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mardi 11 mars 2014

Radio « Méridien Zéro » : coup dur pour les valeurs de la République

 
Le 11 mars 2014
 
    
 Il semble depuis quelque temps, et notamment depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, que la liberté soit à sens unique.
 
J’ai eu l’occasion d’écouter des émissions de la radio web Méridien Zéro, notamment l’une consacrée à Charles Péguy, somptueuse, avec l’essayiste et critique littéraire du Figaro Rémy Soulié, lequel est aussi collaborateur pour Boulevard Voltaire.
 J’ai été surpris par la grande qualité du débat, d’un niveau bien supérieur à celui que je peux entendre sur les radios de la bande hertzienne.
 Quel plaisir d’entendre parler des gens qui s’écoutent et s’enrichissent mutuellement sans invectives, sans jouer aux pseudo-« grandes gueules » !
Quelle ne fut donc pas ma surprise et ma tristesse d’apprendre que les locaux de cette radio avaient été incendiés dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 février.
C’était trop beau, un média alternatif intéressant, intelligent, sans outrances particulières.

 Certes, je n’étais pas d’accord avec la tonalité de toutes les émissions, qui parfois pouvaient me déranger.
 Mais enfin, n’est-ce pas ce qu’on attend du débat d’idées ?
 Être parfois surpris voire outré, comme c’était encore le cas en France, il n’y a pas si longtemps…

Notre pays se targuait d’être une terre de liberté, notamment d’expression.
Où tout, même et surtout ce qui fâche temporairement, pouvait et devait être dit.
 Pourtant, il semble depuis quelque temps, et notamment depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, que la liberté soit à sens unique.
Les jeunes gens des Manifs pour tous, arrêtés préventivement, espionnés par une jeune femme russe (laquelle était menacée de ne pas obtenir sa naturalisation française si elle refusait de coopérer), ont subi les foudres de cette nouvelle politique répressive à l’égard de l’exercice des libertés politiques.
Tout l’appareil médiatique, ou presque, était réuni dans la lutte contre les manifestants et les opposants au pouvoir, caricaturés, jetés dans la fosse aux lions.
De l’autre côté, des vandales « antifas » jamais inquiétés, qui peuvent empêcher des réunions publiques autorisées de se tenir, vandaliser le centre-ville de Nantes.
Qui sont à peine rappelés à l’ordre, et uniquement lorsque la pression est trop forte.
Cette inégalité de traitement ne fait pas honneur à notre République, et à ses valeurs dont le ministre de l’Intérieur se fait un bien commode bouclier abstrait. En effet, la République signifie étymologiquement la « res publica », soit la chose du peuple.
 Elle n’a pas de valeurs qui lui soient consubstantiellement liées. Ses valeurs sont par nature indéfinies et fonction de la volonté du peuple.
C’est un véhicule pour la nation, qui lui est supérieure. Ce que nos gouvernants ont tendance à oublier.
Dès lors, s’il s’agit d’un incendie criminel, il est souhaitable que tous les moyens policiers soient mis au service de la résolution complète de l’affaire.

 Car, oui, une telle destruction serait immanquablement un coup dur porté aux « valeurs de la République », au « vivre ensemble » et à la « démocratie ».

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