Dans quelques jours – le 30 juin et le 7 juillet – notre pauvre France risque de vivre un grand chambardement.
Je suis bien incapable de vous dire qui, au final, gagnera ces législatives ?
Quoi qu’en disent les sondages, les trois blocs, à savoir l’extrême-centre macroniste, l’extrême-gauche de Mélenchon et la droite nationale (que je me refuse à qualifier d’extrême) sont au coude à coude.
Une chose est presque certaine, nous allons vers des émeutes dans un pays ingouvernable. Au sujet de la dissolution, qui est un caprice de l’avorton présidentiel, Macron aurait déclaré à je ne sais qui :
« J’ai envoyé une grenade dégoupillée ; on verra ce qu’ils vont en faire ? ».
J’ai envie de dire qu’il est dangereux de laisser un enfant gâté, qui n’a même pas fait son Service Militaire, jouer avec des grenades, il ne peut faire que des bêtises et provoquer des dégâts irréparables.
Plus sérieusement, je suis très inquiet pour mon pays, mais je me prends aussi à rêver à la fin du macronisme. Ceci me met un peu de baume au cœur même si je ne suis pas naïf.
L’élection puis la réélection de ce paltoquet narcissique me confortent dans l’idée que la « démo-crassie » n’est pas forcément le meilleur (ou le moins mauvais) des systèmes. L’adage « un homme, une voix » est une ineptie ; donner un bulletin de vote à un imbécile ne le rendra pas plus intelligent et, comme la Loi de Pareto s’applique aussi en politique, ne soyons pas surpris d’être gouvernés par des satrapes, des voyous ou des incapables. J’ai compris ça il y a des années, en lisant « Le procès de la démocratie » de Jean Haupt (1), entre autres.
Macron, qui aura été le fossoyeur de la « start’up nation » a encore un fan-club au sein de la droite dite républicaine ; celle que j’appelle « droite-cachemire » et qui n’est jamais qu’une « gauche-caviar » qui s’ignore. Tout dernièrement, un spécimen de cette engeance m’a reproché de dire tout le mal que je pense de Macron, « sans reconnaître son intelligence et sa culture générale ».
Non, trois fois NON, Macron n’est pas intelligent. Intelligence vient du latin intelligentia, (de intelligere, connaître, comprendre) or il ne comprend RIEN aux désirs, besoins et aspirations du peuple qui l’a élu ; et sa culture générale est nulle. Il s’est chargé lui-même de se faire passer pour un intellectuel…en mentant effrontément. Chez lui le mensonge est une seconde nature.
« Il ne faut pas, aime-t-il à dire, raconter des carabistouilles aux Français » Pourtant, lui ne fait que ça ! Mais je ne veux pas me répandre en calomnies ou arguties diffamatoires : examinons plutôt les faits, qui tel le bon sang, ne sauraient mentir. On a l’impression que les Français ont oublié tout ce qu’on a essayé de leur faire gober pour leur vendre le « Mozart de la finance ».
Dans plusieurs journaux à sa botte, Macron a raconté être issu de l’Ecole Normale Supérieure qui forma jadis, entre autres, Georges Pompidou, banquier chez Rothschild comme lui. En réalité, il a échoué à deux reprises au concours d’entrée de cette prestigieuse institution.
Il n’est donc pas « normalien », d’ailleurs, est-il tout simplement normal ?
Il est passé par le lycée Henri IV à Paris, dont la réputation n’est plus à faire. Certes mais son père l’a envoyé là-bas pour qu’il échappe à ses pulsions. En effet, le gamin, lassé des plaisirs solitaires de son âge et fort de l’adage populaire qui voudrait que les meilleures soupes se mitonnent dans de vieux pots, ne demandait qu’à jouer à « la bête à deux dos » avec sa prof de français.
Au lycée Henri IV, contrairement à ses racontars, il fut un élève parfaitement… moyen. Un de ses condisciples déclarait qu’il était un « pipeauteur adroit ». Hélas ce joueur de flute n’a même pas pu, comme celui de la légende d’Hamelin, débarrasser Paris de ses rats !
Un de ses condisciples a dit de lui qu’il « arrivait à utiliser suffisamment de mots savants pour donner le change ». Ado, il était donc déjà cuistre, pédant et flagorneur.
Plus tard il a voulu faire croire qu’il était docteur en philosophie et disciple de Paul Ricœur. Il croyait impressionner le vulgum pecus, qui connait mieux Paul Ricard et sa boisson anisée que le philosophe protestant Paul Ricœur. Encore une baliverne, car personne n’a retrouvé sa thèse de doctorat ! Il a cru flouer son monde en déclarant qu’il n’avait produit qu’un mémoire.
