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lundi 1 février 2016

Éric Woerth insulte la mémoire des victimes de Mohammed Merah

                                                    

Le 01/02/2016
 
Eric Woerth devrait avoir honte. Son aveuglement témoigne d’une méconnaissance totale d’un sujet capital.
    
Jeudi soir dernier, le plateau de la chaîne i>Télé a été le cadre d’une scène surréaliste lors d’un débat entre Florian Philippot et Éric Woerth, ancien ministre du Budget puis du Travail sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Éric Woerth, inquiété à plusieurs reprises par la justice, notamment dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne et dans l’affaire Bettencourt, s’est purement et simplement couvert de ridicule.
Sous le feu des arguments de Florian Philippot, il a d’abord déclaré : « Il n’y a pas eu d’attentats terroristes sous Sarkozy. Le niveau de sécurité sous Sarkozy n’a jamais été aussi élevé ».
 C’est bien évidemment une idiotie et un mensonge.
Tout le monde se rappelle, en effet, les événements de mars 2012 à Toulouse.
Les tueries perpétrées par Mohammed Merah ont profondément choqué les Toulousains, les Français et le monde.
 Le terroriste islamiste causa la mort de sept personnes, dont trois enfants dans l’école confessionnelle juive d’Ozar Hatorah.
Premier attentat islamiste à l’arme automatique sur le sol français, les événements de mars 2012 nous apprenaient que le terrorisme n’était pas réservé aux actualités internationales.

 Désormais, la France était sous la menace bien réelle de fous d’Allah capables d’agir dans des villes de province jusqu’alors épargnées.
Mohammed Merah est le premier terroriste d’un genre nouveau : l’islamo-racaille.
Il a, depuis, fait école : Sid Ahmed Ghlam, Souleymane Coulibaly, Chérif et Saïd Kouachi, Yassin Salhi, Ayoub el-Khazzani et l’équipe meurtrière du Bataclan sont ses héritiers directs.
Il n’avait d’ailleurs pas fait mystère de ses motivations en revendiquant son action au nom de l’islamisme.
Pourtant, cette réalité terrifiante ne semble pas être arrivée aux oreilles d’Éric Woerth.
 Petit politicien, tout entier consacré à sa lutte contre le Front national, Éric Woerth préfère nier l’évidence qu’acquiescer aux propos de vérité d’un adversaire politique, en l’occurrence Florian Philippot.
« C’est pas un attentat, c’est le crime d’un furieux. C’est pas Daech, c’est pas un réseau international », jurait-il sur i>Télé pour défendre le bilan calamiteux de son gourou Nicolas Sarkozy.

Mohammed Merah n’appartenait certes pas au réseau de l’État islamique (alors à peine en gestation) mais il était animé par la même idéologie.
Rappelons, d’ailleurs, que Fabien Clain, son ami et compagnon idéologique, est derrière la vidéo de revendication des attentats du Bataclan.
Il dit le texte glaçant qui menace la France.
 La filière d’Artigat, dirigée par le Syrien Olivier Corel, est à l’épicentre du phénomène djihadiste en Europe.
 C’est cette même filière qui a formé le jeune Mohammed Merah sur le plan de la croyance islamique.

Éric Woerth devrait avoir honte.

Son aveuglement témoigne d’une méconnaissance totale d’un sujet capital.

 Il est effrayant de penser que de telles personnes puissent accéder aux responsabilités.

La lucidité est impérative pour diriger un État.

Gouverner, c’est prévoir.

Gouverner, c’est comprendre le passé.

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