afp.com/GERARD JULIEN
Une riche saoudienne résidant à deux pas de la Tour Eiffel est poursuivie à Paris pour traite d'être humains, travail dissimulé et emploi d'étrangers non munis d'une autorisation de travail.
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Des personnes sans papiers très vulnérables.
Trois personnes dans une chambre de 7m2
Une employée a par exemple indiqué à la police qu'elle était séquestrée par l'artiste, qui a été interpellée et placée en garde à vue le 18 avril, avant d'être convoquée au tribunal le 7 mai prochain. Les enquêteurs ont indiqué au Point que "les domestiques étaient soumises à des conditions de travail et d'hébergement contraires à la dignité humaine".
"Il y a une chambre, elle fait moins de 7m2, c'est comme une cellule de prison, y avait trois personnes qui dormaient à l'intérieur, mais il faut voir... C'est vraiment des esclaves, [elles] mangeaient des déchets...", a-t-il confié à France Inter.
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Il ajoute : les employées de maison "ne touchaient pas beaucoup. Elles touchaient 300 dollars par mois, à Djeddah, et quand elles sont venues à Paris elle [Shalimar Sharbatly] leur a donné 200 euros. Elle a augmenté Maida, je pense 500 ou 600 euros par mois, mais les deux autres filles c'était 300 euros."
Les employées étaient toutes payées en espèces, selon lui.
Mehdi Guenfoud affirme par ailleurs avoir vu la Saoudienne maltraiter ses employées : "Quand elle rentre, tout le monde se met debout devant l'entrée. Y a pas un jour où y a pas des insultes (...) Elle a son cendrier, parce que c'est une femme qui fume beaucoup, quand la fille oublie de ramener un café, le cendrier part directement vers la fille. Ce sont des agressions visibles, devant des invités qui sont des Français qui viennent voir Madame..."
"Il n'y a aucune atteinte à la dignité humaine"
Un ancien agent de sécurité de l'artiste, employé sans contrat de travail ni bulletins de salaire, avait lui saisi l'inspection du travail, rapporte France Inter.
Il a également relaté que des employées de maison étaient entassées dans une chambre de bonne, mal nourries et payées de manière dérisoire.
D'après lui, leur patronne retenait leurs passeports.
L'inspection du travail avait saisi le parquet de Paris le 31 août.
La radio publique affirme qu'une dizaine d'employés ont été entendus par la police.
De son côté, Elie Hatem, l'avocat de l'artiste, a réfuté tout mauvais traitement auprès du Point.
Il a affirmé que si les employées de maison de Shalimar Sharbatly n'ont pas été régulièrement déclarées "c'est simplement par méconnaissance des procédures du droit du travail de la part de ma cliente. Il n'y a aucune atteinte à la dignité humaine dans cette affaire. Il ne s'agit pas d'esclavage moderne".
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