Des journalistes ont donc interrogé son directeur de mémoire, le professeur de philosophie Etienne Balibar, lequel a répondu sans ambages n’avoir « ni souvenir ni trace de cet épisode ».
Citons encore une anecdote, qui illustre bien sa rouerie : Avant son élection, il accordait une interview à « Paris Match » dans lequel il disait dialoguer régulièrement avec l’intellectuel tunisien Abdelwahab Meddeb (au sujet de la place de l’Islam en France). Bien entendu, les journaleux serviles ne vérifieront pas cette allégation, sauf Xavier Marquet, le rédacteur en chef de TV5, qui éventera le mensonge : Meddeb était décédé depuis deux ans.
Emmanuel Macron sort de l’ENA, cette brillante école à laquelle nous devons presque tous les incapables qui ont ruiné la France depuis un demi-siècle.
Citons maintenant quelques exemples de la culture générale de notre petit génie :
Souvenez-vous, par exemple de sa visite en Inde. Sur place, le couple a visité le Taj Mahal qui est « le grand temple de l’amour » pendant plus d’une heure. Tout au long des huit kilomètres de routes fermées pour l’occasion, des enfants avaient été positionnés pour saluer le cortège en agitant des drapeaux français. Macron était aux anges et se prenait pour l’empereur moghol musulman Shâh Jahân(2). En pleine mégalomanie, il déclarait aimer les Indes « pour leur capacité à faire cohabiter pacifiquement toutes les religions ». Ce continent serait donc l’illustration d’un multiculturalisme réussi, d’un melting-pot exemplaire, un creuset du « vivre ensemble », un modèle. N’importe quoi !!!
Sait-il seulement qu’avant l’indépendance des Indes, son dernier vice-roi, Lord Mountbatten, voyait la nécessité de créer un état réservé aux musulmans – le Pakistan – ? Les relations « pacifiques » entre les musulmans et les indiens, c’est plus de 60 ans de guerre et des centaines de milliers de morts: quelques épisodes sanglants entrecoupés d’une paix éphémère et très relative, que je rappelle, juste pour mémoire : 1947 : première guerre indo-pakistanaise, 1965 : seconde guerre indo-pakistanaise, 1971 : troisième guerre indo-pakistanaise, 1999 : conflit de Kargil. Et, 2001-2002, confrontation indo-pakistanaise …encore et toujours…En 2016, alors que je me trouvais aux Indes, j’ai assisté à une immense manifestation antimusulmane dans les rues de Delhi. Une énorme marée humaine qui réunissait des millions de personnes (3) mais dont la presse occidentale n’a pas dit un mot pour ne pas « stigmatiser une communauté » et ne pas contrarier le « vivre ensemble » …
L’inculture d’Emmanuel Macron m’étonne tous les jours : il ne sait RIEN, mais il le dit avec l’aplomb et la suffisance d’un vieux barbon moralisateur. Il lui arrive aussi de l’écrire, sans doute pour laisser sa trace dans l’histoire. L’ex petit génie de la banque Rothschild nous apprenait, « dans un livre écrit par lui » (4) (dixit la presse-aux-ordres) que Villeurbanne était dans la banlieue de Lille.
Je n’ai pas fait l’ENA mais je situe Villeurbanne aux portes de…Lyon. Ensuite, dans un tweet, il nous disait que la Guadeloupe était un pays étranger (on « s’expatriait » là-bas). Lors d’un meeting (La Réunion, 26 mars 2017) nous découvrions que, pour lui, la Guyane était… une île. Et ce gamin n’avait pas fini de nous éblouir par ses connaissances encyclopédiques.
Passionné d’histoire contemporaine, j’apprenais, grâce à lui, que le Front National avait organisé des attentats contre De Gaulle. Je savais que le dernier attentat contre « le Grand Charles » avait été perpétré le 22 août 1962 ; que son organisateur – le Lt colonel Bastien-Thiry – avait été fusillé le 11 mars 1963 et que Jean-Marie Le Pen, François Brigneau et quelques autres, avaient fondé le Front National en…1973 : dix ans plus tard !
Toujours en histoire, dans un brillant discours (à Oradour), nous apprenions que « notre fierté républicaine et le Conseil National de la Résistance (étaient nés) à Oradour-sur-Glane » (lors de la tragédie du 10 juin 1944). Sans lui j’aurais continué à croire que le CNR avait été fondé le 27 mai 1943 et que son premier dirigeant avait été Jean Moulin, mort le 8 juillet 1943, soit presqu’un an avant le massacre d’Oradour-sur-Glane.
