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dimanche 30 avril 2017

Externalisation de la gestion des radars, brouilleurs : 40 millions d’automobilistes contre-attaque

 Le 30/04/2017


Radar_embarque
 

30/04/2017 – 08h30 Rennes (Breizh-Info.com) –

 Les mesures de la Sécurité routière visent-elles vraiment à sauver des vies ?

 C’est la question que pose l’association 40 millions d’automobilistes, avec la publication d’une vidéo qui alerte sur deux mesures négociées actuellement par les pouvoirs publics : l’externalisation de la gestion des radars embarqués (expérimentée actuellement) ainsi que la mise en place de brouilleurs pour empêcher les automobilistes d’émettre et de recevoir des informations de sécurité routière sur leurs outils d’aide à la conduite communiquant.
«L’État s’apprête à faire passer deux projets scandaleux qui vont avoir un impact direct sur votre vie d’automobiliste.» écrivent les responsables de l’association d’automobilistes, qui publie une vidéo à ce sujet (voir ci-dessous) :

 


40 millions d’automobilistes lance de plus un appel afin que chaque citoyen écrive aux députés, via un courrier type dont voici le contenu ci-dessous :
 
Madame la Députée, Monsieur le Député,

 
En février dernier, la Sécurité routière a demandé la mise en œuvre d’une expérimentation visant – officiellement – à estimer l’efficacité d’une externalisation de la gestion des voitures équipées de radars mobiles embarqués, en confiant ces véhicules à des sociétés privées. Or, avant même la fin de cette expérimentation, des appels d’offre ont été lancés pour recruter les chauffeurs des voitures radars.
Parallèlement à cette mesure, une autre pourrait bientôt voir le jour : le Gouvernement serait sur le point d’autoriser les forces de l’ordre à faire usage de brouilleurs pour empêcher les automobilistes d’émettre et de recevoir des informations de sécurité routière sur leurs outils d’aide à la conduite communiquant.
De toute évidence, la Sécurité routière ne manque pas d’imagination pour soumettre les usagers de la route à toujours plus de contrôles de vitesse. Mais quel est l’objectif réel de ces mesures ? Pourquoi, d’une part, vouloir précipiter la privatisation des radars embarqués, alors que l’expérimentation en cours ne doit prendre fin qu’en septembre 2017 ?
Pourquoi, d’autre part, empêcher le recours à un outil dont l’utilité pour la sécurité des usagers est avérée ? Ces manœuvres sont d’autant plus douteuses qu’elles prennent forme pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, alors que toutes les attentions et tous les projecteurs sont braqués sur les candidats finalistes. « 40 millions d’automobilistes » est la seule association à s’opposer à ces projets, et en tant qu’automobiliste raisonnable et responsable, je soutiens son action.
J’en appelle aujourd’hui à vous pour vous demander de défendre, vous aussi, vos concitoyens et les usagers de la route face à ce qui s’apparente à deux des plus grands scandales routiers que l’on ait dû affronter. Vous êtes élu parlementaire et donc, à ce titre, représentant des Français et garant de leurs libertés. Or, les mesures ici décrites sont de nature à gravement porter atteinte à leur mobilité.
Car sans certitude aucune de l’efficacité de ces dispositions pour réduire l’accidentalité routière, elles promettent en revanche une forte croissance du nombre de contraventions émises pour excès de vitesse et donc une augmentation sans précédent de l’argent récolté au titre des amendes routières.
Je vous demande donc d’intervenir officiellement au sein de l’Assemblée nationale pour demander la mise en œuvre d’une commission d’enquête parlementaire dont le but serait d’évaluer la transparence des dernières mesures dites « de sécurité routière » prises par le Gouvernement et d’estimer si l’on peut raisonnablement en attendre des bénéfices réels en termes d’amélioration des conditions de sécurité sur nos routes. Je vous remercie de l’attention que vous accorderez à ma requête et vous prie de recevoir, Madame la Députée, Monsieur le Député, mes respectueuses salutations.
 
Actuellement, la voiture qui circule depuis février 2017 en Normandie le fait à titre expérimental. Elle ne donne lieu à aucune contravention pour le moment mais servira à « homologuer le système » qui devrait être progressivement généralisé, à partir de septembre prochain, aux autres régions de France, ce qui ne manquera sûrement pas de créer de nouvelles grosses tensions sur les routes.
 
Crédit photo : wikimedias commons (cc)
 
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