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samedi 4 janvier 2014

Centrafrique: Seulement 41% des Français soutiennent l'intervention française .

Créé le 04/01/2014 à 10h21 -- Mis à jour le 04/01/2014 à 10h27  

Des soldats français à Bangui (Centrafrique) le 13 décembre 2013.
Des soldats français à Bangui (Centrafrique) le 13 décembre 2013. Jerome Delay/AP/SIPA

 
L'intervention militaire française en Centrafrique perd rapidement le soutien de l'opinion, avec 41% de Français favorables, soit 10% de moins qu'il y a un mois au début de l'opération Sangaris, selon un sondage à paraître dans Sud Ouest Dimanche.
 
Selon le sondage Ifop, 9% des personnes interrogées se disent «tout à fait» favorables et 32% «plutôt favorables», à l'intervention de la France en Centrafrique contre 59% se disant pas favorables (répartis en 33% de «plutôt pas» favorables, et 26% de «pas du tout»).
 L'institut Ifop, citant des sondages précédents sur le même sujet, note que le soutien à l'opération Sangaris était déjà «à peine majoritaire» (51%) au tout début de l'intervention (lancée le 5 décembre), et déjà affaibli après la première semaine, atteignant 44%.

Erosion rapide de l'opinion comparée aux autres opérations militaires.

L'«érosion du soutien de l'opinion publique amorcée il y a trois semaines se confirme», et le faible soutien de 41% a été atteint en un mois, «bien rapidement comparativement aux opérations militaires récentes», remarque l'Ifop.
 Le sondeur rappelle qu'en Libye (2011), il avait fallu quatre mois pour que l'opinion soutenant l'intervention française devienne minoritaire (49% contre 66% aux premiers jours).
Tandis qu'au Mali, l'opinion a toujours été majoritairement favorable -même si elle s'était un peu érodée --de 63% aux premiers jours à 59% en mars, deux mois plus tard.
Pour l'Ifop, la «molle» approbation de Sangaris tient à divers facteurs, dont «un effet de lassitude» après plusieurs actions militaires françaises à l'étranger ces dernières années (Afghanistan, Côte d'Ivoire, Libye, Mali). Mais aussi «la singularité du conflit» en Centrafrique, avec «des objectifs de guerre et des ennemis peu identifiables», et donc des «succès invisibles», contrairement au Mali.
 
Le clivage politique reste marqué, avec un soutien des sympathisants socialistes à l'intervention (70% de favorables, soit + 3 en un mois), beaucoup plus important qu'à l'UMP (30%, - 5 points).
 
Avec AFP

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