Le 11/03/2016
par Jérôme Faas -
Les gendarmes ont été appelés car le conducteur avait cassé cette barrière. (photo: 20 minutes / jef)
Une patrouille a contrôlé un homme qui venait de détruire la barrière du parking d'un hôtel. Elle ne lui a pas confisqué ses clés.
L’homme était saoul à se traîner.
Selon un témoin, il était assis au volant d’une Rolls Royce parquée près de l’entrée de l’hôtel cinq étoiles le Kempinski lorsqu’une patrouille de police l’a contrôlé.
Il était environ 4 h du matin, à l’angle des rues Barton et de la Cloche, samedi 20 février.
Les agents ont observé ses papiers, les lui ont rendus puis s’en sont allés sans autre forme de procès. Quelques minutes plus tard, l’ivrogne et sa limousine avaient quitté la rue.
"On peut toujours empêcher de conduire"
Si un conducteur est soupçonné d'être ivre, «on le fait souffler», dit la police.
Mais s'il est au bénéfice de l'immunité diplomatique, les gendarmes ne peuvent ni l'obliger à être testé, ni le sanctionner.
Cependant, selon un ordre de service, la police «l'empêche de reprendre la route s'il est dans un état tel qu'il en résulterait un danger grave pour la circulation.»
Tout est ici question d'appréciation.
Fin février, le pilote ne jouissait pas de l'immunité.
Pas de test d'alcoolémie
«Ils ne lui ont même pas fait de contrôle d’alcoolémie! Via sicura, ce n’est pas pour tout le monde!», s’indigne un témoin.
Habitué des lieux, il a le sentiment que le week-end, les abords du palace et du Java, la boîte chic voisine, deviennent une zone de non-droit au bénéfice de la jeunesse dorée.
Proche d'un ex-haut dignitaire
Le conducteur, proche de la trentaine, n’est pas le titulaire de la plaque.
Ce dernier est un ex-haut dignitaire saoudien domicilié dans le canton de Vaud.
L’homme a longtemps officié dans les instances onusiennes et a été ambassadeur dans divers pays. Ce pedigree a-t-il poussé les agents à la mansuétude?
La question du flagrant délit
Jean-Philippe Brandt, le porte-parole de la police, répond par la négative.
«La patrouille a été appelée par le Kempinski car l’homme avait brisé la barrière de son parking en le quittant.»
Quand les agents sont arrivés, selon une version qui contredit celle d’un témoin, «l’individu n’était pas au volant et sa voiture était garée sur domaine privé.»
Pas de flagrant délit, donc.
Les gendarmes ont alors été déroutés sur une rixe, sans confisquer à l’ivrogne ses clés ou ses papiers. «Mais ils lui ont formellement interdit de reprendre le volant.»
Selon un témoin, il était assis au volant d’une Rolls Royce parquée près de l’entrée de l’hôtel cinq étoiles le Kempinski lorsqu’une patrouille de police l’a contrôlé.
Il était environ 4 h du matin, à l’angle des rues Barton et de la Cloche, samedi 20 février.
Les agents ont observé ses papiers, les lui ont rendus puis s’en sont allés sans autre forme de procès. Quelques minutes plus tard, l’ivrogne et sa limousine avaient quitté la rue.
"On peut toujours empêcher de conduire"
Si un conducteur est soupçonné d'être ivre, «on le fait souffler», dit la police.
Mais s'il est au bénéfice de l'immunité diplomatique, les gendarmes ne peuvent ni l'obliger à être testé, ni le sanctionner.
Cependant, selon un ordre de service, la police «l'empêche de reprendre la route s'il est dans un état tel qu'il en résulterait un danger grave pour la circulation.»
Tout est ici question d'appréciation.
Fin février, le pilote ne jouissait pas de l'immunité.
Pas de test d'alcoolémie
«Ils ne lui ont même pas fait de contrôle d’alcoolémie! Via sicura, ce n’est pas pour tout le monde!», s’indigne un témoin.
Habitué des lieux, il a le sentiment que le week-end, les abords du palace et du Java, la boîte chic voisine, deviennent une zone de non-droit au bénéfice de la jeunesse dorée.
Proche d'un ex-haut dignitaire
Le conducteur, proche de la trentaine, n’est pas le titulaire de la plaque.
Ce dernier est un ex-haut dignitaire saoudien domicilié dans le canton de Vaud.
L’homme a longtemps officié dans les instances onusiennes et a été ambassadeur dans divers pays. Ce pedigree a-t-il poussé les agents à la mansuétude?
La question du flagrant délit
Jean-Philippe Brandt, le porte-parole de la police, répond par la négative.
«La patrouille a été appelée par le Kempinski car l’homme avait brisé la barrière de son parking en le quittant.»
Quand les agents sont arrivés, selon une version qui contredit celle d’un témoin, «l’individu n’était pas au volant et sa voiture était garée sur domaine privé.»
Pas de flagrant délit, donc.
Les gendarmes ont alors été déroutés sur une rixe, sans confisquer à l’ivrogne ses clés ou ses papiers. «Mais ils lui ont formellement interdit de reprendre le volant.»
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