Lors d’un entretien avec Donald Trump, Mickey Macron nous disait que c’est Napoléon 1er qui a réalisé les grands travaux d’aménagement de Paris. Bon, soyons beaux joueurs, il s’est juste trompé de chiffre : c’est Napoléon III qui a chargé le baron Haussman de la rénovation de la capitale.
Mais cet homme intelligent est aussi très conscient des difficultés des « Franchouillards » – ces gens qu’il lui arrive de traiter d’ « illettrés » ou de « fainéants » et qui n’ont qu’à « bosser pour se payer un costard » (c’est poétique comme du Sarkozy !).
Quand, par exemple, il déclarait à un journaliste à sa botte, que quand il était adolescent, il a connu la misère en vivant dans une chambre de bonne avec 6.500 francs par mois. On dirait du Zola mais quand il était ado, les vrais pauvres vivaient avec moins de 1.000 balles par mois, 1.000 francs gaulois, pas 1.000 euros ! Ce type vit sur son nuage, déconnecté des réalités !
Lors d’un meeting à Lyon, il déclarait, qu’il « n’y a pas de culture française ». Pourtant il existe une culture française, que ça lui plaise ou non, et elle ne saurait être contrebalancée par l’inculture de son président, qui est abyssale. Mais, bon prince, je lui accorde volontiers des circonstances atténuantes : les mauvaises langues racontent qu’au lycée, il fricotait avec sa prof de Français pendant les cours d’histoire-géo. Médisance ? Allez savoir ? Ensuite, c’est le professeur Attali qui lui a appris qu’il existait un seul pays, appelé monde, divisé en quelques provinces, (dont l’Europe). Il lui a signalé qu’il subsistait ça et là quelques peuplades primitives, appelées « patriotes », « populistes », « nationalistes », etc…Que ces arriérés, ne comprenant strictement rien au nouvel ordre mondial, étaient appelés à disparaître, et qu’on pouvait même les aider un peu. Et là, il a tout compris !
Bon, vous me direz qu’avant Macron, nous avons eu Sarkozy, sautillant et agité comme le lapin de la publicité pour « Duracell », ce nabot plein de tics. Et que dire de son successeur ?
François Hollande, avec son pantalon en tire-bouchon, sa manche trop courte, sa cravate de travers et (souvent), sa braguette ouverte. Le clown qui poussait la « normalitude » (comme dirait Ségolène Royal) jusqu’à aller nuitamment honorer sa maîtresse sur un scooter piloté par un garde républicain : carrosse grotesque dont même le cocher était payé par NOS impôts.
Avec Macron, nous avions un président tiré à quatre épingles, jeune, beau gosse, narcissique, mégalomane, cassant, toujours sapé comme une gravure de mode donc « présentable à l’export ».
Pour accentuer cette image de fils de la bonne bourgeoisie, il était toujours suivi par la mère Trogneux, sa vieille gouvernante, ce qui lui conférait un profil d’enfant sage, loin des gesticulations de Sarko et du priapisme de Hollande. Hélas, trois fois hélas, les apparences étaient trompeuses !
Jacques Attali, celui qui a découvert Macron dont il fut, dès 2012, un fervent supporter, a fini par déclarer, beaucoup plus tard :
« Il n’incarne que le vide ».
En fait, Emmanuel Macron est-il intelligent ? NON ! Est-il cultivé ? NON ! A-t-il l’étoffe d’un homme d’Etat ? NON ! C’est un pantin, un faux dur, un « tigre de papier », une marionnette de l’argent apatride : le lobby qui dirige le monde l’a mis là pour amuser la galerie, rassurer les gueux (avec son « et en même temps » qui permet de dire tout et son contraire en permanence), faire rêver les vieilles rombières, et berner les imbéciles.
Si les législatives marquaient la fin du macronisme, nous ne pourrions que nous en réjouir sauf si, pour hâter la fin de la nation-France, cette dissolution n’était qu’un coup tordu, un leurre, une grosse ruse, un moyen de donner le pouvoir à une extrême-gauche qui rêve de révolution, qui tuera notre économie – déjà bien malade ! – et veut créoliser le pays.
Nous avons le droit d’être inquiets et j’ai bien peur que mon rêve ne vire au cauchemar.
Eric de Verdelhan.
29/06/2024
1) « Le procès de la démocratie » de Jean Haupt ; DPF ; 1971.
2) Le Taj Mahal est un mausolée de marbre blanc construit par l’empereur Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, aussi connue sous le nom de Mumtaz Mahal, qui signifie en persan « la lumière du palais ». Elle meurt le 17 juin 1631. Son époux, mort le 31 janvier 1666, est inhumé auprès d’elle.
3) Je n’avais jamais vu, de ma vie, une manifestation d’une telle ampleur.
4) « Révolution ». Comme si c’était un exploit, pour un énarque, d’écrire un livre !
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