Le 02/03/2017
Un instituteur du RPI de Badecon-le-Pin, Chavin, Malicornay, Le Menoux dans l'Indre a été suspendu en février par l'inspection académique. Il aurait enfreint le principe de laïcité en abordant avec ses élèves certains passages de la Bible et la sanction, exceptionnelle, surprend.
C'est une mesure très rare qui vient d'être imposée à un instituteur dans l'Indre.
A Malicornay, un enseignant de primaire a été temporairement suspendu de ses fonctions, le temps d'une enquête administrative sur ses méthodes pédagogiques.
Il lui serait reproché d'avoir commis plusieurs entorses au principe de laïcité en enseignant des passages de la Bible.
Ce professeur des écoles âgé d'une quarantaine d'années serait dans sa deuxième année d'enseignement au RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) de Badecon-le-Pin, Chavin, Malicornay et Le Menoux.
Il a été mis en cause via une lettre anonyme envoyée quelques jours avant les vacances de février à l'inspection académique.
Dans ce courrier, un mystérieux collectif de parents dénonce donc l'enseignement de passages de la Bible aux 25 élèves de CM1/CM2 au mépris du principe de laïcité.
A la suite de cette lettre, une inspection a été diligentée dès le lendemain et a conduit à la suspension sans préavis du professeur, sa classe a depuis été confiée à une remplaçante.
Une mesure disproportionnée ?
La suspension de l'enseignant est donc pour l'instant provisoire mais demeure tout à fait exceptionnelle.
Aux yeux de certains, comme François Broggi le maire de Badecon-le-Prin et président du RPI, elle paraît même disproportionnée.
Selon lui, l'enseignant est très apprécié de la quasi-totalité de ses élèves et de leurs parents. et même des élus.
François Broggi déplore également que ni lui, ni son confrère maire de Malicornay, la commune ou exerce l'instituteur, n'aient été avisés de cette procédure.
Enfin, le maire de Badecon s'étonne de ce signalement car, selon lui, l'instituteur aurait fait part de ses intentions dès le début d'année lors de la première réunion avec les parents d'élèves.
Mais de son côté l'inspection académique est très claire cette suspension à titre conservatoire n'est pas une sanction elle doit permettre, explique l'inspecteur d'Académie de l'Indre Pierre François Gachet de mener précisément les investigations pour savoir s'il y a réellement eu ou non entorse au principe de laïcité. "
Prudence des syndicats
Il est vrai que l'étude de textes religieux est une démarche extrêmement sensible.
Depuis quelques années les questions autour de l'adaptation des pratiques religieuses au cadre laïc de l'école publique resurgissent régulièrement.
Une charte de la laïcité a même été éditée dans les écoles en 2013 pour en préciser les contours.
Le principe de laïcité exclut donc l'enseignement religieux au sein de l'école publique.
L''étude de textes religieux n'est pas interdite à l'école" précise Pierre-François Gâchet "Mais elle doit être effectué avec mesure et discernement de manière à ne choquer personne et en évitant tout prosélytisme."
L''enquête administrative devra justement déterminer si ces conditions ont bien été respectées.
Du côté des syndicats, on reste donc prudent sur ce sujet sensible.
De toute façon, l'affaire ne sera évoquée avec les services de l'Education nationale que lundi prochain lors d'une commission académique paritaire qui était déjà prévue.
Raphaël Tripon, co-secrétaire du Snuipp-FSU dans l'Indre admet que si les faits sont avérés l'instituteur doit être recadré.
Il déplore en revanche une mesure exceptionnellement sévère qui, selon lui, ne viserait qu'à faire un exemple.
L'enquête doit être bouclée d'ici la mi-mars.
Il restera ensuite à attendre le rapport d'enquête dans les deux à 3 semaines suivantes.
D'ici là l'inspection académique rencontrera ce vendredi 3 mars les parents d'élèves.
Selon lui, l'enseignant est très apprécié de la quasi-totalité de ses élèves et de leurs parents. et même des élus.
François Broggi déplore également que ni lui, ni son confrère maire de Malicornay, la commune ou exerce l'instituteur, n'aient été avisés de cette procédure.
Enfin, le maire de Badecon s'étonne de ce signalement car, selon lui, l'instituteur aurait fait part de ses intentions dès le début d'année lors de la première réunion avec les parents d'élèves.
Mais de son côté l'inspection académique est très claire cette suspension à titre conservatoire n'est pas une sanction elle doit permettre, explique l'inspecteur d'Académie de l'Indre Pierre François Gachet de mener précisément les investigations pour savoir s'il y a réellement eu ou non entorse au principe de laïcité. "
Prudence des syndicats
Il est vrai que l'étude de textes religieux est une démarche extrêmement sensible.
Depuis quelques années les questions autour de l'adaptation des pratiques religieuses au cadre laïc de l'école publique resurgissent régulièrement.
Une charte de la laïcité a même été éditée dans les écoles en 2013 pour en préciser les contours.
Le principe de laïcité exclut donc l'enseignement religieux au sein de l'école publique.
L''étude de textes religieux n'est pas interdite à l'école" précise Pierre-François Gâchet "Mais elle doit être effectué avec mesure et discernement de manière à ne choquer personne et en évitant tout prosélytisme."
L''enquête administrative devra justement déterminer si ces conditions ont bien été respectées.
Du côté des syndicats, on reste donc prudent sur ce sujet sensible.
De toute façon, l'affaire ne sera évoquée avec les services de l'Education nationale que lundi prochain lors d'une commission académique paritaire qui était déjà prévue.
Raphaël Tripon, co-secrétaire du Snuipp-FSU dans l'Indre admet que si les faits sont avérés l'instituteur doit être recadré.
Il déplore en revanche une mesure exceptionnellement sévère qui, selon lui, ne viserait qu'à faire un exemple.
L'enquête doit être bouclée d'ici la mi-mars.
Il restera ensuite à attendre le rapport d'enquête dans les deux à 3 semaines suivantes.
D'ici là l'inspection académique rencontrera ce vendredi 3 mars les parents d'élèves.
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