Environ 5 000 élèves fréquentent chaque année des écoles musulmanes. © AFP
Education. Dans un dossier publié aujourd'hui, Le Figaro relate les inquiétudes du gouvernement quant à la multiplication d'écoles hors contrat en France, soumises à l'influence des Frères musulmans.
"Des écoles coraniques, détenues par les salafistes, se créent actuellement un peu partout en France".
Il y a quelques jours, le maire PS de Sarcelles, François Pupponi, évoquait le développement inquiétant des écoles musulmanes dans les communes françaises.
Le Figaro publie aujourd'hui un dossier sur ces écoles hors contrat et leur succès auprès des musulmans français.
Environ 5 000 élèves fréquentent cette cinquantaine d'établissements.
De nouveaux projets voient le jour régulièrement, de petites structures, dont les enseignements se situent souvent hors des radars de l'Education nationale.
Créer une rupture avec la "République méchante"
Ces établissements sont aujourd'hui le plus souvent soumis à l'influence des Frères musulmans.
Une organisation islamiste radicale, considérée comme terroriste par plusieurs pays, notamment la Russie ou l'Arabie Saoudite.
Son objectif officiel est la lutte contre "l'emprise laïque occidentale".
C'est ce qui inquiète l'islamologue Gilles Kepel : "Légalement, rien n'interdit évidemment la création d'écoles musulmanes, au même titre que les écoles juives ou catholiques, explique-t-il au Figaro. Mais le projet de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France, liée aux Frères musulmans NDLR), c'est la construction d'une communauté qui négocie son insertion dans la République. La vraie question est: dans quelle mesure ce mouvement favorise une logique de rupture avec la communauté nationale?"
Le journal cite également Mohamed Louizi, ancien militant de cette organisation et auteur de l'ouvrage Pourquoi j'ai quitté les frères musulmans, qui explique l'objectif réel de cette société : "créer une rupture entre la République “méchante” et la jeunesse musulmane afin que celle-ci ne croie plus au projet républicain".
Une idéologie d'autant plus menaçante que les mairies n'ont aucun moyen pour surveiller ces établissements.
"Le maire ne peut rien", expliquait François Pupponi la semaine dernière, fort de son expérience à Sarcelles.
Financement étranger
Alors que la très grande majorité des établissements musulmans français sont hors contrat, il existe un nombre très restreint sous contrat avec l'Education nationale.
Six, contre 7 300 dans l'enseignement catholiques.
Ceux-ci sont dans l'obligation de respecter les programmes officiels.
Le financement des établissements hors contrat, qui ne bénéficient pas de subventions de l'Etat, pose également question.
La plupart du temps, les fonds pour payer les locaux, les salaires des professeurs, proviennent de l'étranger.
Selon le Figaro, des fondations des pays du Golfe aident à financer ces structures, telles que la Banque islamique de développement, la fondation Qatar Charity ou le Croissant rouge.
Pour tenter de laisser moins de liberté à ces écoles et de les contrôler de plus près, l'Education nationale a mis en place des inspections plus fréquentes, souvent inopinées.
Elle a également commencé à recruter des inspecteurs arabophones.
Il y a quelques jours, le maire PS de Sarcelles, François Pupponi, évoquait le développement inquiétant des écoles musulmanes dans les communes françaises.
Le Figaro publie aujourd'hui un dossier sur ces écoles hors contrat et leur succès auprès des musulmans français.
Environ 5 000 élèves fréquentent cette cinquantaine d'établissements.
De nouveaux projets voient le jour régulièrement, de petites structures, dont les enseignements se situent souvent hors des radars de l'Education nationale.
Créer une rupture avec la "République méchante"
Ces établissements sont aujourd'hui le plus souvent soumis à l'influence des Frères musulmans.
Une organisation islamiste radicale, considérée comme terroriste par plusieurs pays, notamment la Russie ou l'Arabie Saoudite.
Son objectif officiel est la lutte contre "l'emprise laïque occidentale".
C'est ce qui inquiète l'islamologue Gilles Kepel : "Légalement, rien n'interdit évidemment la création d'écoles musulmanes, au même titre que les écoles juives ou catholiques, explique-t-il au Figaro. Mais le projet de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France, liée aux Frères musulmans NDLR), c'est la construction d'une communauté qui négocie son insertion dans la République. La vraie question est: dans quelle mesure ce mouvement favorise une logique de rupture avec la communauté nationale?"
Le journal cite également Mohamed Louizi, ancien militant de cette organisation et auteur de l'ouvrage Pourquoi j'ai quitté les frères musulmans, qui explique l'objectif réel de cette société : "créer une rupture entre la République “méchante” et la jeunesse musulmane afin que celle-ci ne croie plus au projet républicain".
Une idéologie d'autant plus menaçante que les mairies n'ont aucun moyen pour surveiller ces établissements.
"Le maire ne peut rien", expliquait François Pupponi la semaine dernière, fort de son expérience à Sarcelles.
Financement étranger
Alors que la très grande majorité des établissements musulmans français sont hors contrat, il existe un nombre très restreint sous contrat avec l'Education nationale.
Six, contre 7 300 dans l'enseignement catholiques.
Ceux-ci sont dans l'obligation de respecter les programmes officiels.
Le financement des établissements hors contrat, qui ne bénéficient pas de subventions de l'Etat, pose également question.
La plupart du temps, les fonds pour payer les locaux, les salaires des professeurs, proviennent de l'étranger.
Selon le Figaro, des fondations des pays du Golfe aident à financer ces structures, telles que la Banque islamique de développement, la fondation Qatar Charity ou le Croissant rouge.
Pour tenter de laisser moins de liberté à ces écoles et de les contrôler de plus près, l'Education nationale a mis en place des inspections plus fréquentes, souvent inopinées.
Elle a également commencé à recruter des inspecteurs arabophones.
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