Le titre de ce récent article du Parisien a de quoi surprendre : « Santé : en France, davantage de cancers, mais moins de morts ! »
Comme si, finalement, nous pouvions nous résigner à vivre avec une bête féroce, mais pas mortelle, à baisser un peu la garde face à un fléau endémique avec lequel il faut bien apprendre à vivre…
Mais attention, si des signes d’espoir apparaissent – une baisse de mortalité de 34 %, grâce aux progrès de la recherche et des nouveaux traitements -, les chiffres sont là, implacables.
Selon l’ARC, en 2018, on a dénombré 382.000 nouveaux cas et 157.000 décès.
Ce qui donne un taux de mortalité d’environ 41 %.
Il faut considérer, également, une survie moyenne de 33 % à 5 ans (selon les différents types, avec une variation de 4 à 98 %).
Les hommes sont beaucoup plus touchés, avec une surreprésentation à 58,5 %, ce qui laisse planer un fort doute sur le mode de vie masculin, où l’alcool et le tabac jouent certainement un rôle prépondérant, souvent pour se déstresser, comme en témoigne également un taux plus élevé de cancers dans des régions, modes de vie ou secteurs professionnels plus exposés.
Entre 1980 et 2018, le nombre de cancers a doublé, et certains ont même quadruplé : +56 % pour le sein, +400 % pour la prostate, +600 % pour l’œsophage, qui fait son grand retour grâce à l’obésité et le reflux qui lui est associé.
Faut-il se satisfaire de ce sinistre bilan ?
Et peut-on passer sous silence les 2.500 cas de cancers infantiles diagnostiqués en France, dont 500 en meurent chaque année ?
D’autant que, pour eux, la moitié des médicaments proposés, fruits de la recherche liée aux cancers de l’adulte, sont au mieux inadaptés à leur cas précis, au pire interdits pour leur âge…
C’est donc du côté de la prévention qu’il faut se tourner.
Et force est de constater que nos comportements vont devoir changer.
Si l’écologie progresse avec la prévention sur les particules ultrafines (PUF) émises par l’industrie et les automobiles, il y aurait beaucoup à dire sur nos habitudes diététiques rapides et mondialisées. Un chiffre : alors que la limite de 5 graisses et huiles « Oméga 6 » pour 1 « Oméga 3 » serait à ne pas franchir, comme c’est le cas du régime méditerranéen, notre repas courant en France fait exploser le compteur et le porte à 17 !
Ce coefficient s’est considérablement aggravé par l’arrivée de la « Western Diet » américaine, avec en particulier la culture McDo, les Mars, le pain blanc Harris, les ice-creams…
Autre champ : celui des nanoparticules.
Très présentes dans les aliments, les confiseries, les dentifrices, les crèmes solaires et les produits cosmétiques (entre autres), elles sont potentiellement cancérogènes chez le rat, avec la palme pour le dioxyde de titane.
Celui-ci (E171) sera interdit dans l’alimentation en 2020 (pourquoi attendre ?), mais pas pour les dentifrices, les médicaments ni les bonbons…
C’est dès maintenant qu’il faut en prémunir nos tout-petits, en évitant leur abus et même leur usage. D’autant qu’aucune AMM (autorisation de mise sur le marché) n’est exigée pour les nanomatériaux qui seront, dès lors, utilisés ou commercialisés sans restriction.
Une petite note pour le nano-argent, soupçonné de renforcer les bactéries résistantes aux antibiotiques.
Pensez que 450.000 tonnes de nanoparticules, parmi celles qui sont déclarées, sont importées ou fabriquées en France chaque année !
Alors, comment réagir ?
Comme à chaque fois, c’est d’abord sur soi-même qu’il faut apprendre à compter.
Il faut manger le moins possible de produits cuisinés industriellement, privilégier le bio le plus souvent possible, réapprendre à cuisiner à la maison, les plats, les gâteaux, les confitures et même les pâtes à tartiner.
Messieurs, à vos fourneaux !
Il faut introduire une éducation diététique chez les tout-petits afin de supprimer le fléau de l’obésité – nid du diabète, des maladies cardiovasculaires et du cancer – et qui représente actuellement le chiffre effarant de 2 milliards 300 millions de personnes dans le monde !
Près d’un tiers de la population mondiale et l’équivalent – le rapport laisse songeur – du nombre de personnes sous-alimentées…
L’été qui s’ouvre nous offre la possibilité de trois bonnes résolutions :
Perdre un peu de cette graisse malsaine qui, à notre grand désespoir, réclame toujours plus qu’on la nourrisse plus.
Prendre le soleil à bon escient, et aux bonne heures, pour en recueillir la vitamine D, antidote anti-cancer à prendre en terrasse ou en ampoule de 1,35 euro remboursée (pour le moment) à 65 %.
Un fort taux de vitamine D dans le sang (70 ng/l) protégerait de 25 % de tous les cancers, et même 45 % pour le cancer du poumon, selon les cancérologues français, et presque 50 % de l’ensemble, pour les cancérologues américains.
Et en nous activant enfin, avant de mourir d’étouffement, pour que le monde que nous laisserons demain à nos enfants ne soit pas formé de deux continents : celui des obèses face à celui des affamés.
Dr Gilles Tisserand
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