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Belgique Le fondateur du parti Islam a refusé de regarder la chroniqueuse Emmanuelle Praet lors d’une émission sur RTL-TVI.
Les débats étaient pour le moins houleux et tendus lors de l’émission C’est pas tous les jours dimanche diffusée hier après-midi sur RTL-TVI.
Et pour cause, lors d’un débat autour du thème "élections communales : la poignée de main qui divise" faisant référence au fait que les candidats du parti Islam refusent de serrer la main aux femmes, Redouane Ahrouch, conseiller communal à Anderlecht pour le parti Islam et invité pour l’occasion, a refusé d’être maquillé par une femme avant d’entrer sur le plateau et a tout le long des échanges, refusé de regarder dans les yeux les femmes présentes sur le plateau.
Une situation qui a crispé les différents intervenants sur le plateau.
"C’était très tendu sur le plateau, tout le monde se sentait mal à l’aise par son comportement", nous confie un membre de la production de l’émission d’RTL-TVI.
Présente sur le plateau en tant que chroniqueuse, Emmanuelle Praet n’a pas été saluée ni même regardée par Redouane Ahrouch lors des échanges.
"Je me suis sentie choquée et offusquée par son comportement, c’est terrible à voir et humiliant à vivre. On se sent comme une moins que rien et ce qui fait peur, c’est que je ne pense pas que ce soit un jeu de sa part", confie-t-elle.
Présente sur le plateau en tant que chroniqueuse, Emmanuelle Praet n’a pas été saluée ni même regardée par Redouane Ahrouch lors des échanges.
"Je me suis sentie choquée et offusquée par son comportement, c’est terrible à voir et humiliant à vivre. On se sent comme une moins que rien et ce qui fait peur, c’est que je ne pense pas que ce soit un jeu de sa part", confie-t-elle.
Belgique On croirait un sketch...— Waleed Al-husseini (@W_Alhusseini) 23 avril 2018
Campagne électorale en belgique : le candidat musulman refuse de se faire maquiller par une femme, de serrer la main aux autres candidates ainsi que de les regarder dans les yeux pic.twitter.com/xJyQlTgPM4
Contacté par nos soins, le vice-président du parti Islam, Abdelhay Bakkali Tahiri, a tenu à faire part de sa sidération.
"Je suis consterné de voir qu’on réduit le débat à une poignée de main ou à un regard. On est dans une démocratie où la liberté d’expression doit être appliquée. Ici, ce qui est regrettable, c’est que le débat de fond est oublié. C’est une provocation de se centrer seulement sur une attitude, on est pas là pour une poignée de main ou pour regarder les gens mais pour débattre avec eux", estime-t-il.
"Je suis consterné de voir qu’on réduit le débat à une poignée de main ou à un regard. On est dans une démocratie où la liberté d’expression doit être appliquée. Ici, ce qui est regrettable, c’est que le débat de fond est oublié. C’est une provocation de se centrer seulement sur une attitude, on est pas là pour une poignée de main ou pour regarder les gens mais pour débattre avec eux", estime-t-il.
Même s’il n’était pas présent sur le plateau au moment de ce débat, Georges-Louis Bouchez, délégué général du MR, est resté dans une antichambre tout au long de l’émission.
"En arrivant, il n’a déjà serré la main à personne, ce qui est déjà particulier… Même s’il ne s’est pas montré agressif, Emmanuelle Praet et les femmes présentes sur le plateau ont été choquées. Même les équipes techniques ont complètement halluciné de son comportement !", révèle-t-il.
Le chef de file du groupe MR se demande s’il était légitime de l’inviter en plateau et va même plus loin que ça.
"Ce qui me choque, c’est qu’il est chauffeur à la Stib (dans le civil, Redouane Ahrouch est conducteur de bus pour la Stib), alors s’il ne regarde pas les femmes qui montent dans le bus, comment une structure publique peut-elle tolérer ça ? Soit c’est un jeu de sa part et il est de mauvais goût, soit il est réellement comme ça et alors il n’a plus sa place à la Stib" conclut-il.
"Ce qui me choque, c’est qu’il est chauffeur à la Stib (dans le civil, Redouane Ahrouch est conducteur de bus pour la Stib), alors s’il ne regarde pas les femmes qui montent dans le bus, comment une structure publique peut-elle tolérer ça ? Soit c’est un jeu de sa part et il est de mauvais goût, soit il est réellement comme ça et alors il n’a plus sa place à la Stib" conclut-il.
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