Dominique Voynet a récemment servi à nous rappeler que certains politiciens relevaient régulièrement le défi de provoquer des dégâts bien après de leur mandat.
Son nom est en effet réapparu alors que des troubles secouent actuellement le département français de Mayotte, dans lequel elle a eu l’occasion de sévir en tant que directrice, jusqu’en 2021, de l’Agence Régionale de Santé locale : interrogée en avril 2023 au sujet des centaines de milliers de Comoriens qui affluent dans l’île sans qu’un contrôle efficace des frontières n’endigue leur flot, elle proposait alors de leur distribuer des visas pour venir en métropole, jugeant qu’en les saupoudrant un peu partout en France, l’impact de leur venue serait à peu près invisible.
Voilà qui ne manquera pas d’animer le débat en cours actuellement, même si on doit légitimement se poser des questions sur la pertinence et l’efficacité réelle de la proposition de Voynet, d’autant que son historique, en matière de résultats palpables, est absolument consternant.
Eh oui : l’idée de saboter la filière nucléaire française, c’est essentiellement elle, comme certaines archives en témoignent, alors qu’elle était ministre de l’Environnement sous le gouvernement Jospin entre 1997 et 2001, et qu’elle s’est assurée que cette filière ne serait pas épargnée par les malus taxatoires européens qui touchent le pétrole, le charbon et le gaz.
Eh oui : la fermeture de Superphénix, c’est essentiellement à cause d’elle, et on se souviendra à bon escient de ses déclarations à ce sujet.
Elle explique ainsi, frétillante d’aise, avoir fait “économiser” des milliards d’euros aux Français en faisant arrêter le surgénérateur, qui, au moment de son arrêt, montrait pourtant qu’il fonctionnait très bien et permettait de recycler efficacement les déchets des réacteurs traditionnels, ce qui permettait de garantir à relativement court terme l’indépendance électrique de la France pour quelques siècles au moins… Le projet Astrid en sera d’ailleurs la continuité avant d’être arrêté, avec la même vista politique, par une autre brochette de nos parasites indéboulonnables : le projet fut mis en pause pendant le quinquennat de Hollande, placardisé par différents minustres de l’environnement comme Hulot ou De Rugy, et arrêté définitivement par nul autre que Macron.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit en fait : cette surprenante capacité de certains de nos politiciens à durablement engendrer la misère et la destruction dans leur sillage, qu’ils soient ou non aux commandes, et ce même bien longtemps après que les électeurs se soient débarrassés d’eux.
La tristesse est ici bien sûr que Voynet est très loin d’être la seule dont les Français n’arrivent pas, semble-t-il, à se dépêtrer. En pratique, le pays est actuellement rempli de ces grouillants dont on ne fera jamais de farine qu’ils s’emploient pourtant à nous insérer dans toutes les préparations culinaires industrielles du moment.
Prenez François Bayrou, qui parvient malgré tout, en usant essentiellement de son pouvoir de nuisance dans l’extrême-centre mou républicain dans lequel il grenouille depuis plus de quarante ans : bien qu’ayant amplement démontré l’ampleur de sa médiocrité dans tous les postes qu’il a occupés, la République semble ne pas savoir se passer de lui. Les derniers rebondissements judiciaires le concernant donnent une assez bonne idée du taux d’agacement de ses petits copains-coquins autour de lui, actuel chef de l’État en premier…
Doit-on évoquer le parcours de Laurent Fabius, dont la trajectoire aurait dû l’emmener, dans un pays sain et bien géré, au fond d’une cellule de prison pendant quelques années, et qui se retrouve pourtant à la tête du Conseil constitutionnel et dont les performances ont été si furieusement négatives que l’institution a maintenant perdu toute crédibilité ?
Peut-on évoquer, sans glousser, le cas de Jack Lang, indépassable vestige de la Mitterrandie triomphante et dont l’âge avancé ne semble en aucun cas poser obstacle à émarger aux frais de la République ?
Ce ne sont que quelques exemples, mais ils illustrent bien le recyclage systématique et navrant d’individus qui n’ont jamais réussi à démontrer leur capacité réelle à réaliser quoi que ce soit de positif pour les Français. Alors que le patrimoine personnel de ces politiciens n’a jamais cessé de croître, le gain des Français à leur présence n’a lui jamais été évident et il semble clairement négatif pour beaucoup voire abyssal pour quelques spécimens.
Il en va de même pour la dernière gagnante d’un tour gratuit de manège au frais du contribuable, Nicole Belloubet, dont une partie des Français semble avoir oublié qu’elle leur a pourtant déjà coûté fort cher, rien que sur le plan sociétal.
Pour rappel, celle qui vient d’être collée à la place d’Oudéa-Castéra comme ministre de l’Éducation nationale s’était illustrée comme Garde des Sceaux (eh oui) pendant les années de pandémie. Après avoir consterné nombre de Français en inventant – dans la plus parfaite décontraction juridique – le délit de blasphème (en France laïque, c’était assez phénoménal) en tentant de calmer ce qui allait devenir l’affaire Mila, elle avait eu la riche idée de libérer un paquet de prisonniers pendant la pandémie.
Que peut-on attendre d’elle dans son nouveau ministère ?
Probablement une nouvelle enfilade de renoncements et d’aplatissements, indispensables nuggets de cette faillite française que l’actuel pouvoir s’obstine à insérer partout où il le peut pour camoufler son propre vide politique… Et ce alors même que l’institution est déjà gravement détériorée précisément par ses renoncements multiples sur les dernières décennies (que ce soit en matière de niveau général des enseignements ou même de discipline basique) et son aplaventrisme lamentable devant l’entrisme assez clair des islamistes (Samuel Paty, Dominique Bernard n’auront pas l’occasion de le constater davantage, hein), le #pasdevague y ayant été érigé en véritable modus operandi.
Autrement dit, comme les précédents exemples évoqués dans ce billet, Belloubet a été récompensée des dégâts visibles et profonds qu’elle a fait sur la société française par un poste lui donnant l’occasion d’en remettre une nouvelle louche.
L’évidence crève les yeux : tous les parasites républicains se tenant tous par la barbichette les uns les autres, les institutions françaises se retrouvent à se refiler les patates chaudes, les escrocs et les incompétents dans un jeu perpétuel de chaises musicales entre imbéciles, corrompus, pervers et psychopathes (cumul et panachage possibles). On n’arrive plus à se débarrasser de ces aigrefins qui hantent maintenant les couloirs républicains depuis des décennies, indéboulonnables malgré les dévastations qu’ils ont provoquées de façon systématique quand ils étaient en poste.
Certes, les limitations strictes du nombre de mandats et de la durée totale à des postes électifs entraîneraient en partie un très nécessaire renouvellement d’une partie de cette caste grouillante de parasites. Ne nous leurrons pas : cela resterait bien sûr insuffisant et tous les problèmes français ne sont pas dus, loin s’en faut, qu’à une poignée d’apparatchiks indéboulonnables…
Mais cela constituerait cependant un indispensable début pour envisager enfin la purge dont le pays a le plus grand besoin.
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