Traditionnellement, les Français s’occupent peu de la vie privée de leurs gouvernants.
C’est pour ainsi dire une habitude d’Ancien Régime, seulement démentie en 1789 avec les commentaires sur les relations extra-conjugales de Marie-Antoinette, et sur ses prétendues moeurs évoquées lors de son procès en 1793. Assez curieusement, Emmaneul Macron ravive ce vieux souvenir, en s’entourant excessivement et visiblement de membres de la communauté gay, à tel point que, même sur une chaîne soumise à la censure active de l’Arcom (ex-CSA), la question du poids du réseau homosexuel dans la décision publique est devenue un sujet de débat. Un signe qui ne trompe pas…
L’histoire est croustillante ! Reçu sur le plateau de LCI hier, pour ajouter son commentaire à la masse des autres commentaires aussi vides et abyssaux que les autres, Guillaume Roquette, du Figaro, a détonné en osant affirmer que la possible nomination de Gabriel Attal à Matignon était liée à son orientation sexuelle, et, plus largement, à son appartenance au réseau gay.
Bien entendu, la séquence a été retirée, et Pujadas a supprimé le tweet qui répercutait cette analyse qui mérite d’être prise en compte.
Mais le seul fait qu’une chaîne Bouygues évoque ouvertement la question est en soi révélateur d’un malaise dans le pays. Redisons-le, chacun est libre de sa vie privée, et l’homosexualité n’est en rien un problème. En revanche que des réseaux affinitaires se tissent dans l’ombre autour de telle ou telle orientation sexuelle pour confisquer le pouvoir et dégager de nouveaux privilèges est un problème. Autrement dit, tant qu’un comportement relève de la vie privée, il est un droit absolu. Lorsqu’il devient un outil politique, il est nécessaire qu’il soit encadré et transparent.
Pour l’instant, l’accusation d’homophobie interdit d’évoquer le
sujet. Mais le problème demeure… Souvenons-nous d’Olivier Dussopt, qui a
opportunément fait son coming out dans Têtu après avoir bu le bouillon
dans la réforme des retraites et qui, semble-t-il, aborde son maintien
en poste de façon extrêmement sereine.
Avons-nous encore le droit “d’activer” l’article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui prévoit la possibilité, pour tout citoyen, de demander des comptes sur la façon dont le pouvoir est exercé ?
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