Alors que le président Macron vantait le sens de l’effort devant les apprentis boulangers (ce qui est une bonne chose) pour mieux rebondir et expliquer que les Français avaient un petit problème avec le sens de l’effort (ce qui peut se débattre, mais certainement pas dans le contexte actuel), il était cocasse de rappeler au président qui, par définition, préside, avec en plus le droit de présider par ordonnances ̶ ce qui veut dire que notre sainteté mamamouchesque du Palais peut passer les décrets qu’il souhaite ̶ , que dans le beau royaume de la Macronie, travailler tous les jours dans une forme pure et parfaite du sens de l’effort, cela vous envoie directement au tribunal…
Haaaa… les terribles paradoxes de la parole publique par rapport à la réalité imposée sur le terrain.
« La fédération de la boulangerie accuse Benjamin Lyonnet, un boulanger angevin, de concurrence déloyale.
Déjà condamné en avril 2017 pour avoir vendu du pain sept jours par semaine, il doit retourner ce mardi devant le tribunal de commerce.
Le boulanger est accusé de n’avoir jamais fermé son magasin pendant deux ans.
Par conséquent, Benjamin Lyonnet est pointé du doigt pour avoir violé un arrêté préfectoral datant de 1972, qui oblige à fermer son enseigne au moins une fois par semaine dans le Maine-et-Loire.
Benjamin Lyonnet, boulanger d’Angers, va donc être jugé ce mardi pour concurrence déloyale par un tribunal de commerce.
La fédération de la boulangerie lui demande par ailleurs 82 000 euros d’astreinte pour avoir ouvert tous les jours.
« Je n’ai pas les moyens de payer cette somme », se désole le boulanger.
Déjà condamné en 2017
Cet homme, qui a ouvert sa boulangerie il y a environ deux ans, a déjà été condamné une première fois en 2017.
Pour se défendre, le boulanger explique à BFMTV que tous les jeudis, il fermait le rayon pain de son enseigne “afin de respecter l’arrêté préfectoral”, tout en gardant la partie restauration ouverte.
« J’ai suivi ce que disait l’arrêté », se justifie Benjamin Lyonnet. »
Il va licencier…
Du coup, notre petit boulanger réfractaire aux jours de repos devrait finir par licencier deux vendeurs. Logique.
S’il n’a pas de travail à leur donner, il ferme.
Je ne suis pas favorable de manière générale au travail le dimanche, dit « travail dominical », car il est indispensable en termes sociétaux que toutes les familles ou le maximum puissent avoir au moins un jour en commun.
Actuellement, les professions qui permettent « la continuité de la vie sociale », c’est-à-dire celle de l’alimentaire ou les professions des transports en commun, ou encore les services de soins ou de secours, travaillent évidemment tous les jours, et des rotations entre le personnel sont organisées.
La boulangerie fait partie de cette continuité de la vie sociale et pourrait à ce titre être tout le temps ouverte.
Bonne chose ?
Mauvaise chose ?
Véritable concurrence déloyale dans son secteur de chalandise ?
Sans doute oui.
Faire trop bien dans un petit coin de France peut rapidement vous aliéner ceux qui font moins bien !
Bref, derrière chaque problème se trouvent souvent des réalités complexes.
Charles SANNAT
Source BFM TV ici
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