Le 13 février 2014
Après l’angine rouge de Cécilia, l’épisode DSK, il devient difficile de faire prendre la France au sérieux aux USA.
Pensez donc : une visite d’État en Amérique !
On n’avait pas vu ça depuis vingt ans.
La « gauche » démocrate américaine, plus à « droite » sur le plan économique et social que la « droite » française devait bien cette récompense et cette bouée de sauvetage à celui qui sert si fidèlement les intérêts des États-Unis.
On retrouve décidément avec M. Hollande tous les charmes de la IVe République : un pays discrédité et affaibli, un pouvoir qui perd son autorité, et un atlantisme sans réserve.
Le voyage offrit un retour sur le passé : cette longue amitié entre les deux plus vieux alliés, entre un pays qui monte et un autre qui descend depuis que le second a permis militairement au premier, à Yorktown, de conquérir son indépendance.
En 1781, Rochambeau sur terre et de Grasse sur mer battent les Anglais. Belle revanche de la guerre de sept ans, mais ce sera la dernière fois.
Depuis, nos flottes ont été coulées ou se sont coulées elles-mêmes.
Napoléon III aurait bien aimé voir gagner les Sudistes et les Nordistes ont été ravis de voir son aventure mexicaine tourner au désastre.
De Gaulle est allé titiller les Américains au Cambodge et Chirac ne les a pas aidés en Irak.
Les deux ont mené une politique arabe distante d’Israël.
Les États-Unis ont pris cette vieille politique française de l’alliance de revers dans la tradition de celle avec l’Empire Ottoman contre les Habsbourg pour une marque d’ingratitude après que par deux fois ils furent venus remercier La Fayette.
Aussi l’alignement non seulement docile mais empressé de François Hollande méritait ce cadeau majestueux et paternaliste d’un locataire de la Maison Blanche qui n’a pas hésité à comparer la France et le Royaume-Uni à ses deux filles.
Ah, la brave petite qui a failli partir en guerre toute seule contre le méchant Assad !
Eh oui, c’est Obama, le Boss !
Pas très gêné par les écoutes de la NSA, il n’a pas hésité à menacer les entreprises françaises qui s’aventureraient en Iran.
Le brave soldat Hollande a eu sa médaille, mais il doit rester dans le rang, et faire son job de « MP » en Afrique.
Rien d’autre. Comme si le paternalisme américain ne suffisait pas à réduire la présidence française, le patron des patrons, qui fait partie du voyage, a également serré l’étau de son côté : « des contreparties à l’allègement des charges dans le cadre du pacte de responsabilité ? Soyons sérieux ! La compétitivité avant tout ! »
Il a évidemment raison et M. Hollande a pu vérifier auprès des patrons de « start up » français de la Silicon Valley que ce qui les avait fait fuir là-bas avait une cause essentielle : le socialisme français avec ses dépenses, ses impôts, sa réglementation et son idéologie, qui décourage l’esprit d’entreprise en France et qui est objectivement pratiqué aussi bien par la droite que par la gauche.
Le drame, c’est que la gauche est élue pour ça… et qu’elles vont finir par faire chacune le contraire de ce qu’attendent leurs électeurs !
Alors, notre Président, paradoxalement plus à droite quand il est plus à l’ouest, mange son Stetson, embrasse un patron, fait applaudir Gattaz, et devient social-libéral.
Dur pour le Président : tout ce voyage pour savoir qu’il avait tout faux.
Dieu merci ! Les Américains n’en sauront rien.
Ils ne le connaissent pas si ce n’est vaguement comme un homme plus préoccupé par sa vie intime que par les grands problèmes.
Après l’angine rouge de Cécilia, l’épisode DSK, il devient difficile de faire prendre la France au sérieux aux USA.
Ce n’est plus La Fayette, mais plutôt la faillite.
En 1781, Rochambeau sur terre et de Grasse sur mer battent les Anglais. Belle revanche de la guerre de sept ans, mais ce sera la dernière fois.
Depuis, nos flottes ont été coulées ou se sont coulées elles-mêmes.
Napoléon III aurait bien aimé voir gagner les Sudistes et les Nordistes ont été ravis de voir son aventure mexicaine tourner au désastre.
De Gaulle est allé titiller les Américains au Cambodge et Chirac ne les a pas aidés en Irak.
Les deux ont mené une politique arabe distante d’Israël.
Les États-Unis ont pris cette vieille politique française de l’alliance de revers dans la tradition de celle avec l’Empire Ottoman contre les Habsbourg pour une marque d’ingratitude après que par deux fois ils furent venus remercier La Fayette.
Aussi l’alignement non seulement docile mais empressé de François Hollande méritait ce cadeau majestueux et paternaliste d’un locataire de la Maison Blanche qui n’a pas hésité à comparer la France et le Royaume-Uni à ses deux filles.
Ah, la brave petite qui a failli partir en guerre toute seule contre le méchant Assad !
Eh oui, c’est Obama, le Boss !
Pas très gêné par les écoutes de la NSA, il n’a pas hésité à menacer les entreprises françaises qui s’aventureraient en Iran.
Le brave soldat Hollande a eu sa médaille, mais il doit rester dans le rang, et faire son job de « MP » en Afrique.
Rien d’autre. Comme si le paternalisme américain ne suffisait pas à réduire la présidence française, le patron des patrons, qui fait partie du voyage, a également serré l’étau de son côté : « des contreparties à l’allègement des charges dans le cadre du pacte de responsabilité ? Soyons sérieux ! La compétitivité avant tout ! »
Il a évidemment raison et M. Hollande a pu vérifier auprès des patrons de « start up » français de la Silicon Valley que ce qui les avait fait fuir là-bas avait une cause essentielle : le socialisme français avec ses dépenses, ses impôts, sa réglementation et son idéologie, qui décourage l’esprit d’entreprise en France et qui est objectivement pratiqué aussi bien par la droite que par la gauche.
Le drame, c’est que la gauche est élue pour ça… et qu’elles vont finir par faire chacune le contraire de ce qu’attendent leurs électeurs !
Alors, notre Président, paradoxalement plus à droite quand il est plus à l’ouest, mange son Stetson, embrasse un patron, fait applaudir Gattaz, et devient social-libéral.
Dur pour le Président : tout ce voyage pour savoir qu’il avait tout faux.
Dieu merci ! Les Américains n’en sauront rien.
Ils ne le connaissent pas si ce n’est vaguement comme un homme plus préoccupé par sa vie intime que par les grands problèmes.
Après l’angine rouge de Cécilia, l’épisode DSK, il devient difficile de faire prendre la France au sérieux aux USA.
Ce n’est plus La Fayette, mais plutôt la faillite.
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