12/07/2019
Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, celui qui est parfois surnommé « Général courage » appelle les Français à « se débarrasser des vieilles pratiques et à remettre notre pays dans une spirale positive ».
Général de corps d’armée et ancien numéro trois de la gendarmerie, la carrière militaire de Bertrand Soubelet a subi un coup d’arrêt aussi soudain que brutal après qu’il a exposé sans fards les difficultés rencontrées par les forces de l’ordre dans le cadre de la lutte contre la délinquance, pendant une audition devant la commission parlementaire d’information et de lutte contre l’insécurité de l’Assemblée nationale qui s’est déroulée le 18 décembre 2013.
Muté au commandement de la gendarmerie d’Outre-mer quelques mois plus tard, il finira par perdre son affectation après la parution chez Plon de son livre Tout ce qu’il ne faut pas dire.
Il est désormais vice-président du mouvement politique Objectif France.
Amoureux de sa patrie et soucieux de restaurer le sens du bien commun, le général Soubelet ambitionne de faire de la politique autrement.
À ce titre, il intervient régulièrement dans les médias ou sur sa page Facebook afin de commenter l’actualité.
Le 12 juillet, alors que les révélations sur le train de vie du ministre de l’Écologie continuent de faire la une des journaux, il a décidé de s’exprimer sur l’affaire de Rugy à travers un message publié sur les réseaux sociaux.
« L’épisode François de Rugy est un soubresaut de plus dans la lente agonie du vieux système politique Français. Il est symptomatique de la maladie qui ronge la politique et que j’ai professionnellement observée depuis 30 ans dans les nombreuses affaires de malversations ou d’abus de biens sociaux mettant en cause des dizaines d’hommes et de femmes politiques », commence le haut gradé.
« Dans le cas présent, j’ai attendu quelques jours avant de réagir afin d’éviter les polémiques sur des faits qui ne seraient pas totalement confirmés. Or, la décision de l’intéressé de rembourser les frais non conformes lors de réceptions à l’hôtel de Lassay est un aveu implicite », poursuit le général Soubelet.
« Mettre en œuvre un projet de société cohérent »
Pour l’ancien élève de Saint-Cyr, « le mal est profond » et « les discours de la plupart des hommes et des femmes politiques de tous bords sont en complet décalage avec leur comportement ».
Une situation qui a pour conséquence « un niveau de rejet de la politique jamais égalé » en France.
S’il avait déjà estimé dans une tribune parue dans Le Figaro le 23 novembre dernier que les élites avaient depuis longtemps « perdu de vue leur rôle, qui est de servir les autres », l’ancien numéro trois de la gendarmerie nationale estime aujourd’hui qu’« il est temps de mettre fin à ces dérives ».
« Contrairement à certains, je ne crois pas que l’on puisse accuser le système de dysfonctionner. Ce sont les hommes qui le pervertissent avec des comportements inadaptés », ajoute l’auteur de l’ouvrage Tout ce qu’il ne faut pas dire.
« L’action politique et la conduite des affaires publiques exigent un comportement exemplaire et irréprochable. C’est cela que je propose de restaurer, car on ne peut pas mettre en œuvre un projet de société cohérent si on ne pratique pas véritablement l’honnêteté, la droiture et la transparence adossées sur le sens du bien commun », assure Bertrand Soubelet.
« En parler ne suffit pas. Il faut en être imprégné chaque seconde de sa vie », conclut le général de corps d’armée.
source via fabie
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