Le 07/07/2016
Richard Hanlet
Intuitivement, les âmes simples comme vous et moi émettrons d’emblée quelques hypothèses.
Il y a près de 20 ans qu’une inversion de la courbe du QI, ascendante depuis l’invention de la psychométrie, a été observée en Europe du nord.
Fin juin, Le Monde et Le Point relayaient une étude de deux chercheurs britanniques dans la revue Intelligence, montrant que le QI des Français avait baissé de 4 points en 10 ans.
Trois minutes de visionnage d’une émission de télé-réalité suffisent d’ailleurs à le vérifier, mais cela n’empêche pas d’essayer de comprendre ce qu’il se passe.
Intuitivement, les âmes simples comme vous et moi émettrons d’emblée quelques hypothèses.
Certains penseront simplement que les gens des CSP plus élevées ont tendance à faire moins d’enfants.
Peut-être l’Éducation nationale – plus occupée à conformer les esprits qu’à les former – pourrait-elle avoir une part de responsabilité ?
De même les longues heures passées à des jeux débiles devant des écrans plutôt qu’à la lecture ?
Pourquoi pas aussi le « binge drinking », cette alcoolisation rapide et massive devenue à la mode chez certains jeunes, puisque des lésions de la substance blanche cérébrale y ont été observées par un chercheur de l’université de Californie chez des adolescents ?
Et puis il y a le cannabis, substance qui, à l’évidence, modifie des processus biochimiques cérébraux : en 2012, une étude montrait qu’une forte consommation chez l’adolescent et le jeune adulte était liée à une perte de 8 points de QI !
Aux antipodes des deux journaux, qui n’évoquent nullement l’hypothèse, les plus hardis se demanderont si une immigration massive d’individus appartenant à des populations dont le QI moyen est moins élevé qu’en Europe serait une explication plausible de cette baisse ?
(Au Danemark, Kierkegaard a montré que le QI des jeunes militaires extra-européens est de 86,3 contre 100 pour les autochtones.)
C’est qu’au sommet du politiquement incorrect, l’éminent psychologue Hans Eysenck (1916-1997) osait, pour sa part, estimer que le QI moyen d’un individu était directement corrélé à sa race… ce qui est impossible puisque nous savons tous (mais depuis peu) que les races n’existent pas !
Et puis la définition de l’intelligence n’est pas simple, car il en existe plusieurs : perceptive, spatiale, mémorielle, lexicale, mathématique, etc., au point que l’on finit par conclure que l’intelligence, c’est simplement… ce que mesurent les tests d’intelligence…
Mais, finalement, Le Monde et Le Point livrent la clé du mystère en entérinant la thèse de la biologiste Barbara Demeneix : si le QI baisse, c’est la faute aux perturbateurs endocriniens !
Ce qui est impossible à démontrer, vu qu’il n’existe pas de groupe témoin qui n’aurait jamais consommé de conserves ou utilisé parfums, déodorants, laques, gels, vernis à ongles, lotions après-rasage…
Qu’à cela ne tienne, un nouveau tam-tam à marteler pour les écolo-catastrophistes, un angle d’attaque novateur contre les multinationales capitalistes, ça ne se refuse jamais !
D’où de vibrants appels à de nouvelles réglementations : « Bruxelles n’a pas compris qu’il ne s’agit plus de prendre des mesures de précaution, mais des mesures d’urgence. […] Nos cerveaux et ceux des générations futures, condition sine qua non de notre intelligence collective, sont en première ligne. »
Fin juin, Le Monde et Le Point relayaient une étude de deux chercheurs britanniques dans la revue Intelligence, montrant que le QI des Français avait baissé de 4 points en 10 ans.
Trois minutes de visionnage d’une émission de télé-réalité suffisent d’ailleurs à le vérifier, mais cela n’empêche pas d’essayer de comprendre ce qu’il se passe.
Intuitivement, les âmes simples comme vous et moi émettrons d’emblée quelques hypothèses.
Certains penseront simplement que les gens des CSP plus élevées ont tendance à faire moins d’enfants.
Peut-être l’Éducation nationale – plus occupée à conformer les esprits qu’à les former – pourrait-elle avoir une part de responsabilité ?
De même les longues heures passées à des jeux débiles devant des écrans plutôt qu’à la lecture ?
Pourquoi pas aussi le « binge drinking », cette alcoolisation rapide et massive devenue à la mode chez certains jeunes, puisque des lésions de la substance blanche cérébrale y ont été observées par un chercheur de l’université de Californie chez des adolescents ?
Et puis il y a le cannabis, substance qui, à l’évidence, modifie des processus biochimiques cérébraux : en 2012, une étude montrait qu’une forte consommation chez l’adolescent et le jeune adulte était liée à une perte de 8 points de QI !
Aux antipodes des deux journaux, qui n’évoquent nullement l’hypothèse, les plus hardis se demanderont si une immigration massive d’individus appartenant à des populations dont le QI moyen est moins élevé qu’en Europe serait une explication plausible de cette baisse ?
(Au Danemark, Kierkegaard a montré que le QI des jeunes militaires extra-européens est de 86,3 contre 100 pour les autochtones.)
C’est qu’au sommet du politiquement incorrect, l’éminent psychologue Hans Eysenck (1916-1997) osait, pour sa part, estimer que le QI moyen d’un individu était directement corrélé à sa race… ce qui est impossible puisque nous savons tous (mais depuis peu) que les races n’existent pas !
Et puis la définition de l’intelligence n’est pas simple, car il en existe plusieurs : perceptive, spatiale, mémorielle, lexicale, mathématique, etc., au point que l’on finit par conclure que l’intelligence, c’est simplement… ce que mesurent les tests d’intelligence…
Mais, finalement, Le Monde et Le Point livrent la clé du mystère en entérinant la thèse de la biologiste Barbara Demeneix : si le QI baisse, c’est la faute aux perturbateurs endocriniens !
Ce qui est impossible à démontrer, vu qu’il n’existe pas de groupe témoin qui n’aurait jamais consommé de conserves ou utilisé parfums, déodorants, laques, gels, vernis à ongles, lotions après-rasage…
Qu’à cela ne tienne, un nouveau tam-tam à marteler pour les écolo-catastrophistes, un angle d’attaque novateur contre les multinationales capitalistes, ça ne se refuse jamais !
D’où de vibrants appels à de nouvelles réglementations : « Bruxelles n’a pas compris qu’il ne s’agit plus de prendre des mesures de précaution, mais des mesures d’urgence. […] Nos cerveaux et ceux des générations futures, condition sine qua non de notre intelligence collective, sont en première ligne. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.