Gabrielle Cluzel
Allez hop, c’est reparti comme en 2003, les intermittents sont à nouveau dans la rue. On va voir ce qu’on va voir.
Le MEDEF a dit vouloir aligner le régime spécial des intermittents du spectacle sur le régime général, mettre un terme à un système d’indemnisation par trop généreux.
C’est dégueulasse.
Aurélie Filippetti a immédiatement répliqué avec la finesse, la mesure et l’argumentaire habituels : « Le MEDEF veut tuer la culture. »
Dit autrement, quand le MEDEF entend le mot « Kultur », il sort son revolver.
Nous voilà pour ainsi dire renvoyés aux heures les plus sombres de notre histoire, comme à chaque fois que quelqu’un s’avise de remettre en cause un deux poids deux mesures dans ce pays.
Non, mais, oh ! Z’êtes pas bien dans votre tête ?
Otez vos sales pattes des dernières pépinières socialistes que l’on garde bien au chaud dans la serre, que l’on arrose amoureusement, et que l’on berce tendrement le soir.
La prochaine moisson électorale sera assez mauvaise comme ça, manquerait plus qu’en sus les intermittents du spectacle mettent les bouts.
Alors évidemment, il y a les chiffres.
Les chiffres que même un élève moyen de CM2 trouverait curieux : les intermittents du spectacle, c’est 1/3 du déficit de l’UNEDIC… pour 3 % des demandeurs d’emploi.
Avec toute la sympathie que l’on peut éprouver pour l’univers du spectacle, la compréhension que l’on peut avoir pour ces professions – par essence – instables… il faut peut-être faire quelque chose ?
Quelque chose de plus juste pour tous les Français qui, eu égard à l’instabilité économique, deviennent eux aussi des intermittents du travail, même si leur travail à eux n’est ni spectaculaire ni sous la lumière des spots.
Pour tous les Français du secteur privé dont les laborieuses cotisations chômage viennent, à leur corps défendant, cofinancer structurellement le programme culturel du gouvernement, des boîtes de production riches à millions qui ont ainsi construit leur empire, des médias florissants usant « d’intermittents permanents » pour des postes on ne peut plus pérennes et des professionnels, aussi, du « travailler moins pour gagner plus » pour lesquels l’intermittence est devenue une forme ordinaire de congés payés.
Mais vous savez comme, ces derniers temps, en haut lieu, on est fâché avec les chiffres.
Chiffres du chômage, des manifestants, des sondages…
Ils véhiculent une vérité qui s’impose à vous et contre laquelle on ne peut rien, toute réactionnaire. Comme si l’arithmétique était devenue une valeur de droite.
Alors, on leur fait le coup du mépris, on leur tourne le dos.
Et surtout on gueule très fort.
Ce que les manifestants indignés contre le MEDEF savent très bien faire, puisque le spectacle, n’est-ce pas, c’est leur métier.
Mais que sait, aussi, très bien faire le gouvernement, le spectacle étant aussi son métier.
Un spectacle qui tend à s’essouffler cependant, mettant toute l’équipe en situation précaire.
Et l’on comprend l’empathie d’Aurélie Filippetti pour les intermittents du spectacle.
L’approche des élections, cela sonne un peu comme la fin de tournage du film.
Otez vos sales pattes des dernières pépinières socialistes que l’on garde bien au chaud dans la serre, que l’on arrose amoureusement, et que l’on berce tendrement le soir.
La prochaine moisson électorale sera assez mauvaise comme ça, manquerait plus qu’en sus les intermittents du spectacle mettent les bouts.
Alors évidemment, il y a les chiffres.
Les chiffres que même un élève moyen de CM2 trouverait curieux : les intermittents du spectacle, c’est 1/3 du déficit de l’UNEDIC… pour 3 % des demandeurs d’emploi.
Avec toute la sympathie que l’on peut éprouver pour l’univers du spectacle, la compréhension que l’on peut avoir pour ces professions – par essence – instables… il faut peut-être faire quelque chose ?
Quelque chose de plus juste pour tous les Français qui, eu égard à l’instabilité économique, deviennent eux aussi des intermittents du travail, même si leur travail à eux n’est ni spectaculaire ni sous la lumière des spots.
Pour tous les Français du secteur privé dont les laborieuses cotisations chômage viennent, à leur corps défendant, cofinancer structurellement le programme culturel du gouvernement, des boîtes de production riches à millions qui ont ainsi construit leur empire, des médias florissants usant « d’intermittents permanents » pour des postes on ne peut plus pérennes et des professionnels, aussi, du « travailler moins pour gagner plus » pour lesquels l’intermittence est devenue une forme ordinaire de congés payés.
Mais vous savez comme, ces derniers temps, en haut lieu, on est fâché avec les chiffres.
Chiffres du chômage, des manifestants, des sondages…
Ils véhiculent une vérité qui s’impose à vous et contre laquelle on ne peut rien, toute réactionnaire. Comme si l’arithmétique était devenue une valeur de droite.
Alors, on leur fait le coup du mépris, on leur tourne le dos.
Et surtout on gueule très fort.
Ce que les manifestants indignés contre le MEDEF savent très bien faire, puisque le spectacle, n’est-ce pas, c’est leur métier.
Mais que sait, aussi, très bien faire le gouvernement, le spectacle étant aussi son métier.
Un spectacle qui tend à s’essouffler cependant, mettant toute l’équipe en situation précaire.
Et l’on comprend l’empathie d’Aurélie Filippetti pour les intermittents du spectacle.
L’approche des élections, cela sonne un peu comme la fin de tournage du film.
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