Il n’existe, dans ce rapport, aucune recommandation pour régler l’un des problèmes majeurs que la France rencontre dans ces « quartiers prioritaires de la Ville » et, plus largement, dans les banlieues d’un grand nombre de villes.
« L’heure n’est plus aux rapports d’experts, l’heure est à l’action, il faut changer la donne », souligne Jean-Louis Borloo en préambule, avec des préconisations d’une grande nouveauté.
Parmi les plus importants, un florilège de mesures dont certaines, semblant éculées, ont tout simplement changé de nom.
Jugez-en plutôt.
– Une académie des leaders ; une nouvelle grande école pour ne pas passer « à côté » de nos jeunes talents dans les quartiers populaires.
– Un milliard pour le RER ; ajouté à la dette de la SNCF ou offert par la RATP.
– Des voyages pour les jeunes des QPV ; pour « rencontrer l’autre ».
Peut-être devrait-on essayer d’abord de ne pas l’effrayer, l’autre…
– Des mamans « Marianne » pour protéger les femmes en bas des immeubles !
Les protéger de qui ?
– Un encouragement à la « coproduction de sécurité » ; déploiement de 500 « correspondants de nuit ».
Sur des trottoirs élargis ?
– Des coach d’insertion ; jouer sur l’image des grands sportifs – les mêmes qui refusent de chanter la Marseillaise ?
– 200 campus numériques pour « intégrer le numérique dans les quartiers », une sorte de happening sur fond de rap ?
Là, on arrive sur du lourd…
– Une « armée de la République solidaire » ; l’un des points clés de cette politique de la « Borloopoli ».
On continue…
– Des « Clubs petit-dej ». (Je vous avais prévenus, c’est du lourd !)
– Une « Fondation pour le logement ». Encore une idée « logements », mais sans cages d’escaliers : elles sont anxiogènes !
– Un fond de 5 milliards d’euros ; en plus, pour quoi faire ?
Il n’existe, dans ce rapport, aucune recommandation pour régler l’un des problèmes majeurs que la France rencontre dans ces QPV et, plus largement, dans les banlieues d’un grand nombre de villes. Ce problème, c’est la progression irrépressible de la religion et sa mainmise sur le développement politique, social, économique et culturel d’une partie non négligeable du territoire.
Tout ce qui vient d’être évoqué ne servira à rien si l’on ne stoppe pas, aujourd’hui, la montée en puissance d’une charia qui ne dit pas son nom mais qui s’impose chaque jour plus dans une indifférence dangereuse des Français.
Avec, il faut le dire encore, la complicité sournoise d’un grand nombre d’élus comprenant certains de ces maires qui s’inquiètent aujourd’hui de voir leur ville se dégrader irrémédiablement.
On se souvient du maire écologiste de Sevran, Stéphane Gatignon, qui dénonçait le « mépris de l’État pour les banlieues » avant de démissionner au mois de mars.
En se voilant la face sur le volet « religieux » du problème des QPV et des banlieues, l’État, lui, montre son mépris pour une grande majorité de Français qui souffrent de ne plus être tout à fait chez eux.
Quant à ce deuxième « plan Borloo », on a envie de dire : « Tout ça pour ça ? »
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