Allez, encore quelques heures d’abnégation et ce sera plié.
Vain Dieu, pas trop tôt!
Un mois qu’ils nous bassinent à tire-larigot avec leurs niaiseries foutebôlistiques, comme ils disent, qu’ils nous pompent l’oxygène et l’azote avec les moindres faits et gestes de ces fameux « Bleus » derrière lesquels tout Français se doit de marcher avec l’enthousiasme fervent des soldats de l’an II!
Un mois qu’ils nous assènent à jet continu les déclarations télévisuelles des Deschamps, Sissiko, Pogba et autres Griezmann, les observations prétendûment autorisées des vieilles badernes du ballon rond genre Courbis, Boli, Giresse… pas Platini, non, heureusement celui-là ils nous l’ont mis de côté pour cause de virement bancaire en millions de Francs-Suisses.
Un mois qu’on nous fait tartir avec des histoires de supporteurs vociférants, ahuris de béatitude, peinturlurés de partout en bleu-blanc-rouge.
Qui ne saute pas n’est pas français… vous saisissez maintenant pourquoi il reste, Petit Caudillo le Catalan, fidèle au poste contre vents, marées et majorité en capilotade!
Et voilà-t-y pas, maintenant, qu’on nous imposerait presque le drapeau à la fenêtre, pour manifester sans ambiguïté un patriotisme en béton précontraint visant à soutenir ces héros qui, tels leurs ancêtres de Verdun (je pense essentiellement aux Tirailleurs Sénégalais), firent pièce aux féroces Allemands, victorieusement repoussés cette fois sur le champ d’honneur du Stade-Vélodrome aux accents bien sentis d’une Marseillaise plus légitime que jamais ratione-loci.
En ce 10 Juillet 2016 destiné à rester dans les mémoires franchouilles (ou portugalaises, allez savoir) comme un jour de gloire presque aussi flamboyant que celui de 98 quand l’équipe des « Black-Blancs-Beurs » (aujourd’hui c’est la crise: y a plus de beur!) entraîna Jacques Chirac dans un simulacre un peu maladroit d’euphorie footo-supportrice.
Bref, au moment où j’écris ces lignes à la con, nous atteignons le paroxysme, pas moyen d’allumer une télé, d’ouvrir un baveux, d’écouter une radio, voire de tailler une bavette à la boutique ou au bistrot du coin, sans se morfler une bordée d’Euro en pleine poire.
On n’y voit que du Bleu!
Et cependant réjouissons nous, mes bien chers frères, demain on n’en parlera peut être encore un peu…ou plus du tout, même, en cas de victoire lusitanienne.
Acta est fabula, ite missa est, deo footballibus gracias! Amen.
Bien entendu, Derrière Napoléon ça se passe comme partout, on cause un peu foutebôle.
Que voulez vous c’est fait pour ça, n’est-ce pas, depuis la qualification pour les huitièmes et surtout à compter de la fabuleuse victoire sur les Islandais, toute hostilité politico-syndicale apparaît de facto suspendue.
La loi Konnerie et son 49.3 ont glissé sans contrainte, comme un suppositoire dans le fondement d’un Ministre de la Culture.
Tout le monde s’en foot du moment que le pied providentiel d’un merveilleux blondinet natif de Mâcon parvient en toute grâce et légèreté à « la mettre au fond », comme ils disent (n’y voyez bien sûr la moindre allusion à la glissante métaphore de la phrase du dessus).
Avec en plus les grandes vacances qui s’installent, toute la vigueur de la contestation bobo-prolétarienne, Nuit-Debout, Martinez, Mailly, la SNCF, « les casseurs » et d’une manière générale tous les corniauds qui s’acharnèrent des mois durant à nous pourrir la vie, se dissolvent désormais dans la douce moiteur de la liesse nationale et de la transhumance estivale.
