Le 17 janvier 2014
Je me souviens d'un groupe qui chantait « Que Paris est beau quand chantent les oiseaux / Que Paris est laid quand il se croit français ».
Ça y est, ce serait arrivé.
On redoutait un peu l’événement, mais on savait tous que c’était inéluctable.
Paris ne serait plus la ville la plus visitée du monde.
Oui, les rosbifs nous seraient passés devant ! Franchement, ça vous étonne ?
À Londres, on n’étouffe pas, le métro est tellement plus propre, les grands et fabuleux musées sont gratuits, on peut se boire une pinte tranquille au Ten Bells, savourer un fish and ships au bord de la Tamise, sans trop de crainte d’être agressé au prochain coin de rue.
Oui, bien sûr, des quartiers sont « sensibles », comme on dit chez nous, mais on n’y ressent pas du tout la même tension qu’à Paris.
Outre la grossièreté souvent infâme des garçons de café ou autres chauffeurs de taxi avec les touristes, Paris est chaque jour moins français.
Un mélange d’agressivité et de lente tiers-mondisation.
Mes nombreux amis étrangers n’en reviennent jamais, de leur premier débarquement à Roissy. Toujours un choc.
Oui, la population qu’ils découvrent diffère cruellement des photos de Doisneau.
Je ne vous parle pas des touristes japonais, qui sont victimes du « syndrome de Paris » : trop grand décalage entre le Paris qu’ils imaginaient, et plutôt exotique sur le terrain…
Gare de Lyon, un pote flic qui patrouille quotidiennement me raconte :
« Les voyous de banlieue pistent en priorité les Asiatiques. Ce sont des gens qui emportent souvent beaucoup d’argent liquide sur eux. Les racailles le savent. Je retrouve souvent des Japonais ou des Chinois traumatisés par des agressions violentes. Ils sont hébétés, en général ; ils s’attendaient à tout sauf à ça ! »
Je me souviens d’un groupe de rock gauchiste qui, en duo avec Bertrand Cantat, chantait « Que Paris est beau quand chantent les oiseaux/Que Paris est laid quand il se croit français ».
En ajoutant, « Y a pas d’pays/Si tu le veux/Prends le mien ! »
Eh ben, les mecs, ils peuvent sabrer leur bouteille de champ’ : Paris ne se sent plus du tout français. Problème : c’est justement cette ambiance « française » que les touristes viennent apprécier.
Alors, forcément, la bataille des chiffres commence.
Comme le souligne Les Échos, les pontes du tourisme londonien se sont basés sur les chiffres de…
2012 pour Paris et n’auraient qu’extrapolé les statistiques du premier semestre 2013 pour Londres (ce qui donnerait 16 millions de visiteurs sur un an contre 15,9 pour Paris).
Le fait est que c’est plus serré que jamais, et qu’au pire l’avertissement sera sans frais.
Néanmoins, affirme Jean-Bernard Bros, adjoint de Bertrand Delanoë en charge du tourisme, « nous sommes sur une tendance de hausse de 5 % à 6 % en 2013. Donc, nous resterons au-dessus de Londres. Surtout, si on prend Paris et Île-de-France – une zone comparable au Grand Londres -, Paris attire plus de 30 millions de touristes, notamment avec Euro Disney. »
En gros, merci Mickey. Mais un jour ou l’autre, le Paris du XXIe siècle ne séduira plus. Demain ou après-demain.
On redoutait un peu l’événement, mais on savait tous que c’était inéluctable.
Paris ne serait plus la ville la plus visitée du monde.
Oui, les rosbifs nous seraient passés devant ! Franchement, ça vous étonne ?
À Londres, on n’étouffe pas, le métro est tellement plus propre, les grands et fabuleux musées sont gratuits, on peut se boire une pinte tranquille au Ten Bells, savourer un fish and ships au bord de la Tamise, sans trop de crainte d’être agressé au prochain coin de rue.
Oui, bien sûr, des quartiers sont « sensibles », comme on dit chez nous, mais on n’y ressent pas du tout la même tension qu’à Paris.
Outre la grossièreté souvent infâme des garçons de café ou autres chauffeurs de taxi avec les touristes, Paris est chaque jour moins français.
Un mélange d’agressivité et de lente tiers-mondisation.
Mes nombreux amis étrangers n’en reviennent jamais, de leur premier débarquement à Roissy. Toujours un choc.
Oui, la population qu’ils découvrent diffère cruellement des photos de Doisneau.
Je ne vous parle pas des touristes japonais, qui sont victimes du « syndrome de Paris » : trop grand décalage entre le Paris qu’ils imaginaient, et plutôt exotique sur le terrain…
Gare de Lyon, un pote flic qui patrouille quotidiennement me raconte :
« Les voyous de banlieue pistent en priorité les Asiatiques. Ce sont des gens qui emportent souvent beaucoup d’argent liquide sur eux. Les racailles le savent. Je retrouve souvent des Japonais ou des Chinois traumatisés par des agressions violentes. Ils sont hébétés, en général ; ils s’attendaient à tout sauf à ça ! »
Je me souviens d’un groupe de rock gauchiste qui, en duo avec Bertrand Cantat, chantait « Que Paris est beau quand chantent les oiseaux/Que Paris est laid quand il se croit français ».
En ajoutant, « Y a pas d’pays/Si tu le veux/Prends le mien ! »
Eh ben, les mecs, ils peuvent sabrer leur bouteille de champ’ : Paris ne se sent plus du tout français. Problème : c’est justement cette ambiance « française » que les touristes viennent apprécier.
Alors, forcément, la bataille des chiffres commence.
Comme le souligne Les Échos, les pontes du tourisme londonien se sont basés sur les chiffres de…
2012 pour Paris et n’auraient qu’extrapolé les statistiques du premier semestre 2013 pour Londres (ce qui donnerait 16 millions de visiteurs sur un an contre 15,9 pour Paris).
Le fait est que c’est plus serré que jamais, et qu’au pire l’avertissement sera sans frais.
Néanmoins, affirme Jean-Bernard Bros, adjoint de Bertrand Delanoë en charge du tourisme, « nous sommes sur une tendance de hausse de 5 % à 6 % en 2013. Donc, nous resterons au-dessus de Londres. Surtout, si on prend Paris et Île-de-France – une zone comparable au Grand Londres -, Paris attire plus de 30 millions de touristes, notamment avec Euro Disney. »
En gros, merci Mickey. Mais un jour ou l’autre, le Paris du XXIe siècle ne séduira plus. Demain ou après-demain.
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