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samedi 27 avril 2019

Alerte Enlèvement ! L'Etat français enlève les enfants d'un militant Breton






Jonathan Le Bris, 'Street Medic" lors d'une manifestation des Gilets Jaunes à Belfort.

Communiqué de presse de AMBASAD VREIZH
(porte parole Yann Varc'h Naoufel FURON) publié le 27/04/19 12:36
Communiqué 2019/441 du 27/04/19
 
 
A ce jour, samedi 27 avril 2019, soient trois jours depuis l'enlèvement des deux fillettes, les époux Le Bris n'ont toujours pas pu voir leurs progénitures, ils devront attendre dimanche pour les voir!

Les samedis «jaunes» se succèdent, les réponses gouvernementales insatisfaisantes s'accompagnent de moyens légitimes pour la plupart dès lors qu'il s'agit de mettre un terme aux violences et dégradations urbaines mais que dire de ceux qui consistent à faire pression sur des membres de la famille afin de faire taire tous ces «rebelles» qui dérangent...

Malheur à vous si vous agissez pour recouvrer vos droits fondamentaux spoliés par un État faussement appelé «pays des Droits de l'Homme»!
Malheur à vos proches si vos actes, pourtant pacifiques, les conduisent en Garde-à-Vue, et vos enfants enlevés manu-militari sous prétexte d'un dossier Social à peine ouvert mais que l'on remplit rapidement de calomnies.

Mercredi 24 avril, 06h30: les forces de Police viennent au domicile de la famille Le Bris résidant à Belfort.
Jonathan LB. est placé en garde-à-vue.
Les faits qui lui sont reprochés: son arrestation entre «dans le cadre d’une enquête préliminaire, après des infractions que la police a constatées, en partie durant le mois d’avril.
Selon nos informations, il serait reproché au suspect des menaces et des outrages envers les forces de l’ordre, un appel à la révolte et à l’insurrection ainsi qu’un port d’arme.» (L'Est Républicain, 24/04/2019).

A 14h00, c'est au tour de sa femme d'être conduite au commissariat pour y être entendue.

Elle en ressortira deux heures plus tard, le temps de constater leur domicile ravagé par la perquisition. Plus inquiétant, elle apprend dans la foulée que leurs deux filles âgées de deux et quatre ans, leurs sont enlevées sur le champ, le temps que soit bouclée une enquête sociale...

Jeudi 25, midi: la garde à vue de Jonathan prend fin, retour au foyer.
Mais qu'en est-il pour ses deux filles???
Comment peut-on en arriver là?
Pour ce pays se définissant comme étant celui des Droits de l'Homme, il semble que les droits des enfants peuvent être bafoués sans remord, et qu'une famille peut être pénalisée alors que leur père est seul acteur de méfaits, lesquels restent de plus, encore à prouver.
Qu'en est-il de la présomption d'innocence?
Qu'en est-il des conséquences psychologiques sur des enfants aussi jeunes?
Certains pourraient s'interroger sur cette disproportion patente qu'il y a entre l'urgence à vouloir protéger des enfants de leur père ou de leur foyer, le temps d'une enquête, alors que celle-ci aurait pu se faire sans rompre leur cadre de vie.

Une pierre, deux coups!

L'une des réponses pourrait être la personnalité même de Jonathan.
Son militantisme dérange d'autant plus l'Etat français qu'il est depuis des années (2015), en procès avec celui-ci: Jonathan LB. multiplie les recours en justice afin que lui soit supprimée la nationalité française qui lui est imposée pour prendre la nationalité bretonne.
Lui serait par ailleurs reproché d'avoir une attitude agressive envers les forces de l'ordre.
Curieux pour qui est «Street Medic» et se tient disponible pour secourir des blessés, qu'ils soient manifestants ou appartenant aux forces de l'ordre!
De tous ceux qui connaissent Jonathan LB., tous pourraient témoigner que sa fougue militante n'a pour limites que le droit international.
Certes Bonnet Rouge hier et Gilet Jaune depuis novembre dernier, ses revendications n'en sont pas moins justes et légitimes: elles ne reposent que sur le droit des peuples, droit contraignant pour tout Etat ayant ratifié le ou lesdits traités internationaux.

Penser que Jonathan Le Bris mettrait en danger les siens en ayant une attitude irresponsable dans la rue serait mal le connaître.
Mais penser que l'Etat français ne prendrait pas des libertés avec le droit pour asseoir son autorité serait illusoire!

Dans ces pays du monde dirigés par des régimes autoritaires, les mots «Liberté» ou «Démocratie» font rêvés.
Ici-bas, elles sont mises à mal et prennent des définitions différentes selon le côté où l'on se situe, alors qu'elles ne le devraient pas.
Mais il ne suffit pas d'être un Etat pour parler de légitimité ou de légalité, surtout lorsque ce dernier déclare publiquement, traités à l'appui, que tout Peuple a droit de disposer de lui-même.
Aussi dans cette République dite indivisible, existe t-il des Peuples auxquels est accordée une grande autonomie et dont l'identité est essentielle pour l'avenir – je vous invite à lire le discours du Président français à Nouméa en janvier dernier - et d'autres Peuples, certes en métropole, mais, dont les droits continuent d'être spoliés.
Existe -t'il une hiérarchie? Certes non!

Comment appelle t'on une République s'en prenant aux plus fragiles de ses citoyens?

Procéder par arrestations, perquisitions traumatisantes et utiliser toutes formes de pression sur les proches ou sur les familles afin de dissuader des «réfractaires», qui ne sont en fait que des Résistants, afin de saper toutes velléités contestataires restent indignes d'un pays soit-disant démocratique.
Et lorsque des médias rapportent les seuls arguments des forces de l'ordre ou de l'Etat (Procureur), cela relève plus de la propagande que du journalisme.

Quand cette dernière permet de retirer des enfants de leur foyer alors qu'ils sont nullement en danger et qu'il permet de faire croire aux médias que pareille décision est motivée par un soucis de l'intégrité physique d'enfants, force est de constater qu'en réalité leur sort passe au second plan.
Confier les enfants à des membres de la famille ou à des personnes de leur entourage aurait été le minimum des moindres maux.
Qu'importe le traumatisme qu'ils auront subit...

Ayant échangé rapidement avec Jonathan LB., vous comprendrez que son inquiétude première est dirigée vers ses deux filles qu'il souhaite voir réintégrer au plus vite le foyer.
Il est dit aux parents d'infirmer les accusations relatives à l'insalubrité des lieux dans les quinze jours, ce qui laisse entendre que le juge des affaires familiales ne se prononcera pas avant ce délai.

Que toutes les bonnes volontés lui apportent le soutien nécessaire en souhaitant que l'administration française saura trouver au plus vite, plus de raison et de sagesse.

Courage aux parents!





En savoir plus:

«Un Gilet Jaune en garde à vue pour menaces envers la Police», L'Est Républicain du 24/04/2019

https://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/04/24/un-gilet-jaune-en-garde-a-vue-pour-menaces-envers-la-police

«A Belfort, les enfants d'un gilet jaune placés : la mise au point de la justice», France Bleu Belfort du 25/04/2019
 

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