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mercredi 12 février 2014

L'agression de Roms à Paris : l'auteur présumé jugé le 7 avril.

Le Mercredi 12 Février 2014 à 18:30 mis à jour à 18:53          
Par Jérome Jadot, Evelyne Chatelais
 
 

Un procès le 7 avril 2014 pour l'agresseur présumé d'un couple de Roms © Maxppp

Un homme de 40 ans, soupçonné de s'en être pris à un couple de Roms le 16 janvier à Paris, sera jugé le 7 avril, en correctionnelle.
 
Il est poursuivi pour "violences volontaires avec préméditation, n'ayant entrainé aucune incapacité de travail".
 L'auteur présumé nie toute agression et motivation raciste.
Il est présenté comme "un technocrate de gauche" par son avocat, mais un commerçant du quartier et une association d'aide aux sans-abri dessinent un tout autre portrait.
Fin janvier, un couple de Roms avait déposé plainte au commissariat du IIIe arrondissement de Paris.
 Il affirmait avoir été agressé le 16 janvier place de la République en début de soirée par un habitant du quartier.
Cet homme aurait aspergé leur matelas posé à terre d'un liquide noir et corrosif.
L'agresseur présumé, placé en garde à vue, a été relâché et convoqué au tribunal correctionnel le 7 avril 2014.
Le kiosquier voisin connait l'habitant visé, il le présente comme un "gentil" bobo, devenu ce jour-là "agressif".

"C'est un mec gentil, mais ce jour là, il a été agressif" (Le kiosquier, témoin de l'énervement de son client) 
 
 
 
 
"Entraide citoyenne", un groupement de soutien aux sans-abri affirme de son côté que ça n'était pas la première fois le 16 janvier que cet habitant "s'en prenait à des sdf roumains".
 Selon la présidente de l'association, l'habitant excédé avait déclaré que si "ces personnes ne dégageaient pas, il viendrait nettoyer".
 
La version de la violence et de l'acide utilisé est contestée par l'avocat de l'agresseur présumé.
 Selon Me Joseph Cohen-Sabban, si son client a "nettoyé" quelque chose, c'est un "environnement" avec de l'eau de javel et du savon noir.
"Mon client conteste toute agression" (Me Cohen-Sabban défend l'agresseur présumé d'un couple de Roms) 
 
 
 
 
Et Me Cohen-Sabban estime que le parcours de son client "qui a été encarté au PS" plaide en sa faveur.
L'avocat évoque un haut-fonctionnaire passé par l'Institut d'études politiques (IEP) et l'Ecole des hautes études commerciales ( HEC) avant un atterrissage "un temps dans les services de Matignon"
 
Autant de portraits et de visages différents que le tribunal devra apprécier le 7 avril 2014.
 
Par Jérome Jadot, Evelyne Chatelais

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