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jeudi 9 janvier 2014

Avec l’affaire Dieudonné, c’est l’hystérie pour tous !


feminisme-boulevard-voltaire

  Le 9 janvier 2014

   
 
La semaine étant bien partie, on devrait avoir vent, jeudi, d’une quenelle esquissée dans une couveuse par un grand prématuré.

Toute cette affaire va se terminer avec un entonnoir sur la tête.
 Le délire collectif a encore passé un clic.
 On vient d’apprendre que deux lycéens d’un lycée de Montgeron dans l’Essonne ont été mis en garde à vue lundi soir, l’un ayant, en décembre dernier, posé face à l’objectif de l’autre en position « quenelle » devant un ananas.
Dénonciation d’un petit camarade puis plainte immédiate d’un professeur.
 Pourtant, sans trop s’avancer, on peut dire que le lycée polyvalent Rosa-Parks de Montgeron, ce n’est pas exactement le Couvent des Oiseaux des années 50.
Qu’en matière de jolis gestes expressifs échangés dans les couloirs, on en connaît un rayon, et que sur les smartphones ne circulent pas que les films de Sissi impératrice
Tiens, justement, dans l’Essonne, à quelques kilomètres de là, il y a presque un an, une petite Manon, 13 ans, se pendait dans sa chambre, laissant dans une lettre les noms de tous ceux qui l’avaient harcelée et menacée pendant des mois dans son collège.

Sa mère confiait le 14 novembre au micro d’Europe 1 se sentir oubliée et abandonnée par l’Éducation nationale, l’enquête n’ayant toujours pas désigné de responsable…
 Elle est drôle. Dans le 91, c’est comme partout ailleurs, les journées ne font que 24 heures, on ne peut pas à la fois traquer les quenelles et les bourreaux.

Par ailleurs, mardi matin, le magasin Diesel à l’Opéra a dû fermer précipitamment après avoir reçu des menaces de mort.
Cette fois, c’est un mannequin qui est accusé d’avoir fait une quenelle au vu de tous…
 Un mannequin en plastique, dans une vitrine.

Au siège de Diesel, abasourdi, on parle d’un « malentendu », d’une « posture d’un mannequin prémoulé, représentant une femme avec un bras orienté vers le bas, destiné à présenter un sac à main ». « Nous nous sommes fait traiter de nazis par ces illuminés, c’est grotesque », dit-on encore mais, dans un « souci d’apaisement », les mannequins par lesquels le scandale est arrivé ont quand même été retirés.
Idéalement, il faudrait bien sûr rappeler les lots concernés, mettre en place un numéro vert, suspendre la fabrication comme pour les poches contaminées des nourrissons de Chambéry.

 Et ne plus choisir que des mannequins bras croisés ?
Bras ballants ?
 À moins que dans les deux cas, cela puisse être interprété comme une sorte de double quenelle bilatérale ?
 Le plus sûr est encore de les prendre manchots.
 Pas de bras, pas de quenelle.
Et vendre des sacs à dos, c’est bien aussi.

Mercredi, enfin, sur RTL, Eva Joly a comparé Dieudonné à son compatriote Breivik.
 C’est vrai que les deux hommes se ressemblent énormément, cela frappe immédiatement.
 Je lui trouve aussi un peu le regard de Michel Fourniret, la démarche de Francis Heaulme, et des expressions, comme ça, fugaces, de Jack l’éventreur.

À un détail prêt : Dieudonné n’a encore fait, à ma connaissance, mourir personne.
Sauf de rire peut-être, depuis le temps qu’il fait ce métier.
La semaine étant bien partie, on devrait avoir vent, jeudi, d’une quenelle esquissée dans une couveuse par un grand prématuré, vendredi à l’étage Alzheimer d’une maison de retraite par un vieillard incontinent, samedi à La Grande Récré par une Barbie dans une boîte en solde.

 Et dimanche, ce sera camisole pour tous.

 

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