Le 15/03/2016
Caroline Artus
Vladimir Poutine, François Hollande, deux chefs d’État, deux façons de célébrer la Journée internationale du droit des femmes.
L’un leur a déclaré sa flamme à la télévision.
L’autre en a convié une centaine à l’Élysée.
Et accordé une interview à Elle.
Vladimir Poutine, François Hollande, deux chefs d’État, deux façons de célébrer la Journée internationale du droit des femmes.
Un « jour particulier pour la Russie, probablement plus encore que dans le monde entier », pour son président…
Une jolie occasion de parler à toutes les femmes tout en donnant le sentiment de s’adresser à chacune en particulier.
De le célébrer « avec des fleurs et des cadeaux pour nos mères, nos femmes, nos filles, nos collègues mais aussi pour toutes les femmes chères à notre cœur ».
Quand Vladimir Poutine débute son allocution par un hommage chaleureux, tout en rondeurs, François Hollande commence par rappeler les inégalités toujours criantes entre hommes et femmes, déplorant la persistance « des préjugés, des stéréotypes qui interdisent presque à des vocations de s’accomplir ».
L’un rassemble et, donc, positive, l’autre divise, donc, noircit.
Quel joli préambule à la journée qui leur est dédiée !
Quand Vladimir Poutine loue les femmes qui nous « donnent la vie, réchauffent nos cœurs et prennent soin de nous », François Hollande, dans le magazine Elle, se glorifie du « mariage pour tous », parce que « ce qui est réactionnaire, c’est de considérer qu’il n’y aurait qu’un seul et unique modèle familial ».
Comme si les modèles familiaux avaient attendu la loi pour exister…
Quand Vladimir Poutine complimente les femmes, louant leur « incroyable secret » à pouvoir « s’occuper de tout, tout en restant tendres, vives et pleines de charme », François Hollande ânonne son couplet sur le « partage des tâches, une condition du bonheur familial ».
C’est bien simple : pour Hollande, « il n’y a de bonheur que dans l’égalité ».
Rêverait-il de passer la serpillière, notre Président ?
En outre, il déplore le nombre insuffisant « de jeunes femmes couvreurs ou chaudronniers »…
Le rêve de toutes les petites filles, n’est-ce pas ?
Enfin, quand Vladimir Poutine, dans un cœur à cœur avec ces « chères femmes », vante leur dignité et leur compassion, révélatrices de « la véritable âme de la Russie », François Hollande préfère parler « soumission » et « humiliation ».
À ne pas être suffisamment représentées dans les filières scientifiques comme les mathématiques ou à la tête du CAC 40.
À mourir tous les jours « sous les coups de leur conjoint ».
À se faire harceler, agresser, violer.
Un vrai discours de fête dans un pays de barbares, en somme !
Les femmes, dans les yeux et la bouche de Vladimir, se sentent belles, fortes et indispensables.
Dans la bouche de Hollande ?
Cataloguées en victimes éternelles…
Souvenez-vous : vainqueur de la primaire en 2012, Hollande avait annoncé vouloir « réenchanter le rêve français »…
Heu, comment dire ?
Je préfère passer mon tour !
L’autre en a convié une centaine à l’Élysée.
Et accordé une interview à Elle.
Vladimir Poutine, François Hollande, deux chefs d’État, deux façons de célébrer la Journée internationale du droit des femmes.
Un « jour particulier pour la Russie, probablement plus encore que dans le monde entier », pour son président…
Une jolie occasion de parler à toutes les femmes tout en donnant le sentiment de s’adresser à chacune en particulier.
De le célébrer « avec des fleurs et des cadeaux pour nos mères, nos femmes, nos filles, nos collègues mais aussi pour toutes les femmes chères à notre cœur ».
Quand Vladimir Poutine débute son allocution par un hommage chaleureux, tout en rondeurs, François Hollande commence par rappeler les inégalités toujours criantes entre hommes et femmes, déplorant la persistance « des préjugés, des stéréotypes qui interdisent presque à des vocations de s’accomplir ».
L’un rassemble et, donc, positive, l’autre divise, donc, noircit.
Quel joli préambule à la journée qui leur est dédiée !
Quand Vladimir Poutine loue les femmes qui nous « donnent la vie, réchauffent nos cœurs et prennent soin de nous », François Hollande, dans le magazine Elle, se glorifie du « mariage pour tous », parce que « ce qui est réactionnaire, c’est de considérer qu’il n’y aurait qu’un seul et unique modèle familial ».
Comme si les modèles familiaux avaient attendu la loi pour exister…
Quand Vladimir Poutine complimente les femmes, louant leur « incroyable secret » à pouvoir « s’occuper de tout, tout en restant tendres, vives et pleines de charme », François Hollande ânonne son couplet sur le « partage des tâches, une condition du bonheur familial ».
C’est bien simple : pour Hollande, « il n’y a de bonheur que dans l’égalité ».
Rêverait-il de passer la serpillière, notre Président ?
En outre, il déplore le nombre insuffisant « de jeunes femmes couvreurs ou chaudronniers »…
Le rêve de toutes les petites filles, n’est-ce pas ?
Enfin, quand Vladimir Poutine, dans un cœur à cœur avec ces « chères femmes », vante leur dignité et leur compassion, révélatrices de « la véritable âme de la Russie », François Hollande préfère parler « soumission » et « humiliation ».
À ne pas être suffisamment représentées dans les filières scientifiques comme les mathématiques ou à la tête du CAC 40.
À mourir tous les jours « sous les coups de leur conjoint ».
À se faire harceler, agresser, violer.
Un vrai discours de fête dans un pays de barbares, en somme !
Les femmes, dans les yeux et la bouche de Vladimir, se sentent belles, fortes et indispensables.
Dans la bouche de Hollande ?
Cataloguées en victimes éternelles…
Souvenez-vous : vainqueur de la primaire en 2012, Hollande avait annoncé vouloir « réenchanter le rêve français »…
Heu, comment dire ?
Je préfère passer mon tour !
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