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mercredi 1 juillet 2020

Convention citoyenne : la capitulation d’Emmanuel Macron en rase campagne électorale


 
« Ils ont ga–gné ! » « Ils ont ga–gné ! », comme on dit après une partie de foot.  

« Ils », ce sont les écolos, bien sûr. Le Président bat des mains, comme un gosse.

Malheureusement, on est dans la vraie vie, pas au spectacle.
Et dans la vraie vie, les décisions du chef concernent 67 millions de personnes.
La mascarade à laquelle on a assisté est indigne.
Acte 1 : les « gilets jaunes » bloquent les ronds-points pour protester contre l’augmentation du prix des carburants ; le ton monte.
Acte 2 : pour calmer le jeu et reprendre prise sur les événements, le Président organise le « grand débat national », en réalité le « grand et interminable monologue » ; parmi les thèmes, la « transition écologique ».
Acte 3 : les écolos et la gauche active – mais si, il en reste une ! – proposent qu’une assemblée de citoyens tirés au sort dise au Président ce qu’il doit faire pour « lutter contre le réchauffement climatique » ; ils prévoient, évidemment, de monter dans ce train.
C’est la « Convention citoyenne pour le climat ».
Acte 4 : ce bidule, complètement inféodé aux Khmers verts et cornaqué par eux, pond une liste de 150 propositions.
Acte 5 : constatant le raz-de-marée écolo aux municipales, Macron accepte tout les yeux fermés, à la seule exception des 110 km/h sur autoroute, gage évident du retour des gilets jaunes, et de la taxe de 4 % sur les dividendes.

Ces 150 propositions ne sont pas autre chose que le programme électoral d’EELV.
Quel est l’apport des conventionnels anonymes, vous, moi, dans ce fatras ?
Est-ce qu’un citoyen normal et bien dans sa tête aurait imaginé que, pour lutter contre le réchauffement, il fallait instaurer la semaine de 28 heures ?
Je sais, la proposition a été finalement retirée, mais elle a existé, ce qui signe la mascarade et désigne ceux qui tiennent le stylo.
Le 21 juin, le rapport est remis au gouvernement.
Le 29 juin, Macron annonce qu’il accepte tout.
A qui fera-t-on croire que l’affaire n’était pas déjà décidée d’avance ?
Huit jours pour valider ou invalider 150 propositions, on se fiche du monde !
Et voilà le pays désormais en passe d’être encombré d’obligations, de punitions, de sanctions, de taxations imposées par les ayatollahs.
Si la France avait voulu cela, elle aurait envoyé à l’Élysée un Président écolo, il y a trois ans.
Or, le candidat, Yannick Jadot, s’est défilé et s’est rangé sous la bannière socialiste ; le tandem n’a recueilli que 4,8 % des électeurs inscrits : un triomphe, n’est-ce pas ?
Trois ans plus tard, Macron, oubliant toute fierté, le pantalon sur les chevilles, l’œil humide, s’aplatit devant sa majesté Écologie.
Pas d’étude des mesures, pas de contre-propositions, pas de réflexions : c’est la capitulation.
Au passage, il est permis de se demander à quoi servent les ministres, secrétaires d’État et commissions divers en charge des questions d’écologie.
À Pôle emploi, tout ce petit monde !
On aura évidemment compris la manœuvre macronesque !
L’objectif, c’est la présidentielle et le bougre est déjà en campagne : « Les écolos ont le vent en poupe ; alors amadouons-les sans chipoter, sans barguigner, et c’est dans la poche pour 2022 !
Est-ce que la France y gagne ?
Ça, c’est le cadet de mes soucis et, à dire vrai, je m’en fous ! »
Ce comportement n’est pas digne de la fonction présidentielle.
 
Yannik Chauvin

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