Il
y a quelques jours, le ministère de l’Éducation nationale avait publié
un nouveau protocole sanitaire pour la rentrée de septembre qui
assouplissait considérablement les mesures imposées au printemps pour la
reprise des cours.
Les universités elles-mêmes avaient annoncé une rentrée universitaire en présentiel.
On s’acheminait, sinon vers un retour à la normale, du moins vers une rentrée plus classique.
Mais voilà, avec la reprise de l’épidémie, le spectre de la seconde vague, plusieurs médecins viennent de signer une tribune dans Libération pointant la responsabilité des lieux de réunion clos dans la résurgence de l’épidémie.
On en a retenu essentiellement qu’une forte proportion des nouveaux cas provenait des entreprises (49 %, selon le ministère de la Santé) et l’idée du port obligatoire du masque dans tous les espaces clos fait son chemin.
Ils militent même pour rendre le port du masque obligatoire dans tous les lieux collectifs clos, y compris les bureaux et les salles de classe.
Pour eux, « c’est une question de cohérence ».
Ces médecins, dont l’infectiologue Karine Lacombe, le président du syndicat de médecins libéraux UFML-S Jérôme Marty et les créateurs du collectif Stop-Postillons, qui préconise depuis des mois de renforcer le rôle du masque dans la lutte contre le coronavirus, pointent l’incohérence qui conduirait à imposer le port du masque à l’extérieur sans le rendre obligatoire dans ces lieux clos que sont les classes : « On ne peut imposer le port du masque en extérieur dans certaines situations à risque marginal tout en le laissant optionnel dans des lieux clairement identifiés comme moteurs de cette épidémie. »
Mais les signataires se prononcent aussi fermement en faveur du télétravail, des cours à distance, ce que ne semblent pas avoir envisagé, pour l’instant, les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur.
Pour eux, « il est urgent de rendre obligatoire le port du masque dans tous les espaces clos, dans tous les bureaux, dans toutes les salles de classe et amphithéâtres, et aussi d’encourager sans ambiguïté le télétravail, les cours à distance et la réorganisation de classes avec des effectifs moins nombreux, comme l’a décidé, par exemple, le gouvernement italien ».
Ils relancent aussi la question controversée de la transmission du virus via les écoles, mettant en garde contre la tentation de « sous-estimer le risque de transmission dans les écoles », en citant une récente prise de position de la société allemande de virologie.
Des réunions ont été organisées, vendredi, au ministère du Travail avec les dirigeants syndicaux et patronaux pour adapter le protocole de déconfinement s’appliquant aux entreprises, selon une information de l’AFP.
Mais pour l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur, pour le moment, rien ne filtre…
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