendre, à travers sa bourde, ce qui était, pour la presse, la vérité.
Je suis photographe de presse en Midi-Pyrénées et j’ai couvert la totalité de l’affaire Merah.
Peut-être vous souvenez-vous que les parachutistes ont eu une sépulture militaire, dans la caserne de Montauban d’où ils étaient issus.
Le jour de cette sépulture, en pleine campagne électorale, tous les candidats étaient là en rang d’oignon pour y assister et ne rien manquer.
Seul Nicolas Sarkozy et les membres de son gouvernement étaient à la tribune ; ils ont également passé les troupes en revue.
Les candidats et leurs soutiens de campagne étaient debout sous la tente réservée aux VIP.
J’ai, par exemple, une photo de Manuel Valls avec Valérie Trierweiler, une autre de Marine Le Pen avec ses membres de campagne.
Une belle brochette qui a attendu debout plusieurs heures…
La photo à ne pas rater était l’ensemble des candidats serrés les uns contre les autres pour être tous sur l’image.
Le matin même à 11 heures avait lieu l’enterrement d’Abel Chennouf à la cathédrale de Montauban, en présence uniquement de Brigitte Barèges – le maire de la ville – et de l’évêque de Montauban.
Pour cette cérémonie, j’étais le seul photographe de presse (avec celui de l’AFP).
Le lendemain, la presse et les télévisions faisaient leurs titres sur la sépulture militaire « des trois parachutistes musulmans ».
Seule La Dépêche du Midi, journal de la région, a fait son travail en parlant des parachutistes victimes de Merah « dont un était catholique ».
Si je fais ce petit rectificatif, c’est seulement pour montrer comment on peut faire d’une information une vérité alors que c’est bien autre chose.
Inutile de dire qu’aucune photo de la sépulture à la cathédrale n’a été vendue : elle n’intéressait personne.
Plus tard, quand on a reparlé de ce militaire et de son père qui tentait de défendre tant bien que mal le souvenir de son fils, aucun papier n’a corrigé cette « vérité ».
François Hollande ne fait que reprendre, à travers sa bourde, ce qui était, pour la presse, la vérité.
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