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mardi 18 juin 2024

Les revenus pas très « peuple » du candidat à la députation François Hollande


HOLLANDE

 

 

« En France, la gabegie est telle qu’on pourra retourner à l’équilibre budgétaire simplement en arrêtant de distribuer un pognon dingue », déclarait l’économiste Charles Gave, sur le plateau de Mathieu Bock-Côté, ce samedi 15 juin. 

« Celui qui était chargé de la réforme des retraites (Jean-Paul Delevoye), il touche quinze retraites, poursuivait Charles Gave. Monsieur Hollande en touche cinq. ». L’ancien maire de Tulle qui vient tout récemment d’annoncer sa candidature aux élections législatives dans la première circonscription de Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, aura de quoi mener sa campagne contre "les riches". Il toucherait chaque mois « 11.000 à 12.000 euros » nets de retraite pour services rendus à l’Etat. C’est, du moins, le chiffre qu’il avançait, le 6 février 2023 sur le plateau de BFMTV face à Apolline de Malherbe, « par souci de transparence ».

Mais Hollande a-t-il tout dit ? Le Figaro rapportait en février 2023 que la retraite de l’ancien président socialiste avoisinait plutôt les 15.000 euros nets au moment de son départ à la retraite, en 2017. Une estimation confirmée par René Dosière, ancien député PS spécialiste des comptes publics et corroborée par CheckNews (Libération), fin 2019. Le secret de Hollande, c'est en effet qu'il cumule les enveloppes. Avec une retraite présidentielle de 5.184 euros (net), une retraite parlementaire de 6.208 euros, le tout complété d’une retraite de conseiller référendaire à la Cour des comptes d’ « à peu près 4.000 euros », François Hollande se veut modeste. Car, comme le fait, à dessein, remarquer l’ancien député socialiste de Corrèze, il ne siège pas au Conseil constitutionnel, à la différence d’anciens chefs de l’Etat (Valérie Giscard d’Estaing ou Jacques Chirac).

D'exorbitants privilèges présidentiels 

Ce n’est pas tout. A ces revenus douillets s’ajoutent les exorbitants « privilèges présidentiels » : « un cabinet (7 collaborateurs) ; un appartement de fonction avec deux personnels attachés et la prise en charge des frais afférents ; un véhicule avec chauffeur ; des facilités de secrétariat et de téléphonie ; deux officiers de sécurité affectés à la protection de l'ancien Président ; la gratuité de transport par les réseaux aérien, ferroviaire et maritime. ».

De bien nombreux avantages pour un président socialiste qui se voulait « normal »… Et une somme pharaonique pour celui qui s’exclamait, lors de la campagne présidentielle de 2012 : « Mon ennemi, c’est la finance ! ». Il n’avait pas précisé, il est vrai, qu'il en excluait les finances publiques, qui elles, lui fournissent une retraite plus que confortable, pour ne pas dire indécente au regard de la crispation économique et sociale qui accable la France.

Le statut dont jouissent tous les anciens présidents de la République se justifie notamment par le « rôle qu’[ils ont] joué dans la vie de la Nation ». Quant à savoir quel rôle a joué François Hollande dans la vie de la nation française, il s’agit d’une autre paire de manche... Le président se sera en effet davantage rendu célèbre pour ses escapades nocturnes en scooter électrique et pour ses liaisons amoureuses avec l’actrice Julie Gayet que pour l’accomplissement d’un grand dessein national. Une image qui le poursuit alors qu'il relance une carrière politique. L’enjeu officiel : faire barrage au « danger » que représente l’hydre de l’extrême-droite, bien-sûr. Mais sans risque financier.

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