"Ca agrège beaucoup de formes de démagogie", a expliqué Macron sur Europe 1 à propos du mouvement du 17 novembre. - PHOTOPQR/LE DAUPHINE
Invité de la matinale d'Europe 1 ce mardi 6 novembre, Emmanuel Macron a affiché une forte méfiance vis-à-vis du mouvement du 17 novembre contre la hausse du carburant.
"Généralement on trouve derrière ces mobilisations un peu tout et n'importe quoi", a-t-il lancé, après avoir pourtant expliqué "entendre" la colère des Français...
Mieux vaut ne pas s'opposer aux réformes d'Emmanuel Macron.
Le risque, vous le connaissez : se faire traiter de "fainéants" ou bien de "Gaulois réfractaires".
Ce mardi 6 novembre, au micro d'Europe 1, le président de la République a remis le couvert.
Sa nouvelle cible ?
Le mouvement des gilets jaunes, opposés aux hausses des taxes appliquées sur les carburants, prévu pour le 17 novembre.
"Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, a-t-il confié à Nikos Aliagas. On trouve derrière un peu tout et n'importe quoi, des choses qui n'ont rien à voir ensemble. Et des gens qui n'ont pas beaucoup de projet pour le pays, si ce n'est de le mettre à l'arrêt."
Quelques minutes avant, il avait pourtant assuré entendre et comprendre la grogne des Français, et proposé de généraliser le modèle de l'indemnité kilométrique mise en place dans les Hauts-de-France par Xavier Bertrand.
Une "compréhension" qui a visiblement certaines limites...
Le risque, vous le connaissez : se faire traiter de "fainéants" ou bien de "Gaulois réfractaires".
Ce mardi 6 novembre, au micro d'Europe 1, le président de la République a remis le couvert.
Sa nouvelle cible ?
Le mouvement des gilets jaunes, opposés aux hausses des taxes appliquées sur les carburants, prévu pour le 17 novembre.
"Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, a-t-il confié à Nikos Aliagas. On trouve derrière un peu tout et n'importe quoi, des choses qui n'ont rien à voir ensemble. Et des gens qui n'ont pas beaucoup de projet pour le pays, si ce n'est de le mettre à l'arrêt."
Quelques minutes avant, il avait pourtant assuré entendre et comprendre la grogne des Français, et proposé de généraliser le modèle de l'indemnité kilométrique mise en place dans les Hauts-de-France par Xavier Bertrand.
Une "compréhension" qui a visiblement certaines limites...
.@EmmanuelMacron sur le #17novembre : "Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer ; on trouve généralement derrière un peu tout et n'importe quoi, des gens qui n'ont pas d'autre projet que mettre le pays à l'arrêt"— Europe 1 📻 (@Europe1) 6 novembre 2018
(w/@NikosAliagas) #Europe1 pic.twitter.com/qn0zEOs7uH
Interrogé sur ce mouvement de colère né sur les réseaux sociaux, où des centaines de milliers de personnes prévoient de bloquer de nombreux axes routiers pour dénoncer la hausse constante des prix de l'essence et du diesel (respectivement de 14 et 22% sur une année) et l'augmentation des taxes promise par le gouvernement pour 2019, le président a donc tout d'abord tenu à préciser qu'il entendait "les colères légitimes".
Notamment, celles de "nos concitoyens qui tous les jours prennent la voiture pour aller travailler" et qui "se sentent pris au piège". "Eux, il faut pouvoir les aider", a-t-il insisté.
Puis il a tenu à les distinguer du mouvement du 17 novembre, qu'il semble considérer comme illégitime. "Après, sur ce type de mouvement, je suis toujours prudent", a-t-il indiqué.
Et de dénoncer : "Ça agrège beaucoup de choses qui n'ont rien à voir, ça agrège beaucoup de formes de démagogie... Il y a beaucoup de gens qui veulent simplement tout bloquer."
Un "projet" qui, souligne-t-il, "n'est pas le [s]ien".
Une nouvelle façon de s'opposer, lui, le réformateur, aux autres, qui ne seraient qu'inertie.
"Est-ce que le gouvernement se trompe ? Non, il va dans la bonne direction"
Une posture que le locataire de l'Elysée ne compte pas quitter.
"Est-ce que le gouvernement se trompe ?, a-t-il fait mine de s'interroger. Non, il ne se trompe pas, il va dans la bonne direction. On doit moins taxer le travail, ce qui est le cas, et on doit davantage taxer ce qui pollue. C'est important de le dire parce que sinon on est dans la démagogie. Sinon dès que les gens se plaignent de quelque chose on dit 'vous avez raison on va arrêter on va changer d'un seul coup de politique', ce n'est pas raisonnable…"
Emmanuel Macron n'en est pas à sa première leçon donnée aux Français opposés à ses mesures.
Le 8 septembre 2017, lors d'un discours donné à Athènes (Grèce), il avait dénoncé, en pleine mobilisation contre la réforme du Code du Travail, les "fainéants" qui s'opposaient à sa politique de réformes.
"Je ne céderai rien, ni aux fainéants ni aux cyniques ni aux extrêmes", avait-il promis.
Un mois plus tard, le même s'était également illustré en accusant certains salariés de GM&S, qui l'interpellaient sur leur devenir, de vouloir "foutre le bordel".
Et quelques mois plus tard, le 29 août dernier, lors d'une visite au Danemark, le chef de l’État avait, au détour d'un hommage appuyé à ce "peuple luthérien", dénoncé le "Gaulois réfractaire" au changement.
Sa nouvelle saillie promet d'irriter un peu plus ces frondeurs, très mobilisés dans les zones les plus isolées du territoire.
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