Le garçon, identifié comme étant Hassan Diab et âgé de 11 ans, le 7 avril à Douma, dans la Ghouta orientale, capture d'écran Facebook
Une équipe de télévision a pu retrouver l'un des enfants figurant dans la vidéo, relayée par tous les médias, de la scène de confusion dans l'hôpital de Douma près de Damas.
Bien qu'indemne, le garçon témoigne qu'il a été forcé de s'y rendre.
Parmi ceux-ci, un garçon, qui ne paraît pas suffoquer, autour duquel des hommes s'affairent, l'arrosant d'eau et utilisant vraisemblablement un spray nasal, le laissant plutôt surpris et hébété.
Mais le même garçonnet, retrouvé et interviewé par l'équipe de télévision russe, affirme qu'ordre lui a été donné de se rendre à l'hôpital.
«Nous avons entendu des personnes criant que nous devions nous rendre à l'hôpital, alors on y est allé. Quand je suis arrivé des gens m'ont attrapé et ont commencé à déverser de l'eau sur ma tête», témoigne l'enfant, identifié comme Hassan Diab, 11 ans, au journaliste et reporter de guerre russe Evguéni Poddoubny.
Dieu merci, les enfants allaient tous bienOmar Diab, le père d'Hassan, rapporte de son côté qu'il a fini par retrouver sa famille, après avoir quitté son lieu de travail, un chantier.
«Quand j'ai su que ma famille était à l'hôpital, je suis presque devenu fou», se rappelle-t-il. «Je me suis rendu à l'hôpital, j'ai monté les marches et j'ai trouvé ma femme et mes enfants», raconte-t-il, soulignant qu'il n'avait «rien entendu à propos d'une attaque chimique».
«J'ai fumé dehors, je n'ai rien senti», précise-t-il.
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Et le père de famille de poursuivre : «Je suis rentré dans l'hôpital [...] j'ai vu que de l'eau avait été déversée dans la pièce, j'ai rencontré des enfants, ils ont criés : "Bonjour". Omar Diab est ensuite monté à l'étage pour enfin retrouver sa femme et ses enfants. «Dieu merci, les enfants allaient tous bien», témoigne encore le père, ajoutant qu'on leur avait donné des fruits et des biscuits.
La vidéo, postée sur les réseaux sociaux par le groupe «Douma revolution», relayée par l'ONG des Casques blancs, proches des djihadistes mais pourtant nominée aux Oscars à Hollywood en 2017 a toutefois été considérée comme une preuve suffisante par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni pour mener des frappes contre la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril dernier.
ATTENTION LES IMAGES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE
Lors de son intervention télévisée au micro de Jean-Pierre Pernaut le 12 avril, Emmanuel Macron assurait détenir les «preuves» de l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien, s'appuyant non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi sur les analyses des services de renseignement français.
Or, dans un rapport officiel publié le 14 avril et présenté comme constitué sur la base d'informations déclassifiées, on note : «Les services français ont procédé à l’analyse des témoignages, photos et vidéos apparus spontanément sur les sites spécialisés, dans la presse et les réseaux sociaux dans les heures et jours qui ont suivi l’attaque.»
Fait notable, tandis que les Occidentaux ont recours aux réseaux sociaux pour justifier les frappes contre la Syrie, dans le même temps, sous l'impulsion d'Emmanuel Macron, le gouvernement prépare une loi de censure de l'information.
Avec notamment les réseaux sociaux dans le collimateur, afin de lutter contre les «fake news».
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