Après l'opération menée ce mardi matin à Sainte-Colombe-en-Bruilhois, plusieurs questions se posent, notamment sur l'importance des moyens engagés
Ce mardi matin, dès 6 heures, près de 500 gendarmes ont été mobilisés à Sainte-Colombe-en-Bruilhois pour procéder à l'évacuation des zadistes qui, protestant contre le projet de Technopôle Agen-Garonne, occupaient depuis plus d'un an des maisons vouées à la démolition.
Pourquoi autant de militaires engagés ?
"Mais il y avait quatre sites à investir simultanément et on ne savait pas exactement le nombre de zadistes présents.
En 18 mois, nous avons recensé 300 personnes."
Pourquoi avoir procédé à l'évacuation ?
"Une fois l'ordonnance d'évacuer prononcée, l'huissier doit demander le concours de la force publique. Ensuite, je devais prendre en compte la trêve hivernale et m'assurer de la disponibilité des escadrons nécessaires à l'opération", expliquait la représentante de l'État.
Et d'ajouter : "Les actions de ces occupants illégaux sur le site, en bordure immédiate de l'autoroute A62, mettaient en danger la sécurité de la population. Ils bloquaient notamment de façon permanente un accès de secours de l'autoroute."
Comment les zadistes fonctionnaient ?
L'une des toutes premières mesures ce mardi matin après l'évacuation a donc été de permettre aux agents de Véolia et d'Erdf de couper l'approvisionnement en eau et en électricité.
Au milieu de cet étalage, les gendarmes ont également confisqué trois perceuses (??) et un masque blanc d'Anonymous.
Où vont aller les zadistes délogés ?
Les autres ont eu l'autorisation de rassembler leurs effets personnels avant de quitter les lieux.
La plupart devrait se rendre à quelques kilomètres de là, chez l'agriculteur menacé d'expulsion par le projet de TAG, Joseph Bonotto, sur les terres duquel la ZAD est née le 13 décembre 2013.
Quant à un retour à Sainte-Colombe-en-Bruilhois, le maire, Hubert Duffour, n'y croit pas vraiment : "Il y aura peut-être une tentative, mais n'ayant plus de toit pour les abriter, ce sera difficile."
Qu'en pensent les riverains ?
Hubert Duffour, résumait : "Je craignais de plus en plus la réaction de quelques riverains excédés.
Il y a deux mois, il y a eu des tensions extrêmes.
Étant un natif de la commune et connaissant bien mes agriculteurs, je suis parvenu à calmer l'un d'entre eux qui ne supportait plus que les zadistes traversent sans arrêt sa propriété et ses cultures.
Il était à deux doigts de les chasser à coups de fusil...".
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