Reporters sans frontières n’est pas à plaindre.
Si l’association se défend de toute idéologie, il faut regarder du côté de ses financeurs.
En 2021, un rapport du trésorier de l’association indiquait que « les subventions publiques représentent cette année 53 % des ressources d’exploitation de l’association », soit 4.293.000 euros. En décomposant ce montant, on remarque que « 74 % de [celui-ci] est constitué des subventions allouées par l’Union européenne (1.394.000 €), la Swedish International Development Agency - SIDA - (1.072.000 €) [connue pour financer un certain nombre d’associations LGBT et organiser les JO homosexuels « Outgames », NDLR] et l’Agence française de développement - AFD - (960.000 €). » Du côté des subventions privées, les choses sont sans équivoque.
De généreux donateurs pas tout à fait « neutres »...
Parmi tous les dons privés, il y en a un qui pose plus question que d’autres : celui de l’Open Society Foundations (OSF) de George Soros. Œuvrant à la promotion de « démocraties inclusives », l’association a en effet fait montre d'une grande générosité pour RSF avec quelque 100.098 euros distribués. Souvent dénoncée pour ses nombreux conflits d’intérêts, l’Open Society Foundations est entre autres accusée d’entrisme woke au sein de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Se targuant de ne pas faire d’idéologie, Reporters sans frontières est pourtant (en partie) financée par des idéologues.
Pour Christophe Deloire, Bolloré est un « ogre »
Derrière les revendications de RSF et de son directeur Christophe Deloire se cache un discours violemment anti-Bolloré. Dernier grand coup d’éclat de l’ancien directeur de formation des journalistes ? Son opposition farouche à la nomination de Geoffroy Lejeune à la tête du JDD. Le 27 juin 2023, au Théâtre libre, Boulevard Voltaire avait pu assister à un concours d’injures - tenues par Christophe Deloire – contre le milliardaire breton. « Bolloré a démontré ce qu’il était capable de faire partout », c’est « un ogre qui dévore les médias, qui dévore le journalisme et le transforme en opinion », lançait le secrétaire général à une foule conquise, avant de lancer, bien magistralement : « À ceux qui prétendent que Bolloré ajoute au pluralisme, je le dis : la théorie du rééquilibrage politique ne tient pas. Ce n’est pas avec la capture oligarchique qu’on fait du pluralisme. »
Le directeur de RSF en a fait son cheval de bataille : lutter contre l’avancée de Bolloré dans les médias. « Le système Bolloré, c’est tout le contraire [de l’indépendance, NDLR], c’est le système de capture oligarchique poussé à l’extrême », déclare le journaliste, avant de multiplier les anaphores : « Le système Bolloré, c’est un système d’intimidation et de terreur, une conception du journalisme fondé sur la servilité et les conflits d’intérêts érigés en principes. » Et de poursuivre sans discontinuer : « Le système Bolloré, c’est la domination de l’opinion pure, martèle-t-il encore, plein d’un rejet primaire. La part dédiée à l’énoncé des faits est réduite à sa part congrue. Ce qui domine, c’est l’intention commerciale, politique et l’idéologie. Ce n’est pas l’obsession des faits. » Et de conclure : « Face à l’extension du domaine de Bolloré et de son emprise, nous devons opposer l’extension de la lutte pour la liberté de la presse. »
La liberté d’expression n’est valable que pour les uns – de gauche – et pas pour les autres – de droite. Muray encore et toujours d’actualité : « La gauche ne dérape jamais, elle est la glace. »
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