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jeudi 11 janvier 2024

À Bruxelles, le Grand Remplacement est bien avancé


 
 

 Jean Kast 10 janvier 2024

« Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console. » La célèbre phrase attribuée à Talleyrand pourrait être la réflexion de tout Français de passage en Belgique, tant la situation y paraît catastrophique. On pensait détenir la palme, notamment sur la question migratoire, mais le plat pays nous dépasse encore d’une courte tête.

Sociologue et ancien chercheur à la KU Leuven, Jan Hertogen vient de publier, sur son site Web, des fiches et des tableaux montrant l’évolution de la population dans les 581 communes belges, ainsi que dans les différentes provinces et régions. Il en ressort qu’en Flandre, 29,2 % de la population serait issue de l’immigration. Selon lui, en Wallonie, ce pourcentage est de 38,3 % et à Bruxelles de 82,5 %. Des chiffres contestés par d’autres chercheurs et plus élevés que ceux de l’agence gouvernementale Statbel. « Cela s’explique par le fait que Statbel ne comptabilise que les enfants d’étrangers devenus belges, alors que j’englobe également les petits-enfants, explique Jan Hertogen dans la presse belge. Si vous ne faites pas cela, les pourcentages vont baisser dans un avenir proche et ne refléteront plus la réalité. »

Le Grand Remplacement n’existe pas et il est formidable

Mais selon le sociologue, ces chiffres sont à manipuler avec une extrême précaution. Il ne faudrait surtout pas qu’ils soient récupérés par la droite nationaliste flamande, dirigée par le député Filip Dewinter, et servent à attester le remplacement de population en cours. « C’est totalement faux, s’emporte l’expert. Dewinter cite en effet très volontiers mes chiffres dans son livre sur le Grand Remplacement, mais il les utilise à mauvais escient pour étayer ses élucubrations racistes. […] C’est un non-sens et des conneries. »

Pour Jan Hertogen, le bouleversement démographique que connaissent l’Europe en général et la Belgique en particulier n’a rien de très inquiétant. « Au rythme actuel, les musulmans ne seront majoritaires dans notre capitale que dans 100 ans », estime-t-il. Pas de quoi s’inquiéter, donc. « Il s’agit d’une évolution démographique parfaitement normale. Une évolution qui nous a procuré en grande partie des avantages. La migration n’est pas le problème, c’est juste une solution. »

Voilà la théorie que partagent bon nombre de démographes et de sociologues, belges comme français : le Grand Remplacement n’existe pas, mais il est une chose merveilleuse. Nous ne sommes pas remplacés, mais si nous le sommes, « cela a surtout des avantages ». Face, je gagne ; pile, tu perds. Et le sociologue d’évoquer notre natalité en berne, nos villes européennes « exsangues » que seule l’immigration pourrait sauver de la ruine, nos PIB qui seraient gonflés par la contribution extraordinaire des immigrés. « Bref, sans l’immigration, nous serions tous moins prospères. Et puis, il y a l’aspect culturel. Lorsque les artistes me disent que Bruxelles est le top mondial de la danse moderne, de la musique, etc., c’est grâce à la synergie de toutes ces cultures différentes. La migration est synonyme d’enrichissement à cet égard également, et non d’appauvrissement. » Faut-il inclure les émeutes urbaines, les égorgements rituels et le harcèlement de rue à cet extraordinaire « enrichissement » culturel ? Le sociologue ne le dit pas.

La sociologie, faux nez du militantisme d’extrême gauche

Sur sa page Facebook, Jan Hertogen joue cartes sur table. Il partage des posts pro-palestiniens à la pelle, accable la police bruxelloise qui manque à son goût de diversité, appelle ouvertement à voter pour l’union de la gauche et bloquer « l’extrême droite ». Par un incroyable coup du hasard, le chercheur se trouve être, en plus, l’oncle de Raoul Hedebouw, président du PTB-PVDA, parti travailliste belge d’extrême gauche. « C’est vrai. Ma sœur est la mère de Raoul. Mais je n’ai jamais eu de carte de parti. En tant que scientifique, je suis aussi indépendant que possible. » Bien entendu. Sa neutralité est totale. Comme toujours, sur les questions d’immigration, les « experts » invités à s’exprimer dans la presse mainstream ne sont en aucun cas des militants. Les dés ne sont pas du tout pipés. Jamais, au grand jamais.

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