Publié le 3 avril 2018 par maximetandonnet
Rien ne justifie le blocage actuel du pays.
Le pouvoir a martelé qu’il ne touchait en aucune façon aux droits acquis des cheminots: le régime de retraite n’est pas concerné, ni les grilles de salaires, ni les avantages personnels dont ils disposent, ni leur système de rémunération.
La question des petites lignes est esquivée.
Les mesures annoncées ne touchent pas à l’endettement.
Elles prévoient un changement de statut juridique, passage d’un établissement public à une société à capitaux public, comme la poste, rien de plus.
L’ouverture à la concurrence est reportée aux calendes grecques.
La grève s’est déclenchée sans le moindre sens ni la moindre justification.
Comme souvent, le mouvement social a un caractère politique.
Il est dans une logique de rapport de force.
Le gouvernement veut tenir pour donner des signes de fermeté à l’opinion.
Le mouvement syndical veut le faire céder pour affirmer sa puissance alors qu’on le dit en déclin.
Rien ne justifie le blocage actuel du pays.
Le pouvoir a martelé qu’il ne touchait en aucune façon aux droits acquis des cheminots: le régime de retraite n’est pas concerné, ni les grilles de salaires, ni les avantages personnels dont ils disposent, ni leur système de rémunération.
La question des petites lignes est esquivée.
Les mesures annoncées ne touchent pas à l’endettement.
Elles prévoient un changement de statut juridique, passage d’un établissement public à une société à capitaux public, comme la poste, rien de plus.
L’ouverture à la concurrence est reportée aux calendes grecques.
La grève s’est déclenchée sans le moindre sens ni la moindre justification.
Comme souvent, le mouvement social a un caractère politique.
Il est dans une logique de rapport de force.
Le gouvernement veut tenir pour donner des signes de fermeté à l’opinion.
Le mouvement syndical veut le faire céder pour affirmer sa puissance alors qu’on le dit en déclin.
Nous sommes en plein nihilisme français, en pleine absurdité, dont les usagers sont les victimes, des étudiants qui ne pourront pas aller au cours et passer leurs examens, des travailleurs empêchés d’aller au bureau ou à l’usine au risque de perdre leur emploi.
Le blocage du pays, sans raison, est une monstruosité.
Pour le pouvoir, le risque est considérable.
Sauf si une solution émergeait dans les meilleurs délais, il ne peut sortir que perdant de l’épreuve.
Si le mouvement perdure et se durcit, il se retrouve dans une impasse.
S’il ne cède pas, il donne le sentiment de jouer le pourrissement et sera rendu responsable de l’enfer subi par les usagers pour une réforme sans enjeu.
Alors, il risque de sombrer dans une impopularité dont il ne se remettra jamais.
S’il cède après avoir laisser les choses dégénérer, c’est encore pire: il sera accusé non seulement d’indifférence envers la détresse de la population, mais en plus de faiblesse.
Et comment céder sur du néant?
La voie serait alors ouverte à une crise politique.
Tout est ambigu dans cette affaire.
La réforme ne touche en aucun cas aux intérêts des cheminots.
Dès lors, on pourrait imaginer que la mobilisation soit fragile et retombe vite.
Toutefois, nul ne voit quel en est le sens et l’objectif véritable .
Donc, cette réforme est privée, sur le fond, d’une puissante motivation qui pourrait susciter une adhésion de l’opinion.
Rien n’est pire qu’un mouvement social qui repose sur du passionnel: faire plier le pouvoir comme un but en soi et tenir bon comme un but en soi.
Le mythe du « nouveau monde » continue de s’effondrer.
Il s’est construit sur une image de nouveauté, de jeunesse, d’optimisme.
Le choc entre cette image et le monde des réalités est explosif.
Maxime TANDONNET
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