Seuls survivants de la débandade, les « Zadistes » de Notre Dame des Landes tiennent encore le terrain avec un acharnement digne des Barbudos de Fidel dans la Sierra Maestra… m’est avis que le petit Cazevide devrait leur donner l’assaut aujourd’hui même, sans plus attendre: opacité garantie, même avec un ou deux morts (parmi les Forces de l’Ordre, veux-je dire, faut pas déconner).
Or donc, vous disais-je, ça pronostique dur sur le zinc de Thérèse.
Ici vous avez Jean Foupallour et Grauburle qui dissertent des mérites comparés de Blaise Mattuidi et de Cristiano Ronaldo, là vous observerez le vieux Maurice tout employé à rappeler par le menu les exploits de Just Fontaine auteur de treize buts lors de la coupe du monde de 1958 et fossoyeur de l’Allemagne battue pour la dernière fois jusqu’avant-hier, par une équipe de France pas encore « Bleue » mais cependant toute blanche…une époque lointaine et révolue où seul le Polonais créait la mixité.
En somme la footmaniose vire à l’épidémie.
« Ils n’en mouraient pas tous mais tous étaient frappés », au point que votre serviteur soi même, après une vaine tentative de placer la conversation sur un Tour de France un peu orphelin, se retrouve obligé, sauf à s’abstraire de toute conversation ce qu’à dieu ne plaise, de discuter coup-franc, hors jeu, penalty et quatre-quatre-deux avec les copains, un comble!
D’ailleurs, je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais, même en temps normal, je veux dire en dehors de toute compétition internationale dans laquelle nos bien aimés négroïdes dribbleurs figurent avec un minimum de brio, les discussions entre hommes s’alimentent la plupart du temps du commentaire plus ou moins avisé de la dernière rencontre à la balle au pied.
C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai un faible pour la conversation des femmes, celles-ci disposant d’une variété de thèmes infiniment plus étendue, bien que l’intrusion en leur cénacle d’un porteur de baloches les incitât la plupart du temps à en éviter certains.
Cette brave Thérèse, toutefois, derrière le vieux comptoir, en rajoute une petite couche relative à l’étrange pratique du « clapping » dont nous gratifièrent les « Bleus » et leurs supporters au soir de l’élimination des Chleus, à Marseille.
En voilà une chouette trouvaille, le clapping, un truc fabuleux qui consiste à écarter grand les bras en prenant l’air inspiré du mec qui s’apprête à déféquer à l’aise, puis à battre des mains sur une cadence très lente, avec componction et solennité.
A l’instar de notre bien aimée bistrote, l’on ne saurait rester insensible à l’esthétique et au grandiose d’un tel geste, pratiqué dans un moment d’intense émotion afin de célébrer la communion de l’équipe et de son public.
C’est beau comme l’antique, pas vrai, et puis pendant ce temps-là on oublie tous les ennuis petits ou gros de l’existence sous le règne mollasson de Culbuto 1er.
Ah si l’on pouvait clapper à tout bout de champs, au boulot ou à Pôle Emploi, à l’Assemblée ou au Sénat, à l’Elysée ou Place de la République, au barrage de Sivens ou sur la zone promise à l’Ayraultport, partout quoi, et à qui mieux-mieux, elle prendrait de jolies couleurs la vie, vous savez, surtout celle de nos malheureux politicards, proies permanentes de la critique la plus malveillante et de la méchanceté la plus acerbe.
Le « clapping », en somme, ce serait un peu comme la bonne nouvelle de l’Evangile, un message de paix…en nettement plus fastoche à comprendre et surtout à mettre en application.
Et puis, comme le fait observer Maître Jean Trentasseur en déglutissant son whisky-soda, cette glorieuse aventure de l’Euro franchouille arrive à point nommé pour ressouder une Nation qui s’en allait un peu, reconnaissons-le, en quenouille.
En dehors d’un étrange manque de footballeurs issus du Maghreb, comme nous le remarquions déjà un peu plus haut (cet ignoble Deschamps aurait en confidence déclaré « plus un seul arabe, c’est des fouteurs de merde ») l’équipe réunit cependant, sous la bannière tricolore, une communauté black and white-surtout black, quand même- dont la fraternelle cohésion réjouit les coeurs les plus indifférents aux charmes de la diversité.
Aux dires de notre avocat socialiste, cet Euro marquerait le début d’une nouvelles ère dans laquelle les jeunes-gens de toute couleur et de toute origine se retrouveraient autour du drapeau tricolore, soudés par l’amour sacré de la Patrie et galvanisés par la vibrante Marseillaise dont ils connaissent désormais les paroles presque aussi bien que celles de la dernière oeuvre rappeuse du groupe banlieusard le plus en vogue.
Un véritable miracle, au bout du compte, cette histoire de foot…mais attention, un miracle laïc!
Ca vous a tout de même une autre gueule que les petites visions pyrénéennes de feu Bernadette Scoubidou!
Pour ce qui me concerne, j’émets quelques doutes au regard de la pérennité du constat mais je souhaite cependant bien sincèrement qu’il voie juste, le Maître…
Oh bien sûr je n’y crois guère, sachant pertinemment que les Gendegôche passent le plus clair de leur temps à s’enfoncer le doigt dans l’oeil jusqu’au bout de l’humérus.
Mais nous en aurions tellement besoin dans ce pays de fous qui se laisse envahir depuis plus de quarante ans et qui semble désormais si exotique aux pauvre couillons de ma génération, les coupables!
Pourtant nous avions un bel exemple sous le nez, les Etats-Unis, exemple qu’il fallait à tout prix se garder de suivre.
Au temps de ma prime jeunesse on nous médiatisait à coups de racisme genre K.K.K., les histoires de Little-Rock et autres horreurs dont on pouvait aisément conclure que deux populations totalement étrangères l’une à l’autre n’ont aucune chance de vivre en paix sur le même territoire.
Encore les noirs d’Amérique confessent-ils le Christianisme, enfin plus ou moins, mais cela ne suffit à éviter ni l’envie, ni la peur, ni la haine.
Après on nous a sorti Martin-Luther King, lequel avait naturellement tout arrangé et enfin, cerise sur le gros baba, l’élection miraculeuse du Président Noir qui apportait bien entendu la paix éternelle et l’amour infini du prochain quelles que puissent en être la couleur et la gueule.
Eh bien voilà!
Hier Le Figaro pouvait titrer sur la « fracture raciale » en évoquant ces tireurs embusqués venus à Dallas pour bousiller, à la faveur d’une manif contre les « violences policières », du blanc et, si possible du flic blanc.
Apparemment, donc, la presse politiquement correcte s’empare du problème en appelant un chat un chat, à savoir qu’il s’agit de la lutte des noirs contre les blancs…d’un conflit racial, donc!
D’où le titre… ça serait-y possible que maintenant il y ait de nouveau des races?
Bouh quelle horreur!
Il apparaîtrait donc vachement sympa qu’il voie juste, Jean Trentasseur, sur les effets apaisants autant que fédérateurs de l’équipe des « Bleus »…
Remarquez, avec sept noirs pour quatre blancs dans la formation type il a mis toutes les chances de notre côté, Deschamps, la raison du plus black est toujours la meilleure!
Allons, pas de problème, ça va le faire, je le sens bien…je le sens d’autant mieux que j’attaque à l’instant mon huitième Ricard…
Vive le foot, vive Jean Trentasseur et longue vie à la paix des races, comme eût dit Jean Marais (pour ceux qui s’en souviennent).
Marchons, marchons, qu’un sang impur…
Et espérons seulement qu’un Djihadiste plus malin que les autre ne profite pas du dernier jour pour se faire péter quelque part au milieu de la foule en délire!
Bon Dimanche et à la semaine prochaine- si tout va bien…
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
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