Le 08/04/2016
Jacques Martinez
Me Gilbert Collard, député RBM-FN, est le seul des députés présents mardi dernier dans l’hémicycle à avoir rencontré les Harkis.
Me Gilbert Collard, député RBM-FN est le seul des députés présents mardi dernier dans l’Hémicycle à avoir rencontré les harkis manifestant devant l’Assemblée nationale sous une banderole apostrophant M. Hollande : « M. le Président, la loi de réparation pour les harkis et leurs enfants, c’est maintenant ! »
Le 5 avril 2012, pensant aux 4 millions de voix des harkis, pieds-noirs et proches, le candidat PS, accusant M. Sarkozy de n’avoir rien fait, l’avait juré : « Si le peuple français m’accorde sa confiance, je m’engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil des familles transférées dans des camps en France.[…]
Je donnerai sa juste place à l’Histoire et à la mémoire des harkis dans les programmes scolaires. »
M. Kader Tamazount, créateur du Collectif du 5 avril 2012, rappelle que fin 2012, le ministre de la Défense M. Le Drian avait annoncé une loi en faveur des harkis.
Depuis : rien.
Rappelons que le 10 juillet 2014, un jugement du tribunal administratif de Cergy-Pontoise a reconnu « la responsabilité de la France dans l’abandon, le massacre des harkis et les conditions d’accueil dans les camps d’internement en France ».
Le tribunal a en outre reconnu, grâce à un rapport du ministère des Armées, sur la période de mars 1962 à… 1964 (!), « qu’il est constant que les autorités françaises qui avaient connaissance des massacres et des emprisonnements contre les anciens supplétifs dès le cessez-le-feu n’ont pas pris les dispositions nécessaires [afin] d’éviter totalement ou du moins minorer […] de tels agissements ».
Par ailleurs, selon l’ONU, « le 19 mars 1962, on dénombrait 263.000 musulmans du côté français, représentant près de 1.500.000 personnes menacées sur 8 millions de musulmans algériens ».
Le cessez-le-feu « n’a pas été tenu par les autorités algériennes : dès le lendemain des accords d’Évian, des massacres ont été perpétrés contre les harkis et leurs familles ».
On comprend alors ce souhait que soit votée avant la présidentielle « une grande loi de réparation en faveur des harkis et de leurs enfants ».
Les harkis, touchés, ont reçu avec chaleur Me Collard qui, en 2014, avait déposé une proposition de loi stipulant : « Selon le vœu du président de la République et d’une majorité de Français […], la nation reconnaît la responsabilité de l’État français dans l’abandon et le massacre des harkis et leurs familles [et] dans l’assassinat de milliers de « pieds-noirs » et de soldats métropolitains après la signature des accords d’Évian… »
Alors, M. le Président, la loi de réparation pour les harkis et leurs enfants, c’est maintenant !
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