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mardi 12 janvier 2016

Madaya : une nouvelle manipulation médiatique

Alors que le Hezbollah encercle la localité de Madaya, autorisant les civils à circuler, mais interdisant la sortie des 600 combattants d’Al-Qaïda et d’Ahrar al-Cham, l’Arabie saoudite et le Qatar ont lancé une campagne dénonçant le siège de la ville.
 
Selon Médecin du Monde, 23 personnes y seraient mortes de faim.
 Mais selon les habitants, comme à Yarmouk, les jihadistes ont confisqué l’aide alimentaire et la leur revendent hors de prix.
Le gouvernement syrien a conditionné l’envoi de nouveaux convois d’aide humanitaire à l’accès à deux autres localités encerclées par les jihadistes, Fouaa et Kéfarya. En définitive, un accord est survenu permettant à l’Onu de pénétrer dans les trois villes.
 Rendant impossible la continuation de l’intoxication médiatique, le Hezbollah a couvert l’événement en direct, via sa télévision Al-Manar.
 Interrogés par la chaîne, des habitants ont précisé qu’ils avaient exigé que l’aide leur soit directement donnée.
André Chamy revient sur cet épisode de la guerre de la communication prétendant que le Hezbollah et la République arabe syrienne affamaient le Peuple.
 
Extrait de l'article parut ici
(...)
Subitement l’on a parlé de famine, alors que les habitants n’en avaient pas parlé aux équipes de l’Onu qui sont présentes et négocient constamment des accords pour faire passer des camions de nourriture et d’autres produits vers l’ensemble des localités, qu’elles soient assiégées par l’armée syrienne ou bien par les bandes armées.
D’ailleurs la localité de Madaya avait reçu de l’Onu, en octobre 2015, trente-cinq camions chargés d’aides de toutes sortes ; mais il s’est avéré que les jihadistes qui y règnent se seraient emparés de l’essentiel de cette aide pour la vendre au prix d’or à la population locale.
Cette aide a été livrée en même temps qu’à d’autres localités assiégées par l’État Islamique, dans le cadre d’un accord négocié par l’Onu.
Il fallait provoquer un choc !
 Des images ont été diffusées par les chaines chargées de cette manipulation.
Elles ont été analysées de très près.
Al-Jazeera a diffusé ces images d’une fillette censée être mourante après avoir perdu l’essentiel de son poids, selon un article du 5 janvier 2016.

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Cette photo provient d’un article publié par Al-Jazeera, dans lequel l’on parle de famine à Madaya !
Or, un an plutôt la chaîne Al-Arabiyya affirmait qu’il s’agissait d’une enfant syrienne qui vivait en Jordanie, dans le camp des réfugiés de Zaatari, et vendait des chewing-gums pour survivre (article de janvier 2014).
Un autre article du journal en ligne jordanien Al-Dostour prétendait à la même date qu’elle était palestinienne et vivait dans le camp palestinien de Yarmouk près de Damas… avant de découvrir enfin que ce beau visage est celui d’une petite Libanaise du sud du Liban, ce qui n’avait rien à voir avec les visages squelettiques qui l’accompagnaient sur la toile !

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Une autre photo relayée par al-Jazeera, montrant un homme amaigri sur la chaussée et présenté comme étant également un habitant affamé de Madaya, a été diffusée par les médias bien-pensants.
Il s’est avéré qu’il s’agit de la photo d’un toxicomane.
Cette photo a été détournée du site internet états-unien The Worldrace.

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Quant à La septuagénaire allongée, elle n’était pas en Syrie et encore moins syrienne.
Elle est atteinte d’une maladie grave.
Ses images avaient été diffusées sur Mailone !
Celles-là étaient déjà en circulation sur Twitter avant le siège :

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Ces photographies et des dizaines d’autres démontrent que la guerre des images ne s’est pas arrêtée. Ces mêmes médias ont été jusqu’à déformer les propos tenus par le représentant de la Croix-Rouge en Syrie, lequel a clairement indiqué qu’il ne pouvait pas confirmer la réalité des informations diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Il confirme qu’il n’a pas pu vérifier ces données.
Il précise qu’il est obligé de prendre au sérieux toute information concernant la souffrance du peuple syrien qu’il soit à Madaya, Fouaa, ou Kefraya [12].
Il se dit également préoccupé par le sort de ces dernières villes assiégées par les jihadistes, car elles manquent de nourritures et de médicaments.

Or, ces médias ont prétendu qu’il confirmait.

Cette campagne illustre qu’une véritable manipulation médiatique est à l’œuvre, accompagnée d’appel à la haine et à la vengeance contre les chiites et la famille el-Assad ;

À quand la prochaine campagne ?

 Et à quand un réveil des médias occidentaux qui osent dire « quelques-unes des images circulant sur la toile et présentées dans différents médias comme des photos prises à Madaya proviennent effectivement de drames antérieurs.

 On peut donc dire qu’une petite partie des photos a été erronément légendée comme illustrant la famine de Madaya. » [13]
 

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