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samedi 14 mai 2016

Ces ONG, financées par un milliardaire américain, qui encouragent les migrants à s’installer dans l’UE


Le 14/05/2016

 
 soros
 
 
Ces ONG financées par un milliardaire américain qui chuchotent à l’oreille de l’Union européenne pour encourager les migrants à s’y installer
 
Alors qu’une grande crise migratoire traverse l’Europe depuis de longs mois, certaines ONG jouissent d’une influence non négligeable auprès des instances décisionnelles de l’Union européenne. Derrière plusieurs d’entre elles se cache l’ombre de George Soros, le spéculateur et philanthrope américain.
Atlantico : D’après vous, les ONG qui préconisent l’installation des migrants en Europe reçoivent leurs directives et leur financement du spéculateur américain George Soros et de l’Union européenne. Pouvez-vous nous en dire plus ?
 
Bernard Carayon : Ce qu’il faut rappeler avant tout, c’est que l’Europe connaît un bouleversement humain, politique et social sans équivalent depuis 1945, avec l’arrivée de ce que l’on appelle les « migrants » dans notre novlangue collective : des étrangers en situation irrégulière et des réfugiés qu’on ne peut distinguer les uns des autres.
Une centaine d’ONG soutiennent l’installation de ces migrants en Europe.
Un tiers d’entre elles sont subventionnées par l’Union européenne et par l’Open Society de George Soros.
Le milliardaire spéculateur américain s’est fait connaître dans le passé pour avoir fait sauter la Banque d’Angleterre en 1992 et récupéré, au passage, plus d’un milliard de dollars, fait exploser les monnaies thaïlandaise et malaisienne en 1997, et spéculé contre le franc en 1993 !
 Sa fortune est immense : près de 25 milliards de dollars !
 Les revenus de ses capitaux ont été ou sont utilisés pour financer les « révolutions colorées » et des ONG, notamment pro-migrants : un milliard de dollars par an.
L’Open Society de George Soros et le think tank américain « Migration Policy Institute », domicilié à Washingthon D.C, ont par ailleurs publié en commun un rapport nommé « Accueillir l’engagement. Comment le sponsoring privé peut renforcer l’installation des réfugiés dans l’Union européenne ?« .
 Ce rapport se félicite que la Commission européenne ait encouragé l’appel aux sponsors privés et aux ONG pour réinstaller, hors-quotas, des migrants au sein des Etats-membres.

Autre élément : l’ONG PICUM, la « Plateforme pour la coopération internationale des sans-papiers », domiciliée à Bruxelles, exerce une influence considérable auprès des institutions européennes.
Elle a produit récemment un guide à la suite de la directive de l’Union européenne « relative aux victimes », destiné à faire progresser l’accès à la protection, aux services, et à la justice des « migrants sans papiers ».
 Cette fois-encore, l’ONG est financée par l’Union européenne et par l’Open Society.
Troisième élément : l’ONG OXFAM, collaboratrice régulière de l’Open Society, finance avec cette dernière le mouvement « Y’en a marre » au Sénégal, qui est une tentative de « révolution colorée » dont Soros est coutumier ; Oxfam s’est investie aussi dans la lutte contre le charbon, à l’occasion de la COP 21, et est notamment financée par l’Union européenne, qui lui a versé 75,3 millions d’euros pour l’année 2013-2014.
 
Parmi tous les mauvais coups portés à la France – à l’industrie et aux banques françaises dans le passé –, OXFAM a exigé, dans son rapport « Solidarité avec le peuple syrien » d’octobre 2015, d’intensifier les programmes de réinstallation, critiquant la France parce qu’elle ne contribuait pas suffisamment à ces programmes, et a préconisé l’accélération des démarches pour les regroupements familiaux, l’accélération des modalités de parrainage communautaire ou des possibilités de bourse universitaire et de rémunération fondée sur le travail.
 
Un autre acteur du soutien aux immigrés est le réseau UNITED for Intercultural Action.
Il est composé d’activistes d’extrême-gauche et notamment financé par le Conseil de l’Europe, la Commission européenne et l’Open Society.
 
On ajoutera également que, parmi les principaux think tanks influents sur la question, lethink tank américain European Stability Initiative est en réalité l’inspirateur du plan Merkel d’octobre 2015.
Ce plan préconise que l’Allemagne accueille davantage de migrants et les exempte de visas pour circuler librement.
 
Derrière cet obscur think tank, on retrouve encore une fois l’Open Society de Soros, le Rockefeller Brothers Fund et bien d’autres financeurs américains.
 
Tout nous ramène ainsi au même homme : George Soros, celui qui finance à la fois l’opération des Panama Papers (au travers de l’ICIJ et de l’OCCRP) et ces ONG.
Ces ONG pèsent à leur tour sur les institutions européennes et les programmes gouvernementaux, comme en Allemagne, pour accueillir des étrangers en situation irrégulière.
 
Au fond, vous critiquez aussi le fait que l’Union européenne, elle-même influencée par les ONG, finance justement les mêmes ONG qui soutiennent les migrants. C’est un échange à circuit fermé en quelque sorte ?
 
Il y a une complicité intellectuelle et politique entre l’Union européenne et les ONG que je viens de citer.
Toutes sont portées par une idéologie sans-frontiériste, l’Europe représentant un terrain de choix car ses institutions sont très perméables à leurs idées politiques.
Cette question du financement n’a pas encore été posée devant l’opinion publique : qui finance ces ONG ?

Comment peut-on accepter qu’une institution européenne soutienne des opérations qui violent les lois et les règlements des Etats membres de l’Union ?

 Financer des activités illégales, avec l’argent du contribuable européen, est illégitime et illégal !
 
Je souhaite que, pour le temps de la crise du Proche-Orient, les politiques migratoires ressortent de la compétence des Etats-nations, puisque l’Union européenne a démontré son impuissance et s’absorbe dans des solutions scandaleuses.
Je suggère que les députés français des Républicains au Parlement européen demandent des comptes à la Commission.
Qu’ils réclament des chiffres !

Combien les contribuables européens payent-ils pour soutenir des ONG qui préconisent l’installation chez nous, en Europe, d’étrangers en situation irrégulière ?
 
L’administration bruxelloise apparaît totalement décalée par rapport aux aspirations des peuples.

Partout en Europe, elle suscite un rejet qui rejaillit sur la construction communautaire.
Un sondage, paru début mars, montrait que 59% des Français étaient hostiles à l’accueil des migrants. Et pourtant, en dépit de la poussée des mouvements de contestation dans l’opinion, l’Union continue dans cette direction.
Le ministre de l’Immigration australien a accusé les ONG d’encourager les migrants à des actes désespérés pour imposer un changement de politique migratoire, suite au suicide d’un migrant. Pensez-vous que les ONG et les think tanks aient un dessein politique supérieur au rôle humanitaire proclamé ?
 
Nul ne peut dire que les ONG agissent plus pour des raisons humanitaires que politiques.
J’observe simplement que la plupart d’entre elles sont financées par George Soros et que ses préoccupations sont vraiment politiques.

 On l’a vu à l’œuvre en Crimée, en Ukraine, en Géorgie, cherchant sans cesse l’affrontement avec les Russes et entraînant l’Europe dans ses obsessions, au mépris de nos intérêts et de notre amitié historique avec la Russie.
 
Son projet politique est partagé par une kyrielle de mouvements d’extrême-gauche, rejetant les frontières.
 Son projet, c’est No borders !
 
Soros, qui est derrière l’affaire des Panama Papers, ne donne pas pour autant un exemple éthique dans la gestion de sa fortune personnelle.
Celle-ci a longtemps été gérée à travers le Quantum Fund, créé en 1973 et domicilié aux îles Caïman et aux Antilles néerlandaises.
Ce fond n’a plus, depuis 2011, qu’une seule activité : gérer le Soros Fund Management, créé en 1969, et astucieusement installé à New York.
Le Soros Fund Management, qui a le mérite, en apparence, d’être domicilié aux Etats-Unis, a changé de statut en 2011 au lendemain de l’adoption par les USA de la loi Dodd Franck Wallstreet Reform And Consumer Protection qui a imposé un plus grand contrôle des marchés financiers et donc des fonds spéculatifs.
 Soros Fund a alors été transformé en « family office« , qui est exclu des obligations de transparence !
Le statut très particulier de ces « family offices » a fait l’objet d’un lobbying effréné, à l’époque, de George Soros, sous prétexte que l’argent familial devait être géré librement par la famille.
En résumé, le Soros Fund Management est installé aux Etats-Unis, bénéficie d’un statut opaque, mais est géré par un fond, le Quantum Fund, domicilié dans des paradis fiscaux.
 
La Commission européenne propose une « contribution de solidarité » de 250 000 euros par réfugié pour contraindre les pays récalcitrants à l’accueil de réfugiés sur leur territoire : équivalent de leur suivi (éducation, logement, …) pendant 5 ans.
Soit 50 000 euros par an. Pensez-vous qu’il y ait un décalage entre la cause des migrants et celle des Français dont le revenu de solidarité minimum est bien inférieur (socle du RSA : 6 288 euros par an) ?
 
C’est cela qui est scandaleux ! L’Union européenne se moque des travailleurs pauvres, issus des Etats de l’Union.
 
Je veux rappeler à nos bonnes consciences de gauche que le nombre de Français sans abris a progressé de 50% en 10 ans et de 84% à Paris, que le chômage des jeunes atteint en Europe 22%, près de 26% en France, alors que ces ONG exigent d’ouvrir le marché de l’emploi à ces migrants, négligeant les risques par ailleurs que représente leur infiltration par l’Etat islamique.

D’ailleurs, puisque les ONG sont si promptes à agir avec tant d’énergie en faveur des migrants, je les invite à se mobiliser au service des SDF ou à rechercher l’accueil de leurs protégés auprès de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de l’Algérie.
 
Sans compter que l’Union européenne a promis 6 milliards d’euros à la Turquie pour qu’Erdogan conserve chez lui les réfugiés de la région.

 Et il en profite pour obtenir la libre circulation des Turcs en Europe alors que son pays ne respecte pas les valeurs de l’Europe comme la liberté d’expression.
 
Propos recueillis par Clémence Houdiakova
 
Publié le
Bernard Carayon est avocat et maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris
Source: Atlantico via

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