Créé le 20/02/2014 à 06h30 -- Mis à jour le 20/02/2014 à 17h55
CRISE - Le nombre de morts s'élève désormais à quatre...
La grogne populaire gonfle à Caracas.
Des centaines de manifestants ont été dispersés par la police dans la nuit de mercredi dans l'est de la capitale vénézuelienne en marge d'une manifestation contre le gouvernement vénézuélien après 15 jours de crise qui a fait quatre morts, tandis que l'un des principaux opposants devait être auditionné dans la prison où il est détenu.
De son côté, le président américain Barack Obama a condamné mercredi la violence au Venezuela et appelé Caracas à libérer les manifestants arrêtés.
Mercredi soir, les forces de la police antiémeute ont fait usage de gaz lacrymogènes et de tirs au plomb sur des centaines de manifestants qui voulaient bloquer une avenue dans le quartier de Chacao dans l'est de la capitale en brûlant des poubelles, comme cela avait été le cas la veille.
La comparution du dirigeant radical Leopoldo Lopez, l'un des principaux acteurs de deux semaines de crise, avait été dans un premier temps attendue au Palais de Justice devant lequel s'étaient réunis une dans la journée une centaine d'opposants et d'étudiants.
Mais dans la soirée le parti Volonté Populaire, que dirige Lopez, a indiqué sur son compte Twitter que le «Tribunal se déplacera à la prison militaire de Ramo Verde pour auditionner Leopoldo Lopez».
Le tribunal a décidé de changer le lieu de l'audience parce que, selon lui, «la vie de Leopoldo pourrait être en danger», a déclaré à la presse son avocat Juan Carlos Gutiérrez.
Au final, l'opposant reste détenu.
Lopez, 42 ans, fondateur du parti Voluntad Popular (droite) s'était rendu la veille aux autorités après avoir été recherché notamment pour homicide et incitation à la délinquance depuis une manifestation ayant causé la mort de trois personnes la semaine dernière à Caracas.
Le bilan des morts est passé à quatre après le décès d'une jeune manifestante de 21 ans est morte mercredi après avoir été blessée par balle la veille à Valencia (nord) par des inconnus, dans une marche de l'opposition.
Leopoldo Lopez est l'un des opposants les plus radicaux au président Nicolas Maduro dans ce mouvement de contestation, lancé début février par des étudiants protestant contre l'insécurité, l'inflation et les pénuries.
Une jeunesse mobilisée
Cet opposant diplômé de Harvard à la carrière politique émaillée de démêlés avec le pouvoir «chaviste» (du nom de l'ancien président Hugo Chavez), a reçu le soutien de la coalition d'opposition de la Table de l'unité démocratique (MUD), en particulier des secteurs les plus radicaux.
Ceux-ci appuient sa stratégie d'occupation des rues pour tenter d'obtenir «La Salida» (leur mot d'ordre : «La Sortie») du gouvernement.
Ceux-ci appuient sa stratégie d'occupation des rues pour tenter d'obtenir «La Salida» (leur mot d'ordre : «La Sortie») du gouvernement.
Mais sa volonté de confrontation radicale ne fait pas l'unanimité au sein de la coalition et Lopez bénéficie surtout du soutien de la jeunesse mobilisée.
Point d'orgue de 15 jours de manifestations et de contre-manifestations, Caracas avait été mardi le théâtre de deux mobilisations à l'appel des étudiants et de l'opposition d'une part, et du pouvoir d'autre part.
Dans l'est de la capitale, des milliers de manifestants vêtus de blanc fortement encadrés par la police avaient assisté à la reddition très médiatique de Lopez souhaitant que son «arrestation infâme» serve à «réveiller le peuple».
Dans l'est de la capitale, des milliers de manifestants vêtus de blanc fortement encadrés par la police avaient assisté à la reddition très médiatique de Lopez souhaitant que son «arrestation infâme» serve à «réveiller le peuple».
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