Mathieu Gallet, aujourd'hui président de Radio France, est accusé de "favoritisme" lorsqu'il était à la tête de l'INA. - Thomas SAMSON / AFP
Publié le 17/11/2017
Le parquet de Créteil a requis contre Mathieu Gallet, l'actuel président de Radio France, 18 mois de prison avec sursis et 40 000 euros d'amende pour des faits de "favoritisme" lorsqu'il était à la tête de l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
Diriger l'Institut national de l'audiovisuel implique-t-il forcément des abus ?
Après Agnès Saal, condamnée en 2016 à 4 500 euros d'amende pour ses notes de taxi faramineuses (40 000 euros en six mois) lorsqu'elle était directrice de l'INA, c'est au tour de Mathieu Gallet, actuel patron de Radio France, de risquer une grosse sanction pour sa gestion des marchés publics lorsqu'il dirigeait cet établissement public.
Le parquet de Créteil, après onze heures d'audience au tribunal correctionnel, a réclamé dans la nuit de jeudi 17 novembre, 18 mois de prison avec sursis et 40 000 euros d'amende contre Mathieu Gallet pour des faits de "favoritisme" lorsqu'il était aux manettes de l'INA de 2010 et 2014.
Il est notamment soupçonné d'avoir favorisé, au détriment des règles entourant les marchés publics, certaines sociétés de conseil.
La note est salée puisqu'elle dépasse les 400 000 euros.
Un "coach personnel" payé avec "l'argent public" ?
Les juges ont essayé d'éclaircir les conditions d'embauche et le rôle exact de Denis Pingaud, recruté officiellement par Mathieu Gallet comme "conseiller externe", pour la communication de l'institut.
À 5 000 euros par mois, ce conseiller très spécial a perçu 130 000 euros hors taxes pour ses "compétences rares", a essayé de justifier Gallet, facturés par une société que Pingaud dirigeait : Balises.
Sauf que pour une telle somme, il aurait fallu respecter les règles des marchés publics en lançant un appel d'offres.
Surtout, les juges se demandent si Denis Pingaud n'aurait pas plutôt servi de "coach personnel" à Gallet pour lancer sa candidature à la direction de Radio France.
C'est l'une des interrogations de la procureure, tout ça "avec de l'argent public" a-t-elle précisé.
Ce que Mathieu Gallet a vivement réfuté : "Laisser croire que Denis Pingaud a fait ma candidature pour Radio France, c'est au minimum insultant, au pire diffamatoire".
Concernant le non-respect des règles des marchés publics, ce brillant haut fonctionnaire a plaidé l'ignorance : "C'était quelque chose qui m'était totalement inconnu", explique-t-il en ajoutant s'être "reposé sur les équipes en place", qui ne lui ont pas transmis de "signaux d'alerte" sur l'obligation de mettre son conseiller en concurrence.
Fausse mise en concurrence ?
Les reproches du parquet ne se limitent cependant pas au seul cas de Pingaud.
Les magistrats s'interrogent également sur les irrégularités entourant un marché public attribué à la société de conseil Roland Berger Strategy pour la somme rondelette de 289 000 euros hors taxes. Cette fois, il y avait bien eu un appel d'offres, c'était en 2013, mais de cinq jours seulement...
"Trop court" a estimé la procureure.
D'autant qu'elle suspecte Mathieu Gallet d'avoir faussé la concurrence en assurant à Roland Berger dès 2010 qu'il aurait besoin de ses conseils.
Les avocats de Gallet ont pour leur part dénoncé une "énorme confusion", faisant venir à la barre des anciens de l'INA qui ont décrit une procédure "en deux temps" qui respectait bien les règles de mise en concurrence.
Le verdict sera rendu le 15 janvier.
À 5 000 euros par mois, ce conseiller très spécial a perçu 130 000 euros hors taxes pour ses "compétences rares", a essayé de justifier Gallet, facturés par une société que Pingaud dirigeait : Balises.
Sauf que pour une telle somme, il aurait fallu respecter les règles des marchés publics en lançant un appel d'offres.
Surtout, les juges se demandent si Denis Pingaud n'aurait pas plutôt servi de "coach personnel" à Gallet pour lancer sa candidature à la direction de Radio France.
C'est l'une des interrogations de la procureure, tout ça "avec de l'argent public" a-t-elle précisé.
Ce que Mathieu Gallet a vivement réfuté : "Laisser croire que Denis Pingaud a fait ma candidature pour Radio France, c'est au minimum insultant, au pire diffamatoire".
Concernant le non-respect des règles des marchés publics, ce brillant haut fonctionnaire a plaidé l'ignorance : "C'était quelque chose qui m'était totalement inconnu", explique-t-il en ajoutant s'être "reposé sur les équipes en place", qui ne lui ont pas transmis de "signaux d'alerte" sur l'obligation de mettre son conseiller en concurrence.
Fausse mise en concurrence ?
Les reproches du parquet ne se limitent cependant pas au seul cas de Pingaud.
Les magistrats s'interrogent également sur les irrégularités entourant un marché public attribué à la société de conseil Roland Berger Strategy pour la somme rondelette de 289 000 euros hors taxes. Cette fois, il y avait bien eu un appel d'offres, c'était en 2013, mais de cinq jours seulement...
"Trop court" a estimé la procureure.
D'autant qu'elle suspecte Mathieu Gallet d'avoir faussé la concurrence en assurant à Roland Berger dès 2010 qu'il aurait besoin de ses conseils.
Les avocats de Gallet ont pour leur part dénoncé une "énorme confusion", faisant venir à la barre des anciens de l'INA qui ont décrit une procédure "en deux temps" qui respectait bien les règles de mise en concurrence.
Le verdict sera rendu le 15 janvier.
" la Soupe est tellement bonne pour tout ces soi-disant brillant fonctionnaires avec ces statuts hors normes et privilèges éhontés avec la complicité des tribunaux et de toutes entités crapuleuses gouvernementale avec en prime des margoulins détenteur de l'autorité publique ayant une carte et badge tricolore en plus d'un arsenal digne des "films de gangsters" pendant que Nous , somment insulté 24 h / 24 h dans nos droits les plus fondamentaux et une armée de peigne - cul et de ré-informations subversive par toute une brochette de " professionnel " corrompues pour garder leurs privilèges de progéniture dégénérée bref , une cour des miracles version moderne où les Cinglés sont rois et Nous dans la merde si Nous continuons à laisser faire au vue de l'absence raisonnable du Tout Puissant pour prendre les " armes " face a tout ces sans âmes. " Cordialement à Vous KC
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