Le 24/04/2016
Christophe Servan
Le coût de l’accueil des réfugiés est littéralement astronomique.
Vous vous souvenez, à l’été 2015, ceux qui osaient parler du coût de l’accueil d’une nouvelle vague de réfugiés étaient systématiquement rabroués, et pour cause : en Europe, et singulièrement dans les médias français, qu’on se le dise, l’immigration est une chance.
Mais demandez combien rapporte un immigré ?
Vous ne le saurez jamais.
Combien coûte-t-il, alors ?
Vous ne le saurez pas plus… en France, du moins.
Heureusement, dans d’autres pays européens, on a encore le souci de dire (parfois) la vérité aux électeurs ; c’est justement le cas en Suède.
À l’automne dernier, lors du débat budgétaire, le gouvernement (centre gauche) avait prévu une enveloppe de 15 milliards de couronnes (environ 1,6 milliard d’euros) à renouveler chaque année jusqu’en 2020.
Toutefois, au début du mois en cours, le ministre des Finances, Mme Magdalena Andersson, a bien été obligé d’admettre que cette somme serait notoirement insuffisante.
De combien ?
C’est là que ça devient vraiment intéressant.
Le ministre a dû reconnaître devant les députés que l’enveloppe pour 2016 ne serait pas de 15 mais de 56 milliards de couronnes ! Et de rajouter que ce nouveau montant servirait de base aux budgets suivants jusqu’en 2020.
Que faut-il comprendre ?
Premièrement, avant de nous mettre devant le fait accompli, les gouvernements – même ceux qui passent pour les plus vertueux – avancent des chiffres totalement fantaisistes pour ne pas affoler les électeurs.
Deuxièmement, le coût de l’accueil des réfugiés est littéralement astronomique.
Cinquante-six milliards de couronnes, soit plus de 6 milliards d’euros annuels.
Jugez-en !
Rapportée au PIB de la France, cette somme équivaut à un effort budgétaire de 30 milliards d’euros, soit l’équivalent des réductions d’impôts promises par Hollande en 2014 sur trois ans, mais… chaque année !
En 2015, la Suède a accueilli 175.000 réfugiés, soit par tête d’habitant le plus gros quota en Europe.
En 2016 sont attendus au minimum 75.000 réfugiés supplémentaires.
Au total, le SCB (l’INSEE suédois) table sur un flux net de 575.000 nouveaux migrants sur les cinq prochaines années.
Certes, cela se passe en Suède, mais cela pourrait bien se passer en France aussi.
Pourquoi ?
Parce que la route des Balkans désormais fermée, c’est l’Italie qui redevient le point de passage privilégié des candidats au départ.
En 2015, le HCR avait dénombré plus de 150.000 traversées entre la Libye et Lampedusa – un peu moins qu’en 2014.
Mais sur les deux premiers mois en 2016, plus de 24.000 personnes sont déjà arrivées en Italie et, depuis plusieurs semaines, on observe une nette augmentation du flux au départ de l’Afrique du Nord, notamment favorisée par le retour d’une mer plus calme au printemps.
Certains redoutent même une année 2016 record.
La presse italienne n’hésite pas à parler d’un prochain « tsunami » que les services secrets de la péninsule estiment de l’ordre de 500.000 réfugiés.
Un citoyen averti en vaut deux.
Ce qu’il faut absolument retenir de l’exemple suédois, c’est qu’un réfugié coûte environ 30.000 euros par an.
Pendant combien d’années ?
Nul ne le sait.
Mais demandez combien rapporte un immigré ?
Vous ne le saurez jamais.
Combien coûte-t-il, alors ?
Vous ne le saurez pas plus… en France, du moins.
Heureusement, dans d’autres pays européens, on a encore le souci de dire (parfois) la vérité aux électeurs ; c’est justement le cas en Suède.
À l’automne dernier, lors du débat budgétaire, le gouvernement (centre gauche) avait prévu une enveloppe de 15 milliards de couronnes (environ 1,6 milliard d’euros) à renouveler chaque année jusqu’en 2020.
Toutefois, au début du mois en cours, le ministre des Finances, Mme Magdalena Andersson, a bien été obligé d’admettre que cette somme serait notoirement insuffisante.
De combien ?
C’est là que ça devient vraiment intéressant.
Le ministre a dû reconnaître devant les députés que l’enveloppe pour 2016 ne serait pas de 15 mais de 56 milliards de couronnes ! Et de rajouter que ce nouveau montant servirait de base aux budgets suivants jusqu’en 2020.
Que faut-il comprendre ?
Premièrement, avant de nous mettre devant le fait accompli, les gouvernements – même ceux qui passent pour les plus vertueux – avancent des chiffres totalement fantaisistes pour ne pas affoler les électeurs.
Deuxièmement, le coût de l’accueil des réfugiés est littéralement astronomique.
Cinquante-six milliards de couronnes, soit plus de 6 milliards d’euros annuels.
Jugez-en !
Rapportée au PIB de la France, cette somme équivaut à un effort budgétaire de 30 milliards d’euros, soit l’équivalent des réductions d’impôts promises par Hollande en 2014 sur trois ans, mais… chaque année !
En 2015, la Suède a accueilli 175.000 réfugiés, soit par tête d’habitant le plus gros quota en Europe.
En 2016 sont attendus au minimum 75.000 réfugiés supplémentaires.
Au total, le SCB (l’INSEE suédois) table sur un flux net de 575.000 nouveaux migrants sur les cinq prochaines années.
Certes, cela se passe en Suède, mais cela pourrait bien se passer en France aussi.
Pourquoi ?
Parce que la route des Balkans désormais fermée, c’est l’Italie qui redevient le point de passage privilégié des candidats au départ.
En 2015, le HCR avait dénombré plus de 150.000 traversées entre la Libye et Lampedusa – un peu moins qu’en 2014.
Mais sur les deux premiers mois en 2016, plus de 24.000 personnes sont déjà arrivées en Italie et, depuis plusieurs semaines, on observe une nette augmentation du flux au départ de l’Afrique du Nord, notamment favorisée par le retour d’une mer plus calme au printemps.
Certains redoutent même une année 2016 record.
La presse italienne n’hésite pas à parler d’un prochain « tsunami » que les services secrets de la péninsule estiment de l’ordre de 500.000 réfugiés.
Un citoyen averti en vaut deux.
Ce qu’il faut absolument retenir de l’exemple suédois, c’est qu’un réfugié coûte environ 30.000 euros par an.
Pendant combien d’années ?
Nul ne le sait.
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