Le 08/07/2016
Pierre Van Ommeslaeghe
Najat Vallaud-Belkacem vient d’annoncer plusieurs mesures en faveur des étudiants.
Après l’annonce de la revalorisation de la rémunération des enseignants, certes justifiée mais aux relents fortement électoralistes à un an de la présidentielle, Najat Vallaud-Belkacem vient d’annoncer plusieurs mesures en faveur des étudiants : augmentation du nombre de boursiers à l’université et du montant des bourses, gel du prix du ticket de restaurant universitaire, de la cotisation de Sécurité sociale et des frais d’inscription, construction de nouveaux logements étudiants.
Ne manque qu’une prime de Noël – un oubli, sans doute.
Bien entendu, le gouvernement n’a pas le premier sou pour financer de telles mesures.
Bien entendu, le ministricule de l’Éducation nationale s’assoit sur l’autonomie des universités : elles sont autonomes pour les dépenses, pas pour les recettes, visiblement.
Bien entendu, tout cela est destiné à acheter les voix de la jeunesse étudiante.
Bien entendu, il lui importe peu que ces étudiants décrochent in fine un diplôme ou même qu’ils assistent aux cours.
La Cour des comptes avait, l’an dernier, dénoncé l’absence de contrôle de l’assiduité des boursiers. Rapport resté lettre morte, comme d’habitude.
Peu importe, aussi, le récent rapport du Sénat révélant que, dans certaines filières, il y a jusqu’à 50 % de copies blanches aux examens.
Cinq minutes de présence, le temps de remplir l’en-tête, et l’« étudiant » touche dix mois de bourse. Un statut encore plus adapté aux allergiques au travail que celui d’intermittent du spectacle.
Madame Vallaud-Belkacem sait à qui elle doit sa situation privilégiée : pas au peuple France, qu’elle se permet donc de piller, pas à de brillantes études universitaires, qu’elle se permet donc d’affaiblir encore, mais seulement aux faveurs du locataire de l’Élysée.
Elle transforme donc le ministère de l’Éducation nationale en ministère de la Réélection de François Hollande.
Il est à craindre, pour elle, que ces mesures démagogiques ne suffisent pas.
Il est à craindre, pour la France, qu’elle et ses collègues multiplient ces mesures.
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