Translate

vendredi 14 février 2020

Allons bon, c’est reparti.




Anne-Sophie Chazaud


 Les jérémiades unanimistes sur les méthodes employées pour saper la candidature Griveaux qui avait déjà un sérieux coup dans l’aile.

 Culpabiliser l’opinion forcément voyeuriste, forcément coupable, et, comme d’habitude, les méchants réseaux sociaux.

Je suis évidemment en désaccord.
Non pas que je cautionne ce genre de procédés qui, de toute évidence, émanent de son propre camp politique lequel ne savait pas comment s’en débarrasser.
Mais parce qu’on parle subitement d’intimité, de droit à la vie privée, de dignité, de décence, de violence.
Pardon mais qui a décidé en août 2017 de publier un décret ignoble visant à étendre la surveillance des propos (discriminants, injures, diffamation et ouin ouin et compagnie) dans la sphère des conversations privées, sinon cette majorité, qui aujourd’hui, tout à coup, redécouvre les vertus de l’intime ?
Par ailleurs, qu’y a t il dans le cerveau d’un homme politique qui se veut de premier plan, en 2020, pour ne pas être au courant qu’on ne se produit pas sexuellement sur les réseaux ?
C’est quoi l’âge mental là ?

Ou bien s’agit-il d’un tel sentiment d’être intouchable que l’on n’a à se soucier de rien ?
Enfin, parlant de dignité, moi ce que je trouve indigne et obscène, c’est cet État en totale débandade*, ce pouvoir politique en complète déroute qui ne tient plus que sur le fil ténu d’une répression insensée, dont la parole publique est totalement déconsidérée et sans valeur.
Réjouissons-nous, paraît-il, ce sont des amateurs.
Ce que je trouve obscène plus sûrement qu’une branlette qui m’indiffère et dont je n’ai que faire au delà du théâtre de Guignol, ce sont les paroles abjectes de Benjamin Griveaux sur le peuple Gilets Jaunes, cette vile populace qui fume des clopes et roule au diesel.
C’est cette morgue et ce mépris.
Dans mon registre de valeurs, l’obscénité des méthodes, l’indignité et la violence, elles sont là.

 Le reste ne nous regarde ni ne nous intéresse pas, sauf qu’il y a toujours un moment, lorsqu’on pisse en l’air, où l’on prend le risque que cela ne vous retombe dessus.

*NDLR, rien à voir avec la vidéo (MDR